résumés

Volume 12 chapitre 71

Ren se souviens de femmes, de leurs corps minces, de leurs longs cheveux, de ce que l’on ressent quand on tient une femme dans ses bras.
Dans sa cuisine, par terre, il tient Kyouko dans ses bras. Pour lui éviter de se faire mal en tombant, il l’a rattrapé, et tenu sa tête, mais a chuté avec elle, et se retrouve maintenant sur elle, entouré d’ustensiles de cuisine. L’espace d’un instant, il se laisse aller : il se rapproche, sent ses cheveux et la tient plus fort.

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Ce qui la fait paniquer. Kyouko, toujours en mode Mizuki, ne comprend absolument pas la réaction de Ren/ Katsuki. S’il la tient serrée dans ses bras, elle a les siens tendus dans le vide, et le corps raide. Non, vraiment, ça n’a pas de sens : Katsuki, dans cette situation, se serrait relever immédiatement après avoir amorti sa chute, en lui demandant si elle allait bien, et elle aurait répondu par une banalité. Oui, c’est ainsi qu’il aurait réagi, surtout quand on voit tout le mal qu’il s’est donné pour la mettre dehors.

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La voix hésitante, elle essaye de débloquer la situation. Elle l’appelle « professeur », ce à quoi Ren réagit tout de suite. Alors que Kyouko se dit qu’elle va finir par se faire manger toute crue, Ren se rend compte de ce qu’il vient de faire. Ce n’est pas bon du tout. Il aurait du s’écarter tout de suite après l’avoir aidé… mais maintenant qu’il l’a serré dans ses bras… non, ça paraîtrait étrange de se retirer maintenant, comme s’il paniquait, ce serait comme dire « désolé, je n’ai pas pu m’en empêché ». Et ça, il ne le veut pas. Kyouko ne doit pas savoir ce qu’il ressent pour elle !
Il se redresse un peu, ce qui rassure Kyouko… l’espace d’un instant seulement, car la main de Ren caresse sa joue, son pouce effleure ses lèvres, et ses doigts finissent par redresser son menton. Kyouko a les yeux grands ouverts, incapable de réagir. Ren, calme, lui demande si on l’a déjà embrassé. Kyouko, à l’ouest, bloquée et couverte de sueurs : « non ». Il lui lance alors un regard séducteur, comme un chasseur ayant capturé sa proie, il se rapproche à nouveau, en lui demandant s’il devait lui montrer comment on fait. Panique un peu, panique moyen, panique beaucoup, panique totale !!! Ren se rapproche, Ren est bizarre !

chap71c

A nouveau, les mots de Kyouko vont briser l’enchantement : « professeur, ressaisissez-vous ! Je ne suis pas Misao !». Elle retient le visage de Ren par ses deux mains. Ce dernier ouvre grand les yeux. Comme il a arrêté de bouger, Kyouko lui demande s’il est à nouveau lui-même. Ren se retire d’un coup net, stupéfait. Ca ne lui était jamais arrivé… incroyable !

chap71d

Sa réaction étrange inquiète Kyouko, surtout quand il se remet à genou, se tenant la tête, lui tournant le dos. Jouant toujours Mizuki, elle lui demande s’il va bien. Il a encore de la fièvre, n’est-ce pas ? Elle s’agenouille à son niveau, et très sérieuse, lui demande si c’est parce qu’il l’a sauvé de sa chute qu’il a, l’espace d’un instant, réagi de manière aussi étrange. Elle est sincèrement inquiète, et essaye de l’aider. Il tremble, il est sûrement en état de choc. C’est parce que Katsuki a fait quelque chose qu’il n’aurait pas du faire, qui reflète ses sentiments, dont Mizuki n’est pas consciente. C’est ainsi que Kyouko analyse la situation. Elle se demande comment elle est censée réagir en tant que Mizuki, face à l’homme qu’elle aime, et qui s’écroule ainsi devant elle.
Elle est on ne peut plus sérieuse, aussi elle n’apprécie pas du tout de voir qu’en réalité, Ren est en train de rire.
Ren vient de comprendre ce qui lui est arrivé : il a oublié de jouer ! En présence de Kyouko, il n’était plus Katsuki. Il trouve ça si hilarant qu’il se tord de rire, en tapant le sol d’une main. Incroyable! Oublier de jouer et redevenir soi-même en plein milieu d’une scène, pour quelqu’un comme lui qui disparaît totalement pour laisser place à son personnage, c’est une première !
Son fou-rire est arrêté par le regard noir que lui lance Kyouko. On dirait qu’elle est en mode « Mio ». Kyouko lui en veut, parce qu’elle a l’impression qu’il s’est moqué d’elle. Elle s’est vraiment inquiétée pour lui, elle se sent stupide.
Ren est amusé par sa réaction. Il lui répond qu’il ne s’est pas moqué d’elle, au contraire, il lui a donné une leçon. Kyouko est sceptique. Il continue donc : elle ne l’a pas écouté, elle n’a pas voulu rentré chez elle, il a donc voulu lui montrer combien il était dangereux pour une jeune fille de venir seule chez un homme. D’ailleurs, c’est parce que sa réaction était si drôle qu’il était plié de rire. C’est un mensonge bien sûr, mais Ren a repris le contrôle de lui-même, et n’a plus aucun problème à cacher la vérité.
Kyouko rougit de s’être faite avoir ainsi.

