résumés

Volume 14 chapitre 83

Kyouko est dans sa chambre, en train de préparer son sac de voyage. Elle vérifie qu’elle a bien mis ses vêtements, sa brosse à dent, et son réveil. Joyeuse, elle glisse ce dernier dans le sac. Puis jette un regard à droite et à gauche à la recherche de quelque chose : Corn ! Elle a failli l’oublier ! La pierre est rangée dans son petit porte-monnaie qu’elle s’apprête à attraper, mais elle s’arrête d’un coup, repensant à Ren, et la façon dont il a embrassé sa pierre magique.

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Elle hésite, la main tremblante et la tête plongée dans les ténèbres. Puis elle essaye de se raisonner : pas de raison de s’en faire. Le porte-monnaie la protège, elle ne la touchera pas directement. Elle ne subira pas cette magie destructrice insufflée par Ren ! Et puis, elle a endurci son cœur. Elle se saisit du porte-monnaie, et se félicite, il ne s’est rien passé de grave. Elle sourit.
On toque à la porte, et la propriétaire du Darumaya entre, demandant à Kyouko si tout est près pour demain. Kyouko lui répond que oui. Elle lui demande ensuite où aura lieu le tournage. A Karuizawa. La gentille dame est heureuse pour elle, Karuizawa est populaire comme lieu de vacances. Kyouko rit et répond qu’effectivement, il y a un parfum de vacance dans l’air. Tout sourire la patronne lui demande alors, l’air de rien, si elle n’est pas tombée amoureuse d’un de ses partenaires, ou d’une personne du staff. Kyouko se fige un instant, toujours souriante en apparence, puis répond en riant que non, bien sûr, qu’elle n’est pas une de ses filles stupides qui se laissent charmer aussi facilement.
A peine sortie de la chambre de Kyouko, la propriétaire perd son sourire et s’inquiète un peu de voir Kyouko tenir un discours digne d’une vieille femme : en quoi aimer quelqu’un fait de vous une idiote ? Bah, peu importe. C’est à nouveau souriante qu’elle rapporte sa conversation avec Kyouko à son époux. Elle est plutôt soulagée que Kyouko ne se laisse pas entraîner par cette ambiance légère de vacance. Elle ajoute que c’est un peu triste de la voir partir, mais qu’il n’a pas à s’en faire, si tout va bien, Kyouko sera de retour dans 5 jours.

Kyouko boucle son sac. Et se demande pourquoi la patronne lui a posé cette question. Quel est le rapport entre tourner à Karuizawa et tomber amoureux ? Puis, le visage sérieux, elle se dit que, concerner l’amour, elle a déjà pris sa décision.
La sonnerie de son téléphone retentit, elle ouvre son sac, le récupère et continue sa réflexion : elle a décidé de ne plus rien avoir à faire avec ça, l’amour.
Elle décroche et entend un « ah », puis un silence. Qu’est-ce qui se passe ? Puis son interlocuteur se remet à parler, la saluant, et disant « c’est moi ». Inutile, car Kyouko avait déjà reconnu sa voix : c’est Ren. Il commence par s’excuser de l’appeler aussi tard, ce à quoi elle répond que ce n’est rien… et nouveau silence. Kyouko un peu mal à l’aise, lui demande pourquoi il appelle. En regardant l’horloge de sa chambre, elle remarque qu’il n’est pas loin de minuit, hors elle sait que Ren doit se lever tôt demain matin pour prendre l’avion pour Okinawa. Il lui répond de façon un peu hésitante, finissant par dire qu’il se demandait juste ce qu’elle faisait. Réaction bien étrange de sa part. Il lui demande si elle a bien fait ses bagages pour demain.
Kyouko=> °_°
Ren poursuit : a-t-elle oublié quelque chose ? Elle en est certaine ? Il s’inquiète de son silence. Kyouko dépasse son étonnement, et lui répond que tout est prêt, qu’elle n’a rien oublié. Ren lui dit qu’il sait que ce n’est pas la première fois qu’elle va tourner ailleurs (cf la pub pour la boisson qu’elle a tourné avec Kanae). Mais il continue à prodiguer ses conseils : il faut qu’elle ait conscience de qui elle est, que sa popularité a bien grandi, donc qu’elle ne doit pas faire de bévue juste parce que ça ressemble à des vacances. Kyouko ne peut s’empêcher de sourire franchement : Ren agit comme une mère-poule ! Elle lui répond qu’elle a bien compris, qu’elle s’en souviendra. En pensée, elle se dit que d’être chouchouter ainsi est rassurant. Dans d’autres circonstances, elle se serait sûrement mise en colère, mais pas là… c’est étrange...

