résumés

Volume Chapitre 151

Kanae marche vers les bureaux de la LME production. Elle s’arrête, surprise, en face des ascenseurs car elle aperçoit Kyoko et ne s’attendait pas à la voir là aujourd’hui. Kyoko est vêtue normalement. Elle se retourne vers Kanae dès qu’elle entend sa voix et se jette sur elle, bras grands ouverts, tout sourire, en criant son nom.

Quelques secondes plus tard, les deux demoiselles sont dans l’ascenseur, côte à côte. Kyoko boude, avec les larmes aux yeux : elle porte une énorme marque rouge sur le visage, en forme de main, preuve de la force avec laquelle Kanae l’a repoussé quand elle a essayé de la prendre dans ses bras.

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Kyoko est vexée, elle n’a pas vu son amie depuis un bon bout de temps, elle a au moins le droit à un câlin. « Un bon bout de temps » ? Agacée, Kanae lui rappelle qu’elles ont fabriqué leurs chocolats de Saint-Valentin il y a à peine quelques jours !
Kyoko a une idée. L’air enthousiaste, elle demande comment les choses se sont passées pour Kanae et les chocolats : est-ce qu’Hio a été content d’en recevoir ? En pensée, elle se dit qu’il est impossible qu’il ait pu ne pas apprécier ce cadeau. Mais Kanae tue sa certitude : à vrai dire, Hio n’avait pas l’air plus content que ça. Il faut avouer qu’elle l’a un peu forcé à les prendre, pas étonnant qu’il n’ait pas eu l’air ravi. Kyoko est déçue mais cela ne dure pas. Elle ne lâche pas son idée et insiste pour connaître en détail la réaction d’Hio : est-ce qu’il s’est figé ? Est-ce qu’il a froncé les sourcils, comme pour signifier qu’il n’en voulait pas ? Kanae se vexe : eh ! Pourquoi on refuserait mes chocolats ?! Kyoko abandonne, l’air déçu que rien de spécial ne se soit passé. Kanae le voit bien, ce qui n’arrange pas son humeur. Mais une autre pensée surgit dans son cerveau. Le regard fin, elle demande à Kyoko comment ça s’est passé pour elle. Cette dernière répond que tout le monde a apprécié ses chocolats. Kanae : « tout le monde ?! » … … … ça veut dire que Ren aussi ?
Gros blocage de Kyoko, avec une expression perplexe, qui réfléchit. Kanae ne peut que le remarque, ce qui nourrit ses soupçons : elle le savait ! Ren a du se sentir vexer d’être le seul à ne pas recevoir de chocolat. Et il s’est défoulé sur Kyoko !
Kyoko finit par parler : bien sûr, Ren aussi a apprécié. Ténébreuses, l’air psychopathe à faire dresser les cheveux de Kanae sur sa tête, elle ajoute que grâce à lui, elle sait maintenant qu’il faut poser clairement des limites aux démonstrations de gratitude, que tout soit fait avec modération. Puis avec un patriotisme exubérant surgit de nulle part, elle déclare que pour maintenir la paix dans le monde, les japonais doivent conserver leur tradition de ne jamais dire clairement ce qu’ils pensent et leur nature timide, renfermée. Que tous les japonais restent à jamais modestes ! Kanae ne peut qu’être perplexe face à une réaction aussi extravagante : mais qu’est ce que Ren a bien pu faire pour lui retourner le cerveau à ce point ? Est-ce que… est-ce qu’il aurait essayé de l’embrasser ? Le connaissant, il en serait bien capable. Elle a du lui offrir quelque chose pour qu’il veuille la remercier de cette manière. Tout en échafaudant des hypothèses, Kanae tire Kyoko par le coup pour éviter qu’elle ne se donne encore plus en spectacle qu’elle ne le fait actuellement devant les employés de la LME qui étaient présents dans le couloir. Trop tard, la réputation des membres de la Love Me section est faite…

