Le chapitre s’ouvre sur Kurosaki, qui donne un long avertissement à Kyouko et Kanae : elles ont intérêt à ne pas tomber malade juste avant le tournage ! Si elles tombent malade, c’est qu’elles manquent de professionnalisme. Et pour lui, les gens qui manquent de professionnalisme sont ceux qui l’énervent le plus. Si elles tombent malades, il n’hésitera pas à les remplacer. Tout ça dit avec un regard de tueur, qui donne des sueurs froides aux deux demoiselles.
Elles sont sur le point de signer leur contrat.
A la porte, on trouve Erika et ses serviteurs, une fois encore en train d’espionner. Malade, hein ? C’est parfait ! Un nouveau plan démoniaque est en train de se fomenter : il suffit de blesser ou de rendre malade Kanae, et on lui donnera son rôle. Elle a encore une chance de détruire son rêve de devenir une actrice ! Une fois de plus, le trio de serviteurs lui lèche les bottes, saluant sa détermination.
Mais son visage confiant n’est qu’un masque, à l’intérieur, Erika bouille de rage : elle ne laissera pas Kanae s’en sortir, après lui avoir fait goûter à la défaite comme ça ! Surtout à cause de son petit sourire prétentieux, comme si elle lui disait qu’elle avait plus de talents. Elle ordonne à ses serviteurs de se débarrasser de Kanae par tous les moyens.
Kanae et Kyouko prennent congé des juges. Mais Kurosaki appelle Kyouko, Kanae part donc seule. Plus tard, elles marchent ensemble le long d’une rivière, et Kanae lui demande ce qu’il lui voulait. Elle répond qu’il voulait juste savoir si elle avait intentionnellement donné la bouteille à Kanae et gardé la canette pour elle durant le deuxième tour de l’audition.
Kanae est elle aussi curieuse. Et Kyouko, l’air naturel, répond qu’elle savait que la bouteille ne pourrait pas projeter la boisson aussi loin que la cannette. Elle se demande pourquoi ce détail intéresse Kurosaki.
Kanae, elle, sait pourquoi. En pensée : si elle lui avait donné la cannette, rien dans leur scène n’aurait marché ! Kyouko avait tout prévu à l’avance ?
Kyouko continue, toujours aussi naturel : Kanae aurait fait pareil si c’était elle qui avait agité les boissons, n’est-ce pas ?
Ce qui semble une évidence pour elle est loin de l’être pour Kanae. Elle lui lance un regard noir : « Cette fille… ! »
Kurosaki discute du même sujet avec un des juges. Cette fille n’est pas quelqu’un d’ordinaire.
Le juge lui parle alors de la pub : les gens qui ont tourné dans ce genre de pub sont tous devenus célèbres. En plus, Kanae est jolie et c’est une très bonne actrice, il est sûr qu’elle réussira.
Kurosaki acquiesce vaguement. Effectivement, les talents d’actrice de Kanae sont exceptionnels et prometteurs, mais lui a plutôt été impressionné par Kyouko. Et des deux, selon lui, la plus apte à battre Erika était Kyouko, pas Kanae.
Kyouko est toujours en pleine discussion avec Kanae : elle aussi n’aime pas trop les boissons sucrées. Elle ne les boit pas par plaisir, et à chaque fois qu’elle devait en boire, elle secouait la bouteille et en mettait plein partout. Kanae, suspicieuse, lui demande pourquoi elle « devait » en boire ? Sans réfléchir, elle répond que c’est parce que la patronne (en image, on voit la mère de Sho) lui en proposait après le travail.
Kanae : « Patronne ? »
Oups, terrain glissant, Kyouko ferait mieux de se taire avant de vendre la mèche.
Pas trop loin derrière, un groupe suspect a pris les deux demoiselles en filature : Erika et ses trois serviteurs, habillés selon ce qu’ils croient être la dernière mode chez les « mauvais garçons ». Récapitulatif avant de lancer l’opération : Erika, en chef de guerre, leur demande leur objectif : rentrer dans Kotonami Kanae et faire croire qu’elle leur a cassé un os et qu’elle doit payer des frais médicaux ! Si la cible refuse, la battre pour qu’elle soit obligée de passer un mois à l’hôpital !