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Ren ajoute qu’il devrait être capable de les rejoindre au pire au troisième jour de tournage. Kyouko lui souhaite alors bonne chance pour sa séance photo. Il la remercie, et lui rappelle qu’elle doit se lever tôt demain. Elle lui répond qu’elle n’a pas à se lever aussi tôt que lui. Ce qu’il admet. Et lui dit d’aller se coucher. Elle lui souhaite bonne nuit, il fait de même. Elle raccroche.
Kyouko se sent tranquille, détendue. Quand elle pense au moment où elle reverra Ren, au fond de son cœur, elle se sent paisible.

Dans son appartement, dans le noir, Ren laisse son téléphone glisser de sa main sur le canapé où il est installé. Il fixe sa télé d’un regard sérieux et sombre : il regarde le clip de Sho, la scène où l’ange Kyouko tue le démon, les larmes aux yeux.

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Dans un parc, le staff de Dark Moon s’émerveille : cet endroit est encore plus fantastique que ce qu’ils imaginaient. C’est joli et calme. Rien que d’entendre « Karuizawa » vous fait frémir d’excitation. Car Karuizawa, c’est…
Et bien, selon Kyouko, des étoiles plein les yeux, complètement dans ses délires, Karuizawa rime avec filles de bonne famille, des robes blanches dans un style occidental, des ombrelles, des petits caniches blancs. C’est la terre des nobles demoiselles.
Deux assistantes derrière la regardent avec des yeux ronds : dans quelle époque vit-elle ? Des ombrelles, des robes à dentelles, on ne voit plus ça de nos jours. Kyouko se retourne et leur répond que c’est parce que Karuizawa rime avec Oujo-sama (= demoiselle de bonne famille). Les deux assistantes la corrigent : non, Karuizawa rime avec célébrité. Quand on entend ce mot, on pense tout de suite aux gens du show-business.
Ogata les appelle de loin, demandant à tous de le suivre à l’hôtel. Il ajoute que l’hôtel en question est le Kirigataki Memphis Hotel. En entendant ça, les deux assistantes sont encore plus excitées. Elles font parties du feuilleton de l’année, et cet endroit est comme une terre promise pour elles, elles vont pouvoir se rapprocher des célébrités. Elles courent vers le groupe, laissant Kyouko derrière. Celle-ci commence par réfléchir à ce qu’elles lui ont dit, à ces célébrités modernes. Puis elle se met à admirer le paysage, la lumière qui filtre à travers les feuillages, elle ferme les yeux et se rappelle son enfance. On l’interpelle, elle sort de sa rêverie et rejoint à son tour le groupe, s’excusant de s’être attardée.

Dans un lieu paradisiaque, palmiers, plages, bar au bord de la piscine, Ren et Yashiro sont installés. Un mot attire l’attention de Ren : deux hommes à une table plus loin parlent de Kyouko. L’un d’eux lit un magazine, auquel un lecteur a envoyé une lettre enflammée sur le clip de Sho, le couvrant de compliments. Et dans cette lettre, il mentionne aussi les deux actrices, Mimori et Kyouko. L’autre lui demande quel est le nom complet de Kyouko. Il lui répond que c’est simplement Kyouko, qu’elle n’a pas choisi de nom. L’autre répond alors qu’il n’en a jamais entendu parler. Mais qu’il connaît Mimori. Celui qui tient le magazine s’étonne : mais non, il est sûr qu’il la connaît. Elle est dans la pub pour la boisson de Kyurara, c’est celle qui a les cheveux courts. Son ami la reconnaît alors. Et lui fait remarquer qu’il sait beaucoup de choses à son sujet… est-ce qu’il aurait craqué pour elle ? L’autre un peu embarassé répond que quand il l’a vu, il l’a trouvé mignonne, c’est pour ça qu’il a cherché plus d’infos sur internet.
Yashiro aussi a suivi toute cette conversation, et c’est le sourire entendu qu’il fait remarquer à Ren que ce garçon a dit qu’il aimait Kyouko. Ren lui répond que c’est tant mieux. Dans le milieu du spectacle, on ne peut pas survivre sans fans. Yashiro est dégoûté : il continue à jouer les indifférents. Kyouko va devenir de plus en plus célèbre, ça ne lui fait rien ? Et si elle se laissait charmer par un garçon sur le lieu de tournage ? Ren répond qu’il ne pense pas qu’il y ait matière à s’inquiéter. En pensée, il ajoute : parce que je l’ai déjà mise en garde hier. Yashiro reconnaît que Kyouko n’est en effet pas du genre à perdre la tête aussi facilement. Mais quand même, il y a un autre garçon, un qui n’attire que des ennuis… et comme le tournage est à Karuizawa…
Là, Ren, bien que silencieux, semble réfléchir à ces sous-entendus.
Yashiro : oublies ça… une telle coïncidence n’est pas possible… mais… même si ça semble irréel… si ça avait vraiment lieu… ces deux là…
Ren ne dit toujours rien, on peut juste apercevoir son regard fin à travers ses lunettes de soleil.

