résumés

volume 05 chapitre 26

Kyouko a donc giflé Kanae, irritée par son discours défaitiste. Comment peut-elle croire que l’argent vaut mieux que son talent ?! Le talent est quelque chose qu’on ne peut pas acheter !
Kanae rétorque que si on ne peut pas acheter le talent, on peut acheter le cœur des gens. Kyouko n’est pas d’accord, personne ne vendrait son cœur. Mais Kanae insiste, personne ne refuse de l’argent ! Kyouko lui dit de ne pas juger tout le monde de la même manière. Et sur un ton plus calme, elle lui parle de son audition à la LME, comment ça l’avait désespéré, qu’elle avait pensé qu’il n’y avait plus rien à faire, qu’elle devait abandonner. Mais elle s’est rendue compte qu’elle se trompait. C’est pareil ici. Il est encore trop tôt pour abandonner. Parce qu’elle sait qu’elle peut mieux faire.
Elle lui demande si elle aussi pense pouvoir mieux faire. Si elle avait déjà essayé de défier Erika, même si elle savait qu’elle ne gagnerait pas face à son argent. Kanae se rappelle alors de son passer, quand elle avait supplié son professeur de ne pas dire à Erika dans quel lycée elle irait, qu’elle avait dû feindre de ne plus vouloir jouer, qu’elle avait dû poster sa lettre d’inscription en secret, dans un déguisement ridicule. Tout ça pour ne pas lui faire face. Qu’elle a dû étouffer son rêve de devenir une actrice.
Kyouko lui demande : Tu veux vraiment devenir une actrice, n’est-ce pas ?
Kanae sert le poing. Oui, elle veut devenir une actrice, c’est son rêve.
Dans ce cas, elle devrait se battre. Ca ne l’énerve pas, d’être harcelée de la sorte ?
Les paroles de Kyouko laissent entrevoir une lumière d’espoir pour Kanae. Arrêter de fuir…se battre… et à voix haute : « Mais comment ? ». Elle regarde Kyouko, les yeux plein d’espoir, attendant une réponse à laquelle Kyouko n’avait même pas pensé. Cette dernière, embarrassée, essaye de trouver une solution. Bon, puisqu’elles sont passées totalement inaperçues, la meilleure chose à faire c’est de faire quelque chose qui marquera les esprits des juges. Kanae est d’accord… mais comment ? Nouvelle impasse pour Kyouko, qui ne peut pas ne pas répondre à l’espoir grandissant de Kanae. Elle aurait mieux fait de se taire si elle n’a pas de solution, elle risque de décevoir Kanae. Que faire ? Quelle idiote !
Puis Kyouko se souvient des paroles de Ren, sur le monde du spectacle, où il faut saisir toutes les opportunités possibles pour attirer l’attention (cf. chapitre 24). Mais bien sûr ! Kanae, nous avons une solution ! Nous, on est capable d’attirer l’attention sans aucun effort ! Kanae est sceptique. Et l’homme au chapeau (qui suit toujours leur conversation de loin) est étonné. Kyouko, rayonnante, poursuit : Oui, une chose que nous sommes les seules à avoir ! Un seul regard suffit ! Kanae réalise de quoi Kyouko parle… attends, ne me dis pas que tu parles de ça ?!! Noooooooooonnnn !!! Kanae est horrifiée. Mais Kyouko insiste : n’essaye même pas de dire que c’est embarrassant. Et puis, si tu as une meilleure idée, dis le ! Kanae, impuissante, admet qu’elle n’a pas d’autre idée.
Donc c’est décidé… et elle lui tend son petit doit. Kanae se demande ce qu’il se passe. En fait, Kyouko veut qu’elle lui promette qu’elle ira au deuxième tour des sélections avec elle… en lui faisant une « promesse rose » (au Japon, les jeunes enfants se font des promesses en serrant le petit doigt de la main avec son propre petit doigt). Une promesse rose ?! C’est trop embarrassant !! Kanae veut bien lui faire cette promesse, mais pas comme ça. Kyouko lui dit qu’elle est méchante, et qu’il n’y a rien de mal à faire des promesses roses. Mais c’est vraiment trop humiliant pour Kanae. Et elle s’enfuit en marchant le plus vite possible, poursuivit par Kyouko. Les deux passent devant l’homme au chapeau sans le remarquer. Kanae ordonne à Kyouko d’arrêter de la suivre. Malheureusement pour elle, Kyouko va elle aussi au bureau, donc elle est forcée d’aller dans le même sens.
L’homme au chapeau fume une cigarette, et se demande ce que peut être cette chose qui leur permet d’attirer l’attention sans même essayer… Il enlève son chapeau et ses lunettes de soleil, et on découvre un homme plutôt jeune, avec des cheveux long jusque dans le coup, noirs, et un début de barbe au menton, ainsi que deux boucles d’oreilles à l’oreille gauche. Il est impatient de voir ce que Kanae et Kyouko vont faire.