Colonel Erika : N’oubliez pas de viser le visage, c’est ce qu’il y a de plus important pour une femme. Allez-y !
Les trois soldats s’élancent vers leur cible.
Leur cible se balade toujours avec Kyouko. Celle-ci lui demande si elle va souvent faire du shopping avec ses amies. Parce que pour elle, c’est la première fois. C’est même la première fois qu’elle peut marcher tranquillement dans les rues avec une amie. Kanae lui demande pourquoi, et directe, Kyouko répond que c’est parce qu’elle n’est pas populaire, ni avec ses camarades, ni avec les gens en général. La discussion s’interrompt parce qu’elle a un sentiment de déjà-vu à propos du quartier où elles se trouvent, pendant qu’intérieurement, Kanae note une fois de plus leur ressemblance.
Elles se sont arrêtées, c’est donc l’occasion rêvée pour le trio de choc de lancer leur attaque. Ils marchent vite et déterminés dans leur direction, mais au moment où ils sont sur le point de les atteindre, Kyouko agrippe la main de Kanae et la traîne en courant vers une vitrine, et le trio bouscule une groupe de types assez louches. L’un d’eux leur demande de couvrir les frais médicaux pour l’os qu’ils viennent de lui casser. Tel est pris qui croyait prendre, et pendant que Kyouko s’extasie devant une robe, qu’elle trouve parfaite pour Kanae, les serviteurs d’Erika se font massacrer.
Kanae fixe la robe et ne répond rien… donc Kyouko doit à nouveau jouer sa voix intérieure : tu aurais dû dire « ça t’irai encore mieux Kyouko » . Mais Kanae n’est pas le genre de personne à faire ça. Kyouko insiste, c’est comme ça qu’on parle entre amie ! Kanae se demande bien où elle a pu pêcher une idée pareille. Il n’y a que les hypocrites qui disent des choses comme ça. Ca déstabilise Kyouko. Kanae enfonce le clou : quand les filles sont ensembles, tout ce qu’elles font, c’est se moquer des autres et colporter des rumeurs. Et le visage sérieux, ajoute que c’est pour ça qu’elle n’aime pas avoir des amis. Kyouko a un air tout penné… et à la case suivante un petit air compatissant mais assez drôle : est-ce que par hasard tu aurai été trahie par tes amies ? Kanae, énervée mais comique : « Ce ne sont pas mes amies ! Ce ne sont que des moustiques pour moi !» Kyouko en conclut que Kanae n’a jamais eu un vrai bon ami avant. Kanae, embarrassée, lui demande si ça lui pose un problème.
Kyouko répond que non, c’est une bonne chose. Comment Kanae est censée interpréter ça ?? Et Kyouko, avec un grand sourire sincère lui répond que c’est une bonne chose parce que comme ça, elle sera sa première vraie amie.
Le trio est venu faire son rapport au colonel Erika : la fille pauvre, elle a des super pouvoirs ou quelque chose comme ça ! A chaque fois, elle tire Kanae au moment où ils l’attaquent, et ensuite, ils ne leur arrivent que des mauvaises choses. La seule explication, c’est qu’elle a des super pouvoirs ou un 6ème sens. Erika est très en colère : puisque c’est comme ça, elle va le faire elle-même !
Kanae et Kyouko sont désormais dans un parc. Kyouko est ravie, alors que Kanae s’en veut d’avoir cédé à la tentation et mangé toute la glace. Kyouko, les yeux fermés et le visage serein, dit qu’il y a quelque chose de magique quand on est avec quelqu’un qu’on aime, qui rend tout encore plus beau, encore plus joyeux. Et la case suivant, pousse… ou plutôt jette, vu la force qu’elle y met inconsciemment, Kanae, avec un air de faux embarras : Mais qu’est-ce que je raconte ? Je n’arrive pas à croire que j’ai dit ça à voix haute, c’est comme une confession. Kanae fait un grand saut, et évite de justesse de tomber dans l’eau… mais pas Erika. Sous les yeux étonnés des deux nouvelles amies, Erika, sortie de nulle part, a atterri dans la mare. Petit schéma explicatif : au moment où Kyouko a poussé Kanae, Erika s’apprêtait à la frapper avec un sac, et ayant pris trop d’élan, a perdu l’équilibre et fini dans l’eau.