Kanae marche devant, énervée, elle n’a aucune envie qu’on la voie en compagnie d’une énergumène pareille. Kyoko trotinne derrière, en disant qu’elle n’est pas bizarre, et puis, elles sont amies, elles sont liées par un lien aussi fort qu’une malédiction : elles sont les deux seules membres de la Love Me section. Elles arrivent justement devant leur local, le logo étant collé sur la porte. Elles ouvrent la porte, Kyoko en pleurant, Kanae en criant mais s’arrêtent net devant une vision des plus perturbantes : une jeune fille aux longs cheveux ondulés et un bellâtre se jettent dans les bras en disant qu’ils sont heureux. Et face à l’écran où ce drama mielleux est diffusé, une fille ténébreuse, le regard noir, passablement énervé, se tenant la tête d’une main et griffonnant avec énergie des notes de l’autre, porte la tenue rose maudite. Apparemment, elle juge l’actrice médiocre et pense qu’elle aurait mieux fait de se cantonner à la chanson. Cette vision laisse les deux amies sans voix. Contrairement à Kanae, Kyoko la reconnait : Chiori !

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Chiori se présente donc comme nouveau membre de la Love Me Section, qu’elle a rejoint il y a un mois déjà. Elle explique qu’elle a une double casquette : elle appartient à une petite compagnie, Soft Hat, et en parallèle, elle est membre de la Love Me section. C’est un arrangement qui a été passé entre le patron de Soft Hat, qui ne voulait pas la perdre, et le patron de la LME, qu’elle voulait absolument rejoindre. Kanae n’en revient pas : Chiori a volontairement rejoint la Love Me Section ????! Une folle de plus !
Kyoko demande à Chiori qu’est ce qu’elle était en train de faire. Chiori répond qu’on lui a demandé de prendre des notes sur tous les films de Kawagoe Michika. Kyoko s’étonne que Choiri ait du venir à la LME pour faire ça. Cette dernière était juste venue se présenter au président de la LME. Il lui a posé quelques questions et alors qu’elle a répondu sans réfléchir, elle s’est retrouvée coincée ici à faire ce travail.
Kyoko n’a pas le temps d’en apprendre plus, le président surgit de nulle part, portant un turban surmonté d’une immense plume, un grand serpent autour du coup. Il les salue en leur demandant comment c’est passé leur Saint-Valentin. La vue de l’immense reptile fait fuir les trois demoiselles, les poils et cheveux hérissés, hystériques.

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Natsuko, l’anaconda, est emportée par un employé alors que le président, un peu vexé de devoir se séparer de son animal de compagnie, réitère sa question sur la Saint-Valentin. Kanae répond sans enthousiaste qu’elle a offert des chocolats à un garçon qui joue avec elle dans le drama qu’elle tourne. Kyoko répond qu’elle a donné des chocolats à tous ses collègues de travail, au couple qui l’héberge et bien sûr à Kanae *petit cœur*. Lory se dit ravi de voir qu’elles ont pris part à un évènement aussi romantique. Une même pensée traverse l’esprit de Kanae et Kyoko : ce n’est pas vraiment comme si elles avaient eu le choix. Le blondinet pour Kanae, Reino pour Kyoko, deux obligations de faire des chocolats. Lory est aussi heureux de voir qu’elles ont eu l’air de bien s’amuser. Kanae + Kyoko : « S’amuser ??? » Mini flash-back de ce qui leur ait arrivé dans les chapitres précédents. Pour Kyoko, l’image de Ren l’embrassant sur la joue s’impose dans son esprit. Le président leur demande alors ce qu’elles ont pensé de la Saint-Valentin. Ne pouvant plus se retenir, les deux comparses, le visage reflétant toute l’horreur de ce qu’elles ont vécu, elles hurlent l’une que c’était un abominable cauchemar qui a menacé la paix de son esprit, l’autre que c’est un stupide jour de fête qui rend les gens idiots encore plus idiots. Même Chiori sent qu’elles ont commis une bourde.

