résumés

Volume 16 chapitre 91

Ren est choqué, sans voix : Fuwa Shotaro ? Que fait-il ici ???
Il se souvient alors du sous-entendu de Yashiro, sur le fait que Dark Moon se tourne à Karuizawa, un lieu populaire dans le monde du spectacle. Et si par hasard, Kyouko et Fuwa…
Sa pensée est interrompue par Momose, qui se penche devant lui, pour être face à son regard, et qu’il se rend enfin compte qu’elle est là, elle aussi. Ren équarquille les yeux, surpris, et laisse échapper un « Momose-san ? » interrogatif, qui parvient jusqu’aux oreilles de Kyouko, toujours dans la chambre derrière Ren, avec Yashiro. Pourquoi Momose accompagne Sho ?
Elle l’explique elle-même : elle cherchait Kyouko, elle a cru qu’elle serait chez Fuwa, elle est allée voir. Mais sur place, il lui a dit qu’elle n’était pas là. Elle a eu peur que quelque chose ne soit à nouveau arrivé à Kyouko, mais comme ce qui s’est passé aujourd’hui est top secret, elle ne voulait pas faire de remue-ménage. Donc elle a appelé le directeur Ogata, pour lui demander son avis. C’est là que, toujours en présence de Fuwa, elle a appris que Tsuruga était arrivé, et que Kyouko était sûrement chez lui. Momose souriante, conclue en disant qu’elle est venue vérifier que Kyouko était bien là, et qu’elle est contente que ce soit le cas, et qu’il ne lui est rien arrivé de grave.
Kyouko prend alors conscience qu’elle a été attirée par Yashiro au détour d’un couloir et qu’elle s’est séparée du groupe revenant du tournage sans les prévenir. Affolée, et culpabilisante, elle s’en excuse avec excès, se traitant d’insensible, lui demandant de la frapper en punition Momose, gênée, lui dit que ce n’est rien. Alors Yashiro surgit de la chambre, et s’excuse à son tour, s’accusant, demandant à ce qu’elle lui donne un coup de poing, la suppliant même. La pauvre est encore plus mal à l’aise. Sho intervient alors, décrétant qu’ils n’ont pas à se sentir coupable, qu’aucun d’eux n’est responsable. Non, le vrai coupable ici… il se tourne vers Ren, et le fixe avec arrogance… c’est l’homme qui l’a appelé dans sa chambre, ruinant tous les efforts de l’entourage de Kyouko suite à l’incident de l’après-midi avec « ce type ». Il le pointe même du doigt. Kyouko et Yashiro ont la bouche grande ouverte face à un tel discours. Ren, en retrait derrière eux, et dont l’oreille a tilté en entendant Sho dire « ce type », répond avec une voix qui fait frissonner Kyouko, qui n’ose même pas se retourner : Bien sûr, Sho a raison. Bien que son manager ait été présent, il est vrai qu’en invitant Kyouko, il a manqué de jugement et risqué de créer une scène qui aurait pu alerter les médias. Il aurait de même du avoir plus de considération pour Momose. Pourrait-elle lui pardonner ?
Kyouko n’a même pas besoin de le regarder, elle sait qu’il a sorti son faux sourire brillant, celui qui cache une colère sans équivoque. Son petit démon s’est précipité vers lui, tout joyeux. Yashiro aussi est effrayé par son sourire.
Momose, inconsciente du malaise, rougit, gênée, et embarrassée, répond qu’elle ne lui en veut pas du tout. Savoir que Kyouko va bien est tout ce qui compte pour elle. Sho détourne le visage, agacé, se sentent battu par l’attitude de son rival.
En apparence, tout va pour le mieux… mais Kyouko ne va pas s’en tirer à si bon compte. Ren l’interpelle, toujours tout sourire, et elle, toujours dos à lui, sursaute. Il lui demande, avec les apparences d’un gentleman, comment ça se fait que Fuwa, qui ne fait pas parti de Dark Moon, soit au courant de ce qui s’est passé aujourd’hui. Kyouko est en mode panique absolue : son heure est venue ! Sho, lui, est surpris. Il observe en silence son ex-amie d’enfance chercher ses mots d’une voix tremblante. Kyouko ne sait quoi faire, elle comptait en parler à Ren, mais pas comme ça, pas devant l’autre là ! L’attitude de Sho laisse penser qu’il a compris ce qui se passe. Kyouko ne peut plus hésiter : Ren l’interpelle à nouveau d’une voix lourde de sous-entendus. Elle sait que plus elle attend, pire ce sera. La colère de Ren ne fera que grandir. Il vaut mieux se lancer, tant qu’il a son sourire de gentleman. Il vaut mieux qu’elle lui explique tout, honnêtement. Elle s’apprête à parler… mais Sho la devance ! Il demande à Ren pourquoi il la questionne à ce sujet. Son manager a déjà du tout lui raconter, non ?
Yashiro et Kyouko sursautent de concert.
Sûr de lui, calme, Sho s’approche de Ren, pour porter son coup : est-il possible qu’alors que tout le monde sur le tournage connaît l’histoire, il en ignore des détails ?
Yashiro et Kyouko ont la bouche grande ouverte, paniqués.

