Kyouko, le visage inondé de larmes, fait basculer Sho en arrière. Il s’agrippe au petit mur, et fixe Kyouko sans voix, avec un regard paniqué : cette epxression sur son visage, il la connaît trop bien. C’est celle que Kyouko avait à chaque fois qu’elle était rejetée par sa mère. On voit la mère de Kyouko repousser violemment sa main, et une petite Kyouko en larmes.
La Kyouko ange, pleurant toujours, le pousse plus fort. Sho est sur le point de tomber dans le vide, or ses yeux sont encore grand ouverts. Asami s’inquiète, et se demande ce qui ne va pas. Il doit absolument fermer les yeux quand il tombe ! Mais Sho en est incapable. Il tombe, les yeux fixés sur Kyouko. Il atterrit sur le tapis, incapable de comprendre ce qui vient de se passer. Asami reporte alors son attention sur Kyouko, qui s’est pris le visage dans ses mains. Elle est désormais une meurtrière, et le poids de se crime la rend folle. Elle relève la tête, et son visage exprime la démence, avec tant de réalisme qu’Asami est stupéfaite.
Pendant ce temps, Ren, pendant une pause, se rend compte qu’on vient de l’appeler et qu’on lui a laissé un message. Avec étonnement, il se rend compte que c’est le numéro de Kyouko. C’est bizarre, parce qu’il ne lui a jamais donné le sien. Ou alors elle l’aurait eu grâce à l’agence ? Le fait qu’elle l’ait appelé l’intrigue au plus haut point, et il décide d’écouter son répondeur. Yashiro, qui vient lui apporter de l’eau minérale, est surpris : c’est rare que Ren écoute ses messages, surtout quand il est encore au travail (précisant que c’est parce qu’habituellement, ce sont des messages d’actrices et de stars qui n’ont ni queue, ni tête). Pour que Ren ignore pour quelques instant son boulot et préfère rappeler… qui a bien pu l’appeler ?
Le message de Kyouko est lui aussi sans queue ni tête. Il démarre par une excuse pour le fait de le déranger au travail, ce qui fait sourire Ren, puis elle lui demande de l’aide… puis plus rien… puis ça raccroche. Ren=> O_O Il se demande ce qui se passe. Ca le rend curieux, et il décide de la rappeler. De la rappeler immédiatement ! Yashiro, les yeux et la bouche grand ouverts en fait tomber sa bouteille. C’est incroyable ! Ca n’était jamais arrivé avant ! Ren rappelle quelqu’un tout de suite ! Ren considère que ce message est plus important que son travail !!! … A moins que ce ne soit l’agence qu’il l’ait appelé ? Mais non, c’est peu probable, si c’était l’agence, elle l’aurait appeler lui.
Alors que Yashiro essaye de percer le mystère du message, Ren tombe sur le répondeur de Kyouko, la traitant au passage d’idiote : elle n’ait donc toujours pas habitué à avoir un portable ?
Kyouko a le regard dans le vide, ailleurs. Elle se remet lentement de sa scène avec Sho.
Asami annonce qu’ils vont retourner la scène. Elle s’excuse de devoir demander à Kyouko de rejouer, tout en tournant la tête dans sa direction. Puis a à nouveau une expression de surprise : Kyouko est toujours en train de pleurer. Elle lui demande ce qui ne va pas. Alors Kyouko s’excuse : elle a juste du mal à s’éloigner de son personnage et de ses sentiments. Sho se demande alors si Kyouko pense encore à sa mère. Mais non. Kyouko, le visage paisible et heureux, explique à l’équipe qu’elle a une très bonne amie, et qu’elle s’était imaginée qu’elles étaient les anges de ce clip. Qu’elle lui avait demandé ce qu’elle ferait si elle tuait l’homme qu’elle aime. Et qu’elle lui avait répondu qu’elle la détesterait et ne voudrait plus jamais la revoir. Et pleurant de plus bel, dit qu’elle ne veut pas que Kanae la déteste et meurt !!!