Bourde qu’elles doivent maintenant expier en écrivant elles aussi des essais sur les films. Chiori leur dit qu’elles ont de la chance, elles n’ont qu’à écrire sur la romance des personnages, faire un résumé quoi, alors qu’elle doit prendre des notes sur l’actrice, Michika, laquelle n’a eu ce rôle que parce qu’elle est jolie. Kyoko s’étonne que leur travail soit différent. Chiori répond que c’est parce qu’elle aussi a répondu sans réfléchir à la question du président, avec la même rage qu’elles : « Il y a trois ans, en ce même jour de Saint-Valentin, Kawagoe Michika a eu son premier rôle principal dans un drama alors que son seul talent, c’est son physique ! Le 14 février est le pire jour de ma vie !!! » Kyoko et Kanae lui lancent un regard fin, sans voix. Kyoko sétonne que Chiori ait perdu son calme de la sorte. Ca la gêne tant que ça, cette actrice Michika ? Chiori, l’air psychopathe tueuse, répond qu’il n’y a pas que cette actrice. Une aura empoisonnée s’échappe de son corps : elle et tous ces gens qui deviennent célèbres sans aucun effort… Enfin, bref, c’est pour ça qu’elle est punie. Le président lui a dit que même si la jalousie est nécessaire dans le show-business, on ne va jamais de l’avant si on refuse de voir les bons côtés des gens. Même si on pense qu’ils sont moins doués que nous. En résumé, le président veut que Chiori écrive à propos des bons points de Michika ? Oui, c’est ça. Kanae trouve l’idée ridicule : où peut-on bien trouver un bon point chez cette actrice ? Chiori approuve : elle joue si mal que c’est douloureux à voir. Kanae : et c’est évident que ses larmes ne sont que des gouttes pour les yeux. Les deux blasées enchaînent les remarques cassantes, Kyoko assise au centre balayant son regard à droite et à gauche, comme si elle regardait un match de tennis. C’est alors qu’elle voit quelque chose de terrifiant : le président, entouré de flammes de colère, si effrayant que ça lui hérisse les poils.

Les jeunes filles sont à genou par terre pour recevoir leur sermon : elles n’ont absolument pas grandi en tant que membre de la Love Me Section. Il n’est même plus triste de les voir dans cet état, il est en colère. Qu’ont-elles fait durant l’année qui vient de s’écrouler ? Kanae tente une réponse : elle s’excuse de n’avoir pas obtenu de job en tant que membre de la Love Me Section.
Le président la traite d’imbécile : elles ne peuvent pas se permettre d’être passives quand il s’agit d’obtenir des travails pour rendre les gens heureux ! Si on ne leur demande rien, c’est à elles d’aller quérir du boulot ! Elles semblent avoir oublié le but de la Love Me Section. Elles doivent devancer les désirs des autres, les impressionner par leur dévotion et faire en sorte qu’ils les aiment ! Mais on dirait bien qu’elles pensent qu’elles n’ont plus besoin de la Love Me, parce qu’elles ont déjà des rôles. Le président soupire : il s’y attendait. C’est pourquoi il a préparé quelque chose.
Il fouille dans sa veste, sous le regard surpris et anxieux de Kanae et Kyoko, et simplement étonné de Chiori. Il sort trois cartes, portant chacune le nom d’une des filles, ainsi que quelques mots mystérieux : Kanae, « quelque chose de désordonné », Kyoko, « quelque chose de dangereux », Chiori, « quelque chose d’amusant ». Il leur demande de les prendre.


silence

Toutes en cœur : « Qu’est ce que c’est ? »
Lory répond qu’il a du prendre les devant : ce sont des jobs pour les membres de la Love Me Section. Kyoko et Kanae ont un mouvement de recul terrifié, hurlant un « non !!! », tandis que Chiori sourit et attrape naïvement la carte portant son nom. Les deux amies essayent de la mettre en garde, en vain. Chiori ouvre la carte, lit son contenu sous leurs regards, la referme puis, tremblante, tend la carte vers le président en lui disant « je refuse ». Mais aucun retour n’est possible. Lory quitte la scène, Chiori courant après lui en l’implorant.
Kyoko se demande ce qu’il y avait d’écrit. Kanae n’en a pas la moindre idée, elle est juste soulagée que, puisque le président est parti, elles n’aient pas à prendre leur carte. Kyoko se tourne vers elle et s’apprête à confirmer, quand elle croise le regard terrifié de Kanae, qui fixe son dos. Elle glisse les yeux par-dessus son épaule et… découvre que la carte à son nom a été posée dans sa capuche ! Et celle de Kana a été glissée dans son dos, au niveau de sa ceinture.
Noooooooooonnnnnnn !!!!!< /p>

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