chap26

Ailleurs, sur un plateau de tournage en plein air, on retrouve Ren en train de se faire coiffé. Yashiro lui apporte un café, en lui demandant s’il n’est pas trop fatigué. Il n’arrête pas de refaire la même scène, à cause de sa partenaire. Celle-ci, les larmes au yeux, s’excuse. Ren, professionnel, la rassure : les meilleures scènes doivent souvent être retournées de nombreuses fois. De sa main, il essuie ses larmes. Et sous le regard béat de son manager, lui sort « Si tu pleures, tu vas perdre confiance en toi ». Phrase qui ne sonne bien que quand elle est prononcée par lui. Et bien sûr, sa partenaire est sous le charme. Yashiro se demande si Ren l’a fait exprès, pour paraître cool. Et se fait la réflexion que Ren était aimable avec Kyouko hier… en fait, Ren est aimable avec ceux qui prennent leur travail au sérieux. Il demande à Ren qu’est-ce qui le rend de bonne humeur. Ren se demande de quoi Yashiro parle. S’en suit une discussion sur l’attitude de Ren vis à vis de Kyouko. D’après Yashiro, Ren aime son attitude face au travail, sa détermination. Mais il ne l’aime pas, elle… ou plutôt il ne l’aimait pas. Ren=> O_O Ren ne se serait pas rendu compte qu’il avait diminué son animosité à son égard.
Yashiro, qui se méprend sur la réaction de Ren, affiche un visage rassuré : c’était bizarre que Ren soit gentil avec tout le monde, sauf Kyouko. D’autant plus qu’en fait Kyouko a toujours fait de son mieux. Donc Yashiro ne comprenait pas pourquoi Ren réagissait comme ça.
Ren a perdu son sourire, et le visage sérieux, dit que c’est parce que les raisons pour laquelle elle veut entrer dans ce milieu sont mauvaises. Et en pensée, se dit qu’il est toujours hanté par son passé (on voit une petite Kyouko avec des couettes, souriante). A voix haute, il ajoute qu’il a été imprudent, et qu’il fera attention à ne plus se montrer amical. Ce n’est pas du tout le résultat que Yashiro escomptait. Désespérément, il lui dit qu’il n’y a rien de mal à être plus amical. Peine perdu, Ren s’en va tourner une nouvelle scène sans que ces paroles l’atteigne. Intérieurement, il se dit qu’il ne doit pas laisser quelque chose comme ça se reproduire. Que depuis qu’il est entré dans l’univers du spectacle, il s’est fait la promesse de ne plus se laisser influencer par son passé. Ses souvenirs de la petite Kyouko l’ont fait baissé sa garde. Il ne devra plus s’y accrocher.

Retour à l’audition, le deuxième tour. Kyouko, accroupie face à Kanae fait le point avec elle, comme si elles complotaient : à partir de maintenant, tu n’es plus une proie, et tu ne t’enfuis plus ! A partir de maintenant, c’est toi le chasseur ! Tu es une panthère, rapide et puissante, tu peux abattre n’importe quelle proie ! On est les panthères des savanes du show-business !
Kanae lui demande pourquoi elle dit « on ». Elle est contente de voir que Kyouko aussi porte l’uniforme de la LM section, mais… Kyouko, pleine de courage, lui dit que c’est son idée, donc elle doit l’assumer. En plus, elles sont partenaires, elles partagent le même destin : ton ennemi est mon ennemi ! On l’abattra à deux !
L’une des participantes les regardent comme ça : O_O et sa voisine lui dit de ne pas regarder ou son cerveau va se liquéfier.
Kanae est obligée de ramener Kyouko sur Terre : même si on gagne contre elle, une seule fille va passer cette audition… Kyouko recule d’effroi. Elle n’avait pas pensé à ce détail !
Les deux filles derrière elles : O_O + cheveux en l’air.
Kyouko, imprégnée de l’esprit de chevalerie (ou plutôt, de samourai), répond que ça lui ait égal de perdre face à Kanae, à cause de leur différence de talent. Et avec un sourire, ajoute qu’elle aura toujours une autre chance. Elle est du genre tenace.
Kanae réalise qu’en fait, elle et Kyouko ne sont pas si différentes que ça. Et prend la décision de ne plus laisser Erika affecter sa vie. Elle va donner tout ce qu’elle peut pour ce job ! Et Kyouko aussi ! Leur première proie est la même après tout.
Justement, la première proie vient d’arriver. Et un coup d’œil sur les deux amies la fait reculer de dégoût : qu’est-ce que c’est que ce costume ?! Comment peuvent-elles faire quelque chose de si humiliant ! Ne me dites pas que vous l’avez porté pour venir ici aussi ! Vous avez perdu la tête ? Un de ses serviteurs, tout aussi paniqué, la supplie de ne pas regarder.
Le choc passé, Erika recommence à jouer les stars : vous êtes si désespérées que ça ? Puisque de toute manière elle va gagner, elles auraient mieux fait d’abandonner plutôt que de se rendre aussi ridicule.
Kanae et Kyouko se sont relevées, et un nuage noir commence à se former au dessus de leurs têtes.
Erika, inconsciente de l’effet qu’elle fait, continue à son discours condescend. L’attitude de Kanae l’a toujours énervé. En primaire, elle aurait du changer d’école en milieu de parcours, mais elle est restée jusqu’à la fin. Et elle a dû se forcer à aller dans le même collège que Kanae, alors que c’était le dernier sur sa liste de souhait. Elle aurait mieux fait d’aller ailleurs. Kanae a ruiné son enfance.
Erika finit par ouvrir les yeux. Kyouko et Kanae sont entourées de ténèbres, avec un regard sérieusement énervé, limite « continue comme ça et je vais te tuer ». Ca l’agace : jusqu’à présent, quoiqu’elle fasse, Kanae ne disait rien. Pourquoi elle répondrait maintenant ?! Kanae s’excuse d’avoir ruiné l’enfance d’Erika. Mais qu’elle ne s’en fasse pas, tout va se finir aujourd’hui. Elle va se libérer de ses chaînes.
Erika n’aimait pas que Kanae ne réagisse pas, mais elle n’aime pas non plus les gens qui osent se dresser contre elle !

Ailleurs dans le même immeuble, l’homme bizarre, sans chapeau mais toujours avec ses lunettes de soleil et sa cigarette, utilise des ciseaux pour couper un papier en deux. Un des juges lui demande ce qu’il fait. En fait, cet homme est Kurosaki, le réalisateur de la pub, et il a décidé de faire un petit changement dans le story-board : il n’a plus besoin d’une candidate, mais de deux.


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