Kyouko a fini de faire ses bagages. Momose s’étonne, le sac de Kyouko était déjà bien plein en arrivant, alors avec tous les cadeaux qu’elle a achetés… Kyouko est effectivement très fière d’elle pour avoir réussi à tout faire rentrer.
Elle annonce à Momose qu’elle va faire un tour, pour remercier Ogata. Elle sort de la chambre, souriante : les scènes où Mio apparaît ont été tournées, et elle repart à Tokyo aujourd’hui.
Ogata devrait être dans le salon. Donc Kyouko décide de prendre l’ascenseur et de descendre. Son séjour a été un peu perturbé par ces deux idiots, mais au final, tout c’est bien passé. Elle se sent quand même un peu coupable, parce que même si ce n’est pas vraiment de sa faute, ce qui s’est passé à perturber le planning de tournage.
La porte de l’ascenseur s’ouvre, et Kyouko sort. Elle aperçoit Shoko et la salue. Elle lui demande si elle va prendre son petit-déjeuner. Shoko répond qu’elle fait juste une course pour Sho, elle est allée chercher des vêtements de rechange. Devant la surprise de Kyouko, elle explique qu’actuellement, Sho est concentré sur l’enregistrement de son disque, et qu’il ne veut pas perdre son temps avec ce genre de truc. Kyouko est outrée : ce type est toujours aussi égoïste !
Shoko la remercie ensuite, pour avoir aider Sho.
Kyouko : ?
Non, elle ne se souvient pas avoir aidé ce type. Des excuses de sa part, elle comprendrait, mais des remerciements…
Shoko lui dit que pour elle, si Sho a réussi à surmonter ses problèmes cette fois-ci, c’est parce que Kyouko était là pour lui.
Kyouko ne prend pas ça au sérieux, elle rigole. Mais s’arrête parce que Shoko elle, a une expression on ne peut plus sérieuse. Elle ajoute qu’à partir de maintenant, Sho va avoir de plus en plus de gens pour le soutenir, aussi bien dans le public que derrière la scène Puis avec une expression plus souriante, elle lui dit : « Tu verras, il va grandir ». Ca, Kyouko ne veut pas le voir.
Maintenant seule, elle boude devant les ascenseurs : et pourquoi elle devrait voir ce type évoluer ? Elle n’est pas sa mère… Elle repense aux paroles de Shoko, essayant d’y trouver un sens caché. Pourquoi « évoluer » ? Qu’est ce que ce gars a bien pu faire ?
De boudeuse, l’expression de Kyouko devient un peu triste. Et d’un coup, sur ses gardes ! Elle se tourne dans tous les sens. Droite, gauche, des gens marchent mais… elle a un très… trèèèès mauvais pressentiment ! Quelque chose d’abominable s’approche ! C’est… c’est… !!!
Grand sursaut ! Reino, arrivé dans son dos, vient de lui souffler dans le cou !
Elle se retourne, très en colère. C’est lui, la chose abominable qu’elle a senti arriver.
Reino la salue tranquillement.
Elle lui demande, énervée, ce qu’il fait là de si bon matin ! Il n’est pas supposé être affaibli le matin ?!
Reino, amusé, admet qu’effectivement, il n’est pas du matin.
Kyouko lui demande ce qu’il fiche ici, et avant même qu’il n’ait pu répondre, déclare qu’elle savait qu’il viendrait, et elle sait aussi pourquoi : il est venu la torturer ! Elle le pointe d’un doigt accusateur.
Reino lui répond que si c’est ce qu’elle désire, il peut ajouter ça à sa liste de chose à faire, ça ne le dérange pas. Immédiatement, Kyouko perd son attitude triomphante, et en retrait, dit qu’elle ne veut absolument pas qu’il le fasse. Mais s’il n’est pas venu ici pour ça, alors pourquoi ?
Les gens qui passent dans les couloirs commencent à être attiré par leur dispute.
Reino répond que, comme il le lui a déjà dit, il veut l’emmener avec lui.
Une seconde interdite, Kyouko se reprend, et avec un regard bagarreur, demande : dans le monde des démons ?! Et ben vas-y, essayes !
Reino, en pensée, se demande comment elle en est venue à cette conclusion. Le monde démoniaque ? Mais il lui a dit à l’instant qu’il n’était pas venu pour la torturer. Est-il possible que Kyouko n’ai qu’une mince expérience en la matière ? (et par matière, il parle d’amour).
Kyouko l’a mis au défi, et bien que ce n’était pas son but initial, il accepte… mais ils vont avoir beaucoup de témoins. Kyouko se retourne et aperçoit de nombreuses personnes qui assistent au « spectacle », certains prennent même des photos.
Quelqu’un toque à la porte de la chambre de Kyouko et Momose. Cette dernière ouvre : c’est Ren. Tout deux se saluent. Ren s’excuse de la déranger si tôt. Momose lui dit que ce n’est rien, et lui demande s’il est venu voir Kyouko. Ren confirme, mais alors qu’il lui demande si elle peut aller la chercher, Momose lui répond qu’elle est déjà partie, pour voir Ogata. Ren lui demande si elle est partie seule. Momose, surprise, répond oui, bien qu’elle ne comprenne pas en quoi c’est un problème. Ren se fait alors la réflexion que Momose ignore que le type qui a harcelé Kyouko est une célébrité. Il lui sourit, s’excuse, la rassure, et s’en va en disant qu’il doit lui aussi parler à Ogata.
