résumés

Volume 15 chapitre 85

Le soir. Kyouko entre dans les bains publics de l’hôtel. Elle est contente d’abord car cela fait longtemps qu’elle n’a pas pu prendre de bain, et cet endroit est immense, tout cet espace juste pour elle (elle est seule). Elle a bien proposé à Momose de venir avec elle, mais l’actrice a refusé, gênée à l’idée de se retrouver nue avec des inconnues (note : les bains ne sont pas mixtes). Pour Kyouko, peu importe que des gens qu’elle ne reverra sûrement jamais la voie nue. Elle se demande si, une fois connue, les gens vous regardent fixement… ça, ça la mettrait mal à l’aise.
Kyouko ne reste pas seule bien longtemps : Shoko entre dans les bains. Kyouko est si surprise que ses cheveux se hérissent sur sa tête. Finalement, c’est gênant de se retrouver nue avec des gens qu’on connaît. Surtout si, comme Shoko, elles ont une superbe silhouette.
Shoko lui dit que c’est agréable de se baigner dans un grand bassin. Puis elle fait part de sa propre gêne à l’idée qu’on regarde son corps. Kyouko la rassure immédiatement, elle a une très belle silhouette, toutes les femmes doivent l’envier. Elle lui demande même si elle n’a pas essayé de se recruter elle-même, en tant que mannequin par exemple. Shoko rit, puis révèle à Kyouko que jusqu’à ce qu’elle aille à l’université, elle voulait devenir actrice. Grosse surprise pour Kyouko. Mais Shoko s’est ensuite rendue compte qu’elle n’avait pas de talent, alors elle a abandonné ce rêve. Kyouko, l’air peiné, s’étonne que Shoko ait jugé par elle-même qu’elle n’avait pas de talent. Cette dernière lui répond qu’à défaut d’un talent de comédien, elle a un don pour juger les gens, dont elle est assez fière. Et que comme elle voulait un travail qui soit quand même lié au show-business, elle est devenue manager. A raison, car si elle n’avait pas un talent suffisant pour entrer elle-même dans ce monde, elle est douée pour dénicher et supporter des gens qui ont un talent. Elle lui explique qu’elle veille sur Sho depuis longtemps, et que jusqu’alors, elle pensait qu’elle le comprenait. Il avait l’air comme d’habitude, elle pensait qu’elle n’avait pas besoin de s’inquiéter. Mais il y a peu, elle a compris que ce n’était pas le cas. Elle se sent pitoyable de ne pas l’avoir vu plus tôt, de ne pas l’avoir compris.
Flash-back de ce qui s’est passé avant l’enregistrement. Sho déchire les paroles de sa chanson, une chanson qu’il venait de créer. Shoko s’en inquiète, mais il lui répond que puisqu’on la lui a volée, autant la jeter, et en écrire une nouvelle maintenant. Shoko panique un peu, lui disant que les délais sont trop courts, s’ils veulent conserver la même date de lancement du cd. Sho lui répond qu’il en est conscient, mais qu’il en écrira une nouvelle en même temps qu’ils enregistreront le reste. Il a l’air sûr de lui. Fin du flash-back.
Tout ceci se déroule dans la tête de la manager, et l’air soucieuse, elle se dit qu’il avait l’air calme à ce moment, mais peut-être que… il ne faisait que jouer un rôle, que prétendre être calme… Le silence s’établie dans les bains. Kyouko jette un coup d’œil à Shoko, et trouve qu’elle a un visage bien sérieux… elle pense savoir pourquoi. Mais que peut-elle faire ? La cause de ses soucis, c’est sûrement l’autre idiot. Shoko, elle, continue à se demander ce qui se passe dans la tête de Sho.

