résumés

Volume 16 chapitre 96

Shoko panique un peu : Sho veut vraiment utiliser cette chanson pour son nouveau single ? C’est une blague ? Les musiciens eux aussi s’interrogent. Mais Sho reste calme et sûr de lui. Ce qui trouble tant Shoko, c’est que cette chanson…

Dans la salle d’enregistrement de Vie Ghoul, les trois musiciens du groupe sont verts de rage : cette chanson, c’est leur chanson ! Remaniée, certes, mais n’importe qui peut s’en rendre compte, c’est « Birth », leur premier single ! L’un d’eux tape du poing : c’est impardonnable ! Ce salop, remanier la chanson qu’il a créé !! Et en avoir fait une chanson si sauvage et sadique ! Il se tape la tête contre le clavier : et dire que j’ai trouvé cette version de ma chanson cool ! Je suis impardonnable ! Les trois musiciens ont tous eux cette pensée, un seul y pense calmement.
Pendant que l’excité déclare que Sho a souillé leur premier hit, celui qui était resté calme remarque qu’il y a des notes écrites à la main au dos de la copie qu’ils ont obtenu. L’excité exalte : quel idiot ce Sho, il a cru qu’il allait nous avoir, mais il a accidentellement copié la mélodie pour sa vraie chanson sur cette feuille ! Les trois membres se mettent d’accord pour jouer ces notes. Ils accordent leur instrument, jouent les premières notes et…
Grand silence.
La même scène a eu lieu dans le studio de Sho, Shoko et les musiciens sont silencieux, bloqués. Les membres de Vie Ghoul sont suspicieux. C’est bizarre, ce début de mélodie, on dirait...

Shoko demande à Sho pourquoi il lui avait spécifié que le dos de la feuille était important. Sho, toujours tranquillement assis dans le canapé répond que sans ces notes en bas de page, ces idiots de Vie Ghoul n’auraient pas compris son message.

Le membre aux cheveux longs, assis près de Reino, éclate de rire. Les trois musiciens s’énervent : ce n’est vraiment pas le moment de rire ! On s’est complètement fait avoir !
Il leur répond que c’est une façon intéressante de leur lancer un défi. Il nous a bien eus. Il savait qu’on mettrait la main sur cette feuille. C’était un leurre.

Les musiciens de Sho rejouent les notes, pour être bien sûr : aucun doute, quand on les joue, on a l’impression d’entendre quelqu’un rire aux éclats.
Shoko est enfin soulagée. Elle comprend maintenant ce que Sho sous-entendait en disant que Vie Ghoul ne pourrait pas copier sa chanson cette fois-ci : même en l’ayant réarrangée, ils ne peuvent pas ressortir la même chanson en si peu de temps. Elle est tout de même surprise que Sho ait écouté leur titre assez de fois pour mémoriser les notes. Sho lui lance un regard blasé : « assez de fois » ? Jamais il n ‘écouterait cette merde. Il a retenu les notes en les entendant jouer par hasard dans les émissions où il faisait une apparition lui aussi. Pour un truc aussi minable, une fois qu’il l’a eu en tête, la réarranger a été un jeu d’enfant.
Les musiciens de Sho se font tous la même réflexion : Fuwa Sho serait en fait un musicien de talent… il vaut bien mieux que ce qu’ils pensaient.
Sho se lève et se dirige vers eux : grâce à l’espion, le leurre est arrivé dans les mains de ces types, ils doivent être en train de mourir d’humiliation. Ce qui le rend lui de très bonne humeur, et donc, il est temps de reprendre le travail. Ils vont commencer l’enregistrement. Mais avant, tout le monde, musiciens ou staffs, va remettre son téléphone portable à Shoko. Et à partir de maintenant, es musiciens apprendront la mélodie en l’écoutant. De même pour les réarrangements et les nouvelles compositions, pas de trace, et personne ne pourra communiquer avec l’extérieur. Si quelque chose filtre, tout sera fichu, par la faute de l’espion. Cette déclaration, après la surprise, puis les murmures, laisse les musiciens silencieux et mal à l’aise.
L’un d’eux s’exprime pour tous : il comprend que Sho n’ait plus confiance en eux, après tout ce qui s’est passé, mais malgré ça, ils ont une certaine fierté en tant que musiciens du studio Wood Stick. Ne pourrait-il pas leur laisser un peu de temps pour qu’ils trouvent qui est l’espion ? Sho rétorque qu’ils ont eu toute la journée d’hier pour le faire, or ils n’ont même pas réussi à établir une liste des suspects. Logique, ils n’ont pas envie de compromettre un ami, ou leur réputation. Leur donner plus de jours pour chercher serait une perte de temps. Il ne peut tout simplement pas leur faire confiance parce que n’importe qui parmi eux pourrait être le coupable.
Shoko panique en l’entendant être aussi direct avec son staff.
Sho continue : néanmoins, s’il ne peut leur faire confiance d’un point de vue personnel, il a totalement confiance en leur talent de musicien de premier ordre. Ces mots ont un impact sur le staff. Il ajoute qu’il n’attend pas d’eux d’être loyal, ou juste, mais qu’ils lui apportent un son, un style, leur compétence musicale. Tant qu’il obtient ça, le reste n’a pas d’importance. Il regarde ses musiciens les yeux dans les yeux, avec un air sûr de lui, comme un leader : et vous allez donner le meilleur de vous-même, n’est-ce pas ?
Le staff, d’abord sans voix, se met à sourire. Evidemment, c’est leur boulot d’être les meilleurs ! L’ambiance lourde est retombée, tous sont motivés, l’enregistrement va pouvoir reprendre.