Mais dans le couloir, Ren n’est plus du tout souriant. Il marche vite, et s’énerve contre Kyouko : elle sait que ce gars réside dans le même hôtel, comment elle peut se balader seule comme si de rien n’était ? En plus, si on en croit sa description, ce gars est un démon qui ne se moque bien du mal qu’il peut faire. Comment pourrait-elle se défendre face à un type pareil ?
Reino et Kyouko sont sortis de l’hôtel, pour éviter la foule.
Flash-back. Kyouko ne veut pas qu’on prenne des photos d’elle dans une telle situation, ça pourrait porter préjudices à son personnage. Elle s’est donc reprise, et essayant d’agir comme une grande dame devant la foule, a invité Beagle à la suivre ailleurs. Reino lui répond qu’il ne s’appelle pas Beagle. Il la suit, même s’il se dit qu’il la comprend de moins en moins.
Retour à l’extérieur de l’hôtel.
Kyouko lance un avertissement à Reino : elle a changé ! Maintenant, elle est courageuse et sûre d’elle, grâce à ce talisman sacré anti-démon. Triomphante, elle brandit Corn dans sa direction, comme si la pierre allait émettre des rayons de lumières destructeurs qui auraient réduit Reino en miettes.
Silence.
Silence.
Rien ne se passe.
Impossible ! Kyouko réessaye, invoquant le pouvoir lumineux de… Reino l’interrompt et prend la pierre. Il l’observe, non-chalament. Kyouko n’en revient pas : comment peut-il tenir cette pierre sacrée, une pierre anti-démon !!
Après analyse, Reino conclut qu’il n’y a aucun dieu ou bouddha dans cette pierre. Il la retourne et… D’un coup vif, il jette la pierre à Kyouko, comme s’il devait absolument s’en débarrasser.
Kyouko récupère Corn. Elle lève les yeux et laisse échapper un bruit de surprise : Reino n’a plus du tout l’air détendu. Il affiche une expression très sérieuse.
Il se décide à parler : cette pierre, à l’origine, elle n’est pas à toi ?
Kyouko n’y croit pas : comment il sait ça ?
Reino continue : cette pierre est emplie des pensées de son ancien propriétaire. Et il conseille à
Kyouko de la jeter.
Kyouko : ne sois pas stupide ! C’est mon trésor !
Mais Reino insiste : cette pierre a absorbé trop de pensées et d’émotions négatives. Elle déborde d’énergie maléfique. Elle est tellement souillée qu’il s’en est débarrassé par réflexe.
Kyouko le regarde énervée : maléfique ? Regardez qui dit ça ?!
Elle le lui dit : arrêtes de dire du mal de Corn. C’est de sa faute à elle s’il est plein de pensées noires.
Elle a concentré sa tristesse dans cette pierre.
Reino la traite d’idiote : ces pensées là ne sont rien en comparaison des sentiments de son ancien propriétaire. Cette personne était sûrement un enfant… mais ces sentiments ne sont pas ceux d’un gamin banal. S’il se trouve que ce garçon n’a pas réussi à se libérer de ses sentiments, alors ce garçon doit être actuellement totalement brisé… ou il n’est plus de ce monde.
Kyouko est sous le choc, et ne dit plus un mot.
Ce silence étonne Reino.
Kyouko le regarde maintenant avec des yeux fins, et les bras autour de sa taille. Elle lui répond avec aplomb : et alors ? Ca, elle le savait depuis longtemps. Ce n’est pas étonnant, puisque Corn n’appartenait pas à notre monde. C’est le prince des fées, et il est reparti dans son monde !
Reino a du mal à croire ce qu’il entend : elle le pense sérieusement ? Bah, peu importe. Il réitère son conseil : elle doit jeter cette pierre, ou bien la faire purifier. Il demande à Kyouko de lui repasser Corn, ce qu’elle refuse catégoriquement : elle ne veut pas qu’il la souille. Mais il insiste, et elle refuse encore. Entre deux joutes verbales, Reino agrippe Kyouko, et les deux tombent sur le sol, Reino sur Kyouko. Il lui dit que pour une fois qu’il accepte de faire un boulot pour lequel il ne sera pas payer, elle a intérêt à lui obéir. Mais non, absolument non ! Elle ne lui a rien demandé elle ! Elle lui reproche même d’agir comme Sho. Reino attrape la main de Kyouko et la serre en espérant la faire lâcher la pierre.
Mais une main surgissant de nulle part agrippe son poignet. Reino lève les yeux, surpris : Ren, furieux, tire son bras.
Reino le reconnaît. Et d’un coup, des images envahissent sa tête. Des fragments de souvenirs, qui viennent du contact entre son poignet et la main de Ren : un enfant tenant une pierre. Cet enfant l’offre à une petite fille souriante. Cette main qui a tenu la pierre est plus grande, et couverte de sang. Des rues sombres. Des personnes qui s’enfuient. Des corps à terre. Et un visage, un regard fin et meurtrier.
D’un coup, Reino échappe à l’emprise de Ren et bondit en arrière, pour s’en éloigner. Il le regarde, les yeux et la bouche ouverte, comme choqué. Et silencieux.
Kyouko et Ren l’observent, puis se regardent.
Que s’est-il passé ?