chap91a

Non, quelque chose de ce genre, ce n’est pas vraiment possible ? Après tout, il joue le rôle principal, peu importe la situation, il serait humiliant que son manager, et même cette fille (il parle de Momose) sachent, mais pas lui, n’est-ce pas ? A son avis, qui a protégé Kyouko du type qui la harcelait ?
Sho était si sûr de son coup, que la réaction de Ren le surprend. Ce n’est pas de l’humiliation, loin s’en faut. Mais une sincère surprise, avec quelque chose dans les yeux, qui ressemble à de la panique. A voix haute, mais hachée, il demande : celui qui… a protégé… Kyouko ? Mais… il m’a dit… Kyouko n’était pas…
Kyouko tourne son regard vers Yashiro, inquiète.
Sho jette un regard derrière lui, vers Yashiro, et comprend. « Elle a été retrouvée inconsciente dans la forêt », c’est la version officielle, celle qu’on a servi à tous les autres, sur le plateau.
Yashiro est choqué lui-même : on l’a traité comme « tous les autres » ??
Ren fixe alors Kyouko, la surprise ou l’inquiétude a totalement disparu de ses yeux, son regard est dur. Kyouko se sent coupable, et sous un tel regard, essaye de s’expliquer, tremblante : elle était sur le point de tout lui dire, tout à l’heure, dans la chambre. Sho la fixe en silence, puis regarde son rival. Et s’arrête, surpris. On comprend pourquoi Kyouko tremble, et pourquoi elle a presque les larmes aux yeux. Même Yashiro et Momose sont surpris. Le regard de Ren est si dur, si fin, qu’il ferait reculer n’importe quoi. Et Kyouko se sent déjà si coupable à la base, elle a le regard paniqué et triste. Plus encore quand Ren baisse la tête, le poing serré, s’excuse et s’en va, demandant à rester seul. Kyouko l’a blessé, et elle en a conscience.

chap91b

Dans une chambre de l’hôtel, un cercueil est posé sur un lit. Un des membres de Vie Ghoul entre et appelle Reino. Il toque au cercueil, demandant s’il est réveillé. Il l’ouvre. On découvre Reino, allongé dans un lit de roses blanches, dans un sac à cadavre. Son collègue lui dit qu’il a toujours une sale tête. Mais que c’est mieux comparé à tout à l’heure, quand ils l’ont trouvé dans la forêt, après qu’il leurs aient envoyé un message pour qu’ils viennent le chercher. Il s’est même évanoui sur le chemin du retour. Il lui demande, pas du tout dupe, si c’est vraiment une anémie qui l’a mis dans cet état, anémie suite à une trop longue exposition au soleil. Il le fixe, attendant une réponse, mais Reino le regarde, silencieux. Il lui demande alors clairement s’il ne se serait pas passé quelque chose dans cette forêt…

chap91c

Kyouko est au fond de l’abîme, comme un pantin sans vie. Yashiro est assis à ses côtés, ils sont sur un banc, en extérieur. Il essaye de la rassurer : ça ira, si Ren est en colère parce qu’elle ne lui a pas dit la vérité à propos de Fuwa, alors il est lui aussi coupable… il essaye de la rassurer, mais lui même ne croit pas vraiment à ce qu’il dit. Parce que ce n’est pas vraiment pour ça qu’il est énervé. Néanmoins, le manager s’attache à remonter le moral de Kyouko : Ren n’est pas du genre à faire traîner les choses, demain, il sera à nouveau lui même… Ces phrases là aussi, il n’y croit pas. En fait, plus il parle, plus il se sent impuissant. Et Kyouko n’émerge toujours pas.

Devant un distributeur, Sho se sert une boisson chaude, et réfléchit à ce qui s’est passé. La réaction de Ren… ça n’a rien à voir avec la dernière fois qu’il l’a défié (cf volume 2, quand il a renversé volontairement un cendrier sur le passage de Ren). Ce jour-là, Ren lui avait répondu, sarcastique. Alors qu’aujourd’hui… une seule phrase a suffit à faire tomber son masque. Il a fait exprès de lui parler de ce que seuls ceux présents sur les lieux de l’incident savaient. Quand il a compris que Ren n’était pas au courant, il s’est dit que c’était une occasion de lui montrer qu’il valait mieux que lui. Qu’il avait plus d’importance pour Kyouko que lui. Il espérait rabaisser sa fierté. Mais ce gars, c’est bizarre, il semblait concerné par Kyouko. Sho voulait lui montrer qu’il avait perdu de la valeur aux yeux de son élève. Mais ça…. Est-ce l’expression de quelqu’un qui a perdu l’estime de son élève ??? La seule chose qu’il ignorait, c’est simplement que lui, Sho, a protégé Kyouko. Et rien que ça, ça a suffit pour le mettre dans un tel état. La plupart des gens n’en auraient rien eu à faire ! Il n’en aurait rien eu à faire, s’il la considérait comme une élève !
Sho s’énerve.
Pour lui, Kyouko est… c’est inacceptable !
En parallèle de la conclusion de Sho, on voit Ren, au balcon, qui tape le rebord du poing.

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