résumés

Volume Chapitre 139

Mimori marche joyeusement dans les couloirs. Elle toque à la porte d’une loge et entre, tout sourire, en appelant Sho. Il se tourne vers elle, l’air blasé. Mimori a appris par Shouko que Sho serait à l’agence à cette heure-ci, aujourd’hui, elle a donc décidé de venir le voir. Sho lui demande ce qu’elle lui veut. Elle sourit, les bras dans le dos, s’approche puis lui tend une boîte en forme de cœur, décorée d’un joli ruban. De toute évidence, des chocolats de Saint-Valentin. Sho les observe en silence, sans faire un geste pour les prendre. Puis, toujours blasé, déduit à voix haute que Mimori sera très occupée par son travail le 14 février. Naïve, Mimori est surprise que Sho le sache. Effectivement, elle a une séance photo en dehors du Japon ce jour-là. Elle s’emballe et pense, ravie, que Sho sait absolument tout d’elle. C’est sûrement parce qu’il l’aime, kyaaaaaaahhh *cœur* Mais Sho la fait tout de suite redescendre sur terre : non, c’est juste parce qu’il a déjà reçu un paquet de chocolats de ce genre aujourd’hui, de filles du staff qui ne seront pas là elles aussi le jour de la Saint-Valentin. Mimori découvre alors avec stupeur des cartons entassés dans la loge derrière Sho, remplis à raz-bord de chocolats. Elle se met à pleurer et crie contre Sho : comment a-t’il os é ??? Il savait qu’elle allait lui offrir des chocolats, comment a-t’il pu accepter ceux de ces filles ?!
Toujours impassible, Sho répond que c’est normal, c’est parce qu’il ne lui appartient pas. Pour être plus précis, il n’appartient à personne, donc pas d’exclusivité. D’ailleurs, si elle continue à lui parler comme ça, il ne prendra pas sa boîte. Cette dernière phrase est prononcée avec un regard fin et sévère qui choque Mimori. Elle éclate en pleurs et agite les bras dans tous les sens en criant, tel un enfant gâté piquant une crise, sous le regard à nouveau blasé de Sho.
La manager de Mimori frappe alors à la porte et entre, en lui demandant si elle a fini. Elles ne se sont arrêtées à l’agence que pour quelques instants, le temps de donner les chocolats à Sho, elles doivent repartir.
Sho tend alors sa main vers Mimori, l’invitant à y déposer sa boîte. Il accepte de la prendre, ainsi, elle pourra partir. Elle doit se préparer pour son voyage, non ? Mimori répond un faible oui et l’observe en silence, sans larme mais hésitante. Sho s’en rend compte. Puis avec un air un peu triste, et hésitante, Mimori prononce son nom et…

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Kyouko est complètement mortifiée. Honteuse, elle s’excuse devant Ren, se fustigeant, se traitant de pire collègue débutante qu’il soit. Momose, sa manager et Yashiro la regardent avec indulgence et même Ren la rassure : ce n’est rien, elle n’a pas à s’en faire ainsi. La manager ajoute que ce n’est pas de sa faute si elle s’est trompée de date. Et Momose, montrant un livre contenant des informations à propos des stars, dit que c’est la faute de ce magazine, qui donne une date erronée. On peut en effet y lire que l’anniversaire de Ren est le 19 février. Ren sourit et explique que cette revue est parue avant qu’il ne soit célèbre, et qu’à l’époque, les infos le concernant ont du mal circulé. L’erreur a été rectifiée dans les numéros suivant. Momose s’étonne tout de même que, dans le casier contenant tous les magazines, ce numéro et les suivant, mis à disposition du staff de Dark Moon, Kyouko ait pris le seul qui contenait cette erreur. D’une certaine manière, Kyouko est très chanceuse.
Les efforts de Momose pour lui remonter le moral n’ont aucun effet, Kyouko est toujours abattu sous un nuage de ténèbres et d’une voix déprimée, dit à Momose qu’elle peut dire la vérité à voix haute : elle n’a vraiment pas de chance. Momose sourit, embarrassée. Yashiro fait remarquer que, les magazines étant rangés de gauche à droite du plus ancien au plus récent, si Kyouko avait pris une revue à droite, elle n’aurait pas eu ce problème. Cette remarque l’enfonce encore plus. Et tout le monde ne peut qu’admettre que Kyouko est vraiment malchanceuse.
Ogata vient alors les chercher, ils vont commencer à tourner. Tout le monde s’en va. Ren reste au niveau de Kyouko et essaye à nouveau de la rassurer, lui disant que ce n’est rien, qu’elle ne devrait vraiment pas s’en faire. Pour Yashiro, ces phrases sont en décalage avec ce que ressent vraiment Ren. Intérieurement, il est très déçu car il avait vraiment espéré recevoir un cadeau de sa part, il l’avait attendu. Enfin, ce n’est que son interprétation. Lui-même est un peu déçu, il est impossible que Ren soit indifférent. On est forcément excité et heureux à l’idée de recevoir un cadeau de la part de la fille qu’on aime, encore plus quand c’est un amour à sens unique. Mais bon, ce n’est pas vraiment de la faute de Kyouko non plus…
Kyouko murmure quelque chose que Ren n’arrive pas à entendre. Il se penche alors vers elle. Et elle répète, avec un petit air triste : le cadeau qu’elle a commandé pour lui arrivera le 13. Elle tourne alors la tête vers lui, avec un tout petit sourire et ajoute qu’elle ne pourra le lui donner seulement le 14 février. Et avec un petit air désolé adorable, elle lui demande s’il l’acceptera quand même, même en retard. Ren la fixe en silence, incapable de réagir. Ce qui finit par mettre Kyouko dans l’embarras, elle se méprend et pense qu’il n’est pas d’accord. Mais Ren se reprend et la rassure d’un sourire : il était surpris qu’elle ait été jusqu’à commander quelque chose pour lui. Il la remercie et dit qu’il l’acceptera avec plaisir. Demi-mensonge, parce qu’en vérité, s’il est resté figé, c’est parce qu’il luttait intérieurement ente son désir et la raison, face à l’expression de Kyouko.
Kyouko est ravie d’apprendre que son cadeau sera accepté. Et Yashiro, qui observe en retrait, rassuré de savoir qu’elle avait bien quelque chose de prévue pour Ren. Il est content pour Ren. Mais quand même, que la fille qu’on aime se trompe sur la date d’anniversaire… C’était oublié que Ren est un homme amoureux, et là où Yashiro se sent un peu déçu, Ren, lui, est aux anges. Il lui en faut bien peu pour être heureux ! D’ailleurs, il dit à Kyouko avec un beau sourire, qu’il serait heureux de ne recevoir qu’un sourire d’elle en cadeau d’anniversaire. Phrase qui a le don de mettre la tête à l’envers à Kyouko. Yashiro a la bouche pendante : pour Ren, peu importe qu’elle n’ait pas de cadeau, qu’elle se soit trompée de date, le simple fait de voir Kyouko après tant de temps suffit à son bonheur.