Mimori se demande si elle est malade, Asami essaye de la calmer, et Sho réalise qu’il sait tromper, qu’elle ne pensait pas à sa mère. Il se sent soulagé… soulagé ?! Il s’énerve subitement, faisant sursauté Mimori : pourquoi il devrait se sentir responsable ? C’est de sa faute à elle si elle pleure ! A nouveau calme, il se dit que ça faisait très longtemps qu’il ne l’avait pas vu pleurer comme ça. Si longtemps qu’il avait presque oublié. On voit un petit Sho, face à une petite Kyouko accroupie et en larme, qui ne savait pas quoi faire. Elle pleurait tout le temps à cause de sa mère, et lui restait debout à la regarder. Le sujet semble le mettre mal à l’aise. Il se rappelle qu’elle ne pleurait pas pour autre chose, juste pour ça. Puis il s’en veut : comment a-t-il peu se laisser avoir ainsi par ses larmes ?
Kyouko demande à Asami pourquoi ils doivent retourner la scène. Asami lui explique qu’ils ne vont pas tout retourner, elle veut garder des parties de la scène précédente, parce qu’elle pense qu’ils ne seront pas capable de reproduire de telles expressions. Kyouko semble blessée par ces paroles. Elle dit qu’elle se sait capable de reproduire les même expressions. Asami est d’accord, Kyouko peut le faire… mais pas Sho. Il ne pensait pas que Kyouko pourrait pleurer, c’est pour ça qu’il a eu l’air aussi paniqué. Là, il saura à quoi s’attendre, ça ne marchera pas. En vérité, Sho ne veut plus la voir pleurer, et pour ça il a dit à Asami qu’il était incapable de rejouer ainsi. En plus, maintenant qu’il sait que ce n’est pas à cause de sa mère, il ne pense réellement pas être capable de le refaire.
Asami s’en est rendue compte, elle sent bien que l’expression de panique de Sho était réelle. Elle essaye de rassurer à nouveau Kyouko, lui disant qu’elle a confiance en ses talents d’actrice. Mais Kyouko a tout de même du mal à l’accepter : si elle avait le talent de Ren, elle aurait pu dire : « Je peux utiliser ma technique pour faire jouer Sho comme je veux ».
Asami la rassure à nouveau : Kyouko a tout d’une actrice professionnelle. Kyouko est étonnée par ce compliment, alors Asami lui explique que les plus grands acteurs se laissent envahir par leur rôle, ils partagent leurs sentiments, au point de se perdre dans leur rôle. C’est ce qui lui est arrivé, n’est-ce pas ? Kyouko se rend alors compte que bien qu’elle jouait avec Sho, ses démons ne sont pas sortis. Elle a du mal à y croire. Non, elle n’a pas encore atteint un tel niveau, c’est juste parce qu’elle pensait à Kanae… malgré tout, elle ne peut s’empêcher d’être folle de joie.
Un assistant demande à Asami pourquoi ils ne re-filment que la chute de Sho. Mimori, proche, tend l’oreille pour entendre la réponse. Asami demande à son assistant s’il se souvient du titre de la chanson. Oui, il sait, c’est « Prisonnier ». Elle lui dit que prisonnier veut aussi dire captif, et que le cœur du démon est normalement capturé par Mimori. Mais Sho n’a pas détaché son regard de Kyouko pendant la chute, c’est bizarre non ? La façon dont ces deux là se regardaient avant qu’il meurt donne l’impression que ce sont eux les amants.
On s’apprête à retourner la scène, à partir du moment où Kyouko a les mains sur le cou de Sho. Asami rappelle à Sho qu’il doit fermer les yeux. Intérieurement, il bouille de rage : il sait bien qu’il doit les fermer ?! Il n’est pas stupide ?!
Il a alors une étrange sensation dans le dos, et se retournant, il se retrouve nez à nez avec une Kyouko émettant un rire démoniaque. Elle déguste ce moment. Il recule, ayant un mauvais pressentiment. Elle s’approche alors, tout sourire, se penche pour le regarder en contre plongé, et lui dit qu’il devrait faire des efforts et apprendre à jouer. Exactement ce qu’il lui a dit avant. Elle peut tranquillement savourer sa vengeance face à un Sho très énervé.
Le chapitre se conclue sur Kyouko qui dit avoir tranquillement tourné les scènes restantes, et qu’elle est très heureuse.