Ogata est à la porte de la caravane où se repose Ren. Il hésite sur ce qu’il devrait faire, un peu choqué. Il est venu chercher du matériel, pensant que Ren serait en train de dormir, mais quand il est entré sans bruit, et qu’il a vu Kyouko et Ren faire ça…. Bon, c’est vrai qu’il s’était déjà dit une fois que Ren pourrait être amoureux de Kyouko… mais il n’avait jamais imaginé que ces deux là étaient aussi intimes. Il panique, regarde à droite, à gauche. Que va-t-il se passer maintenant ? Il croyait que Kyouko avait déjà une relation spéciale avec Fuwa Sho ! De Ren ou de Fuwa, lequel Kyouko préfère ??

La scène qui a choqué la pudeur d’Ogata, c’est Ren, allongé sur le canapé, la tête sur les genoux de Kyouko, ce qui donne l’impression qu’ils sont un joli petit couple heureux. Kyouko, pourtant, n’est pas très à l’aise, elle s’inquiète de savoir sir ses jambes ne sont pas trop hautes pour faire un bon oreiller. Ren lui répond que c’est parfait. Ce qui ne la calme pas plus. Elle est très tendue, elle n’ose pas bouger ses jambes, bien qu’elles en aient besoin. C’est la première fois qu’un homme se repose sur ses cuisses, c’est embarrassant ! Non ! Il ne faut pas qu’elle panique ! Après tout, c’est de sa faute si Ren se sent mal. Donc si lui servir d’oreiller peut l’aider à se rétablir, même rien qu’un peu, elle doit le faire !

Flash-back de la fin du chapitre précédent, quand Kyouko demande à Ren ce qu’elle pourrait faire pour l’aider. Il la regarde intensément, se redresse, et approche sa main de son visage. Mais avant même qu’il ait pu la toucher, Kyouko se pétrifie, yeux grands ouverts. Il s’arrête donc, et lui demande simplement de lui prêter ses jambes comme oreiller. Fin du flash-back.

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Kyouko remplie contentieusement sa tâche. Mais Ren n’est pas du tout en train de se reposer. Il repense à cette scène, et à l’excuse vaseuse qu’il a du inventer : s’il était incapable de dormir sans oreiller, il en emmènerait un avec lui partout, son explication n’est pas logique. Mais il n’a rien pu trouver de mieux. Car à cet instant…
Kyouko se traite d’idiote pour s’être figée ainsi devant Ren. Vu les circonstances, elle n’y pouvait rien mais…
Ren repense à la tête qu’a fait Kyouko quand il a approché sa main. L’avoir vu se figer ainsi l’a immédiatement fait revenir sur terre. Paniqué, il a sorti la première idée qui lui ait venu…
Kyouko repense à l’attitude de Ren, à son expression au moment où il s’est redressé vers elle. C’était celle du prince de la nuit ! (cf le chapitre 71, quand Ren se retrouve sur Kyouko, à terre, et qu’il lui demande si elle a déjà embrassé quelqu’un). Mais quand même, avoir peur de quelqu’un de malade, c’est bête. Tsuruga doit se sentir misérable.
Ren reste silencieux. Il est soulagé d’avoir réussi à s’arrêter à temps. Ce qu’il s’apprêtait à dire, ce qu’il s’apprêtait à faire, s’il ne s’était pas stoppé… il imagine la réaction qu’elle aurait eu : une Kyouko, larmes au yeux, avec un air choqué, qui lui dit qu’elle le méprise. Oui, sans doute, c’est tout ce qu’il aurait récolté. Il préfèrerait même qu’elle lui dise qu’elle le déteste, plutôt que son mépris. Subir sa colère plutôt que d’être ignoré. Plutôt que d’être effacé de son esprit. L’image de Sho provocateur surgit dans sa tête et le blesse comme une lame enfoncée dans le cœur. Une douleur profonde… il ferme les yeux, en peine.

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Et les re-ouvre d’un coup : Kyouko vient de passer sa main sur son front, pour vérifier qu’il n’a pas de fièvre. Ce qui est bien le cas, et elle se rassure à voix haute. Elle dit aussi qu’elle en est heureuse. Ren reste figé. Kyouko se dit en pensée que les cheveux de Ren sont doux, c’est agréable à toucher… et plutôt mignon. « Mignon » ?! Pour Tsuruga Ren ?! C’est un adjectif qui ne lui convient pas du tout ! Malgré tout, elle ne peut s’empêcher de toucher ses cheveux, de lui tapoter la tête, tout en se disant qu’elle devrait arrêter car elle risque de le réveiller. Allez, encore 10 secondes… oh et puis, encore 20 petites secondes…
Ren se laisse caresser la tête sans rien dire. Il se demande pourquoi, pour lui, son existence dans l’esprit de Kyouko doit être plus grande que celle de Sho. Peu importe, car au fur et à mesure que les doigts de Kyouko parcourent ses cheveux, l’image de Sho, et les sombres idées qui l’accompagnent s’estompent.

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