Sho, justement, est au salon de l’hôtel, seul, en train de boire. Il attend Shoko, et trouve que son bain prend beaucoup de temps. Son regard capte quelque chose qui le fait réagir : Vie Ghoul. Ils paraissent aussi surpris que lui de cette rencontre. Un silence s’installe… que Sho brise en aboyant comme un chien beagle, puis se plie de rire sur sa chaise en imaginant chaque membre de ce groupe avec une tête de chien. Eux ne comprennent pas ce qui se passe : on dirait qu’il se moque de nous mais… c’est bizarre. Reino reste silencieux, tandis qu’un de ses camarades se demande si c’est vraiment Sho Fuwa. Difficile à croire, ce type n’est pas dans une position où il peut se permettre de se moquer d’eux comme ça. Il devrait plutôt être effrayé, terrorisé, c’est en tout cas ce qu’ils espéraient voir. Peut-être qu’il n’a pas encore réalisé dans quelle situation il se trouve. Dans ce cas, c’est un idiot. C’est injuste, tous ces efforts pour le briser pour ce résultat. Déçus, ils le regardent tous en laissant échapper un soupir. Ce qui agace Sho, qui pense qu’ils se moquent vraiment de lui. Reino dit à ses camarades, calmement et avec assurance, qu’il ne rira plus bien longtemps. Que bientôt, ses organes seront dévorés de l’intérieur, et ses os rongés. Ses compagnons trouvent son attitude et ses paroles si cool qu’ils en tremblent, émus. De loin, il est difficile pour Sho de dire ce qu’ils font : on dirait qu’ils sont malades ?
Vie Ghoul décide de se retirer, mais Reino lance un regard à Sho avant de partir, que ce dernier juge provocateur. Puis Reino s’arrête. Main droite sur sa poitrine, au niveau du cœur, il se tourne et fixe le couloir dans la direction opposée… vers les bains. Les autres membres pensent qu’il a vu un fantôme. Sho qui ne comprend pas ce qui se passe, tourne la tête dans la même direction.
La porte des bains réservés aux femmes s’ouvre alors, et Kyouko, en yukata (une sorte de kimono léger, je crois), la franchit, en disant à Shoko qu’elle part la première et qu’elle s’en excuse, mais cette dernière n’y voit aucun inconvénient. Les membres de Vie Ghoul reconnaissent le « faux ange ». Kyouko fait quelques pas dans leur direction puis s’arrête brutalement, la bouche et les yeux grands ouverts : quel mauvais timing ! Alors qu’elle avait fait exprès de se dépêcher parce qu’elle avait du mal à supporter l’atmosphère pesante entre elle et Shoko. Et là…. Elle qui espérait que Beagles n’était pas dans cet hôtel !
Reino s’avance vers elle, lui disant qu’ils se rencontrent à nouveau. Sho est aussi surpris que Kyouko par ce « à nouveau ». Mais ce n’est pas exactement la même surprise. Parce que Kyouko est mal à l’aise, elle a encore en mémoire la presque-rencontre, qui l’avait effrayé. Elle répond donc qu’elle ne sait pas de quoi il parle, qu’ils ne se sont pas rencontrés aujourd’hui. Calme, Reino lui répond qu’effectivement, ils ne se sont pas rencontrés… mais que leurs regards se sont croisés. Kyouko est bloquée, choquée, cette impression désagréable qu’elle avait ressenti, ce n’était pas une illusion, il l’avait bel et bien vu. Reino s’approche un peu plus, lui disant que son air alerte, effrayé, est plutôt mignon. Et attrapant une de ses mèches encore mouillées entre ses doigts, il ajoute que de la voir ainsi, avec le yukata, rend l’ambiance érotique. Kyouko est complètement immobile, bloquée, incapable de réagir.
Heureusement, Sho surgit de nulle part et la frappe à la tête comme s’il appuyait sur un bouton pour l’activer. Bien sûr, ce geste réveille Kyouko, qui se venge en le frappant. Et sous le regard surpris de Vie Ghoul, ils se disputent, elle lui reprochant de l’avoir frappé, lui de s’être laissé charmer par les compliments mielleux et faux de ce type, que ça lui a court-circuité le cerveau. Elle essaye alors de le frapper au visage à coup d’éventail, disant qu’elle n’était pas en transe, et qu’elle ne voit pas du tout où il a vu des compliments dans le discours de Reino. Mais il esquive tous ses coups, et répond que c’est parce qu’elle n’a pas l’habitude qu’un garçon la flatte, alors elle a sûrement crue que « érotique » voulait dire « sexy ». Ce à quoi elle répond par une question rhétorique : tu me prends pour une idiote ???
Cette scène amène les membres de Vie Ghoul à une conclusion, émise à voix haute : ils sortent ensemble ? Les deux, en cœurs, l’air on ne peut plus énervé : non, on ne sort pas ensemble !!!! Toutes canines dehors, et pointant Kyouko du doigt, Sho ajoute qu’elle n’est qu’une amie d’enfance. Kyouko, énervée, confirme, et ajoute qu’elle s’appelle Mogami Kyouko, d’où son pseudo « Kyouko ». Et d’un air solennel, dit qu’elle ne veut pas qu’on associe des mots stupides comme « passion » ou « amour » entre elle et ce gars. Sho la regarde alors, silencieux. Elle finit par lui demander ce qu’il y a. Il se détourne, lâchant un « rien ». Un des membres de Vie Ghoul, s’appuyant sur l’épaule de Reino, dit que c’est dommage que Kyouko ne soit pas sa petite amie, car Reino compte voler tout ce qui appartient à Sho. D’un autre côté, même si elle avait été sa petite amie, elle est tellement banale comme fille, pas du tout à la hauteur pour leur leader, il l’aurait sûrement traité comme une esclave. Le tout en rigolant fort.
Kyouko n’apprécie pas du tout cette déclaration, et ses démons sortis, elle s’apprête à attaquer.
Mais tous s’arrêtent en entendant la réponse de Reino : peu importe pour moi qu’elle soit ou non la petite amie de Sho. D’abord surprise, ses démons en retraite, Kyouko est à nouveau bloquée. Et Sho sérieusement énervé.