Ses trois serviteurs éclopés s’approchent. Erika, avec un air haineux, juge Kanae et Kyouko responsables de cette humiliation. Alors que les deux filles essayent de fuir sa colère, Kanae se retrouve prisonnière du trio aux bandages.
Erika, triomphante, leur rappelle la condition pour le tournage de la pub : être en bonne santé. Elle montre la paume de sa main à Kanae : elle porte une bague avec ornement, et si elle venait à gifler Kanae, ça lui laisserait une marque. Mais Kanae n’a pas peur, au contraire, l’attitude d’Erika la révolte. Elle lui dit que c’est parce qu’elle utilise ce genre de coup bas que ses talents n’évoluent pas. A chaque fois qu’elle rencontre un obstacle, au lieu d’utiliser ses talents, elle use de ses petites manœuvres ridicules. Est-ce qu’il lui est déjà arrivée d’avoir l’impression d’avoir atteint ses limites, et qu’elle a perdu parce qu’il n’y avait aucune solution ? Mais malgré tout, alors que ça semble impossible, essayer de trouver un moyen de réussir… elle n’a jamais fait ça, n’est-ce pas ? Même si elle échoue, elle retourne dans son petit monde doré… Kanae termine : Erika et elle ne sont pas du même monde, et quelqu’un qui vient d’un autre monde ne peut rivaliser avec elle. Si elle veut vraiment entrer en compétition, elle n’a qu’à quitter son monde. Si elle fait ça, alors Kanae la reconnaîtra comme sa rivale.
Touché… mais Erika ne veut pas perdre la face : je te ferrai regretter de m’avoir dit de quitter mon monde ! Kanae sourie, et lui répond : je t’attendrai.
Kyouko et Kanae sont à nouveau seules. Kyouko est en admiration devant Kanae, les yeux pleins d’étoiles et les mains jointes : Kanae, tu as été trop cool ! Kanae a un mouvement de recul, embarrassée. Elle n’a fait que dire ce qu’on lui a dit à elle (le discours de Kanae est très inspiré de celui que Kyouko lui a fait durant l’audition). Kyouko lui dit que si elle a utilisé son discours, ça veut dire qu’elle a été touchée par les paroles de Kyouko. Kanae, super gênée : dis comme ça, je ne veux plus l’admettre.
Mais qu’importe pour Kyouko, elle est heureuse, parce que ça montre que Kanae et elle ont l’air d’être de bonnes amies.
Kanae, en pensée : « avoir l’air » ? Pourquoi « avoir l’air », tu ne m’as pas dit toi-même que j’étais ton amie ?! Alors qu’elle s’apprête à protester, elle se rend compte que Kyouko s’est endormie. Mais quelle irresponsable !! Elle ne peut pas décider de ce genre de chose et aller dormir ensuite ! C’est comme ça qu’elle traite sa seule amie ?! Kanae réalise ce qu’elle vient de penser, et rougit énormément. Puis rigole : Kyouko l’a changé.
Kyouko parle dans son sommeil, et dit qu’il faut qu’elle et Kanae fassent de leur mieux pour la publicité. Kanae se dit que jusqu’à présent, elle a toujours choisi le chemin le plus facile. Et si Kyouko n’était jamais apparue, elle n’aurait pas pu commencer à réaliser son rêve.
Elle prend le carnet cœur de Kyouko, et y tamponne un « 100 points excellent travail, a fait de son mieux » auquel elle ajoute un petit texte : « Aujourd’hui est le plus beau jour de ma vie, j’espère que cette publicité nous permettra de nous rapprocher petit à petit de nos rêves. Travaillons dur ! Merci. Kotonami Kanae ».
C’est le début d’une étrange amitié.
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