Kyouko est avec Momose, toujours dans le parc. Elles marchent ensemble, pour visiter. Momose lui parle des baguettes qu’on utilise avec la batterie. Parce qu’il y a non loin de là un studio d’enregistrement du nom de Wood Stick (= littéralement baguette en bois). Un chanteur étranger a utilisé ce studio une fois, depuis, beaucoup d’artistes venant d’autres pays viennent ici. C’est sûrement de ça dont parlaient les deux assistantes, quand elles discutaient des nouvelles célébrités (en opposition avec les demoiselles de bonne famille dont parlait Kyouko). Mais cette explication ne satisfait pas Kyouko. Elle a du mal à comprendre qu’on puisse être si heureux à l’idée de rencontrer des célébrités quand on fait déjà soi-même parti du show-business. Momose lui explique que c’est sûrement parce qu’ils ne sont pas du même secteur. Elle, par exemple, fait partie du secteur cinéma, elle ne peut rencontrer que des acteurs de son niveau, et quelques acteurs célèbres. Les musiciens ne rencontrent que rarement des acteurs, et inversement. Pour un chanteur qui n’a aucun lien avec le théâtre ou les séries, Tsuruga Ren a sûrement l’air d’être dans un autre monde. Du coup, ils seraient sûrement très excités à l’idée de le rencontrer.
Kyouko comprend enfin. Momose est très douée pour expliquer !
Momose sourit, contente. Puis l’air plus sérieux, ajoute qu’en fait, Tsuruga Ren est à part, même pour ceux qui appartiennent au secteur du cinéma. Il est au dessus de tous, au sommet. Kyouko est d’abord surprise par la réaction de Momose, puis un peu triste pour elle. Mais Momose laisse vite son expression de tristesse disparaître et se retourne d’un coup vers Kyouko : en plus, c'est un très bon mannequin. Il est acteur, pourtant il est devenu l’égérie d’une marque célèbre, c’est de la triche ! Tu ne trouves pas qu’il est trop doué ?!! Kyouko, tendue parce que surprise par ce revirement, répond qu’effectivement, il est un peu trop parfait, et que c’est énervant. Momose se tourne à nouveau, pour ruminer : et moi, malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à le rattraper. C’est rageant …
Kyouko n’a pas besoin qu’elle s’exprime à voix haute pour la comprendre. Elle sourit, puis agrippe la main de Momose, lui déclarant, les yeux grands ouverts et l’air joyeux qu’elles sont camarades. Momose est surprise, mais surtout, elle aperçoit quelque chose derrière Kyouko, et laisse échapper un « ah… ». Kyouko ne comprend pas ce qui se passe, alors sa nouvelle camarade pointe derrière elle avec son dos, ajoutant « derrière toi ». Kyouko tourne la tête et… ses yeux grandissent… on entend la réflexion de Yashiro « si ça avait vraiment lieu ». On aperçoit des chaussures d’homme. Puis Sho, qui a lui aussi les yeux ouverts, aussi surpris que Kyouko.
Une réflexion conclue le chapitre : ces deux-là sont reliés par un lien indestructible.

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