Elle l’aide à remettre les plats à leurs places, mais ne se calme pas pour autant, tout en jouant Mizuki, elle lui fait des reproches, lui disant qu’à agir ainsi, il va perdre sa licence de professeur. Il lui rappelle alors qu’il n’a rien fait d’autre que de lui donner une leçon, il n’a jamais réellement voulu l’embrasser. Le tout dit avec une expression on ne peut plus sérieuse, celle d’un adulte responsable. Il a juste essayé de lui faire peur, et s’est arrêté pile au bon moment. Là, il prend la pose du professeur, et conclut par un « donc il n’y a rien à me reprocher. Et au fond, ce qu’il dit est vrai : Katsuki n’a jamais eu l’intention de l’embrasser. Lui, oui. Lui, le vrai lui, celui qui se cache derrière « Tsuruga Ren ». Jusqu’à ce jour, il n’avait jamais perdu le contrôle. Assis sur une chaise, le visage paisible, il regarde Kyouko, qui lui tourne le dos et prépare à manger. Elle a révélé un aspect de sa personnalité qu’il ne connaissait pas. Il se penche sur la table, à nouveau sérieux : tout ça alors qu’il s’était promis de laisser son passé derrière… Il repense à Ogata, quand il lui a dit de revenir quand il aura trouvé son Katsuki. Il relève la tête, le regard fixe.
Pendant ce temps, Kyouko cuisine, tout en réfléchissant à ce qu’il vient de se passer. Elle n’arrive pas à avaler l’excuse bancale qui lui a servi Ren. Elle s’est retenue d’exploser et de lui dire ce qu’elle pensait vraiment.
*ce que Kyouko aurait voulu répondre*
Une Kyouko super énervée, montre le poing et crie : « Qu’est ce que vous croyez que vous êtes en train faire ?! Un professeur qui tient son élève dans ses bras comme ça, c’est une honte ! C’est du harcèlement sexuel ! Créer une telle ambiance d’un coup, et sourire avec ce sourire dévastateur, tel le prince de la nuit ! Vous êtes un danger pour la gente féminine !!! »
Retour à Kyouko qui touille sa préparation. Elle l’avait sur le bout des lèvres, elle s’est retenue. Mais vraiment… il peut séduire et mettre en esclavage n’importe quelle fille avec un sourire pareil. Et puis, il n’était pas lui même. Ce Ren là, ce n’était ni Katsuki, ni Ren Tsuruga. Elle est complètement perdue dans ses pensées. C’est pourquoi la voix de Ren qui l’appelle par son nom lui donne presque une crise cardiaque. Elle sursaute tant que Ren se demande s’il a dit quelque chose de mal.

chap71e

Elle rattrape son cœur qui s’était échappé de sa poitrine, se retourne et lui répond qu’elle était ailleurs, c’est tout… puis réalise qu’il l’a appelé « Mogami ». Surprise. « Mogami », et pas « Hongo », le nom de famille de Mizuki. Ca signifie que… Ren lui sourie et la remercie pour son aide. Kyouko comprend alors que leur jeu est fini. Elle est surprise, et très heureuse. Elle lui demande, hésitante, s’il a trouvé son Katsuki. Ren, en pensée, se dit que bien qu’il veuille laisser son passé derrière, c’est ce genre de Katsuki qu’il veut jouer. Un Katsuki que lui seul peut jouer. L’air sûr de lui, il répond à Kyouko qu’il est prêt.

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