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Kyouko entre d’un coup dans sa chambre, claque la porte d’un coup sec et appuie fermement dessus avec ses mains. Tout ceci surprend Momose, qui s’apprêtait à se servir du thé. Comme en plus Kyouko ne bouge pas, elle finit par s’approcher, se pencher vers elle et l’appeler. Kyouko sursaute alors, et répond « euh, oui, c’était très grand », alors que Momose ne lui a rien demandé. Elle s’étonne alors que Kyouko frissonne alors qu’elle vient de prendre un bain. Elle a attrapé froid au retour ? Elle doit se réchauffer. Momose se dirige vers la salle de bain, disant qu’elle va lui faire couler un bain chaud. Au passage, elle s’étonne aussi que Kyouko n’ait pas mis la veste qu’elle tient encore à son bras. Elle a vraiment une attitude étrange.
Kyouko regarde la dite veste. Puis repense aux paroles de Sho, sur sa transe et les « compliments » de Reino. Elle se demande pourquoi à ce moment là, elle était incapable bouger, ou de penser. Quand ce type l’a touché, sa main était gelée. Kyouko se met à trembler, serrant très fort sa veste contre sa poitrine.
Momose surgit alors quelques instants de la salle de bain, lui disant que son téléphone portable a sonné pendant qu’elle était aux bains. Kyouko s’en empare donc, et regardant le numéro de téléphone, voit qu’il est écrit « inconnu ». Peu importe, car elle sait qui s’est. Elle repense à Reino, disant que ça n’avait pas d’importance pour lui qu’elle soit ou non la petite amie de Sho. Il n’avait pas l’air de plaisanter. Et si Sho n’avait pas été là, quand il s’est approché d’elle et a touché ses cheveux, qu’aurait-elle fait ?
Elle rappelle le numéro inconnu. Une sonnerie retentie. Et si elle rencontre à nouveau ce type, que ferra-t-elle ? Son interlocuteur décroche. Kyouko est assise sur le rebord du lit. Elle ne répond pas. Momose, sortie de la salle de bain, l’observe de dos, en silence. Ren lui demande alors si c’est bien elle qui appelle. Puis s’il s’est passé quelque chose. Kyouko prononce son nom… et revoit le regard de Reino. Elle ne parle pas. Elle a vraiment peur.

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