Kyouko s’écroule, comme morte, sur un banc de sa loge. Le sourire et la phrase de Ren lui ont été fatals.

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Est-ce que Ren montre ce genre de visage à tout le monde ? Ah, ça n’est pas bon. S’il disait ce genre de chose à une autre fille que Kyouko, elle serait sans aucun doute rougissante en train de s’imaginer que peut-être que Ren. Kyouko imite parfaitement une jeune jouvencelle amoureuse…. Bref, ce n’est pas bon, les filles risquent de se méprendre. Surtout à l’approche de la Saint-Valentin. Elles prépareront sans doute des chocolats… oh ! Est-ce que… est-ce que Ren mange des chocolats ? Il a plutôt l’air du genre à ne pas aimer les sucreries. Il va sûrement recevoir des montagnes de chocolats. Lui qui a si peu d’appétit. Kyouko se croise les bras, soucieuse. Il acceptera sûrement les chocolats, mais il ne les mangera pas.
Elle retire son déguisement de Mio et se regarde dans le miroir. Heureusement qu’elle n’a pas préparé de chocolat pour lui. Elle a un regard doux, un peu triste, compatissent. Puis se reprend d’un coup, secouant la tête dans tous les sens. Non ! Ca n’a rien à voir ! Ce qu’elle va lui offrir le 14 février, ce n’est pas un cadeau de Saint-Valentin, c’est un cadeau d’anniversaire ! Elle a perdu la tête quelques instants ! Le 14 février, celui à qui elle doit donner des chocolats, c’est…

Flash-back.
Reino menace Kyouko : elle n’a pas intérêt à acheter des chocolats. Si ce ne sont pas des chocolats fait maison, emplis de sentiments à son égard, il ne les acceptera pas. Et si elle ne satisfait pas ses exigences, elle sait ce qui va se passer, n’est-ce pas ?
Reino sourit méchamment, l’air sûr de lui.
Fin du flash-back.

Noooooooooooooooooooooooon !
Kyouko est accroupie, les mains sur la tête, tremblante : c’est si énervant ! Si seulement, si seulement il ne connaissait pas cette faiblesse ! Alors elle n’aurait pas à lui obéir ! Qu’est ce qu’elle doit faire… Elle doit vraiment préparer des chocolats pour un type qu’elle n’aime pas ???
Kyouko s’empare d’une poupée vaudou à l’effigie de Reino, se met un bandeau et deux bougies allumées autour de la tête et poignarde la poupée avec violence. Si elle doit faire des chocolats pour ce type, alors autant en faire pour tout le monde !

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Elle s’arrête net, ayant eu une révélation : bien sûr. Si elle prépare des chocolats pour tous les gens envers qui elle est redevable, alors le problème est résolu. On ne donne pas que des chocolats d’amour à la Saint-Valentin. Elle n’y avait jamais pensé parce que jusqu’à présent, elle n’avait donné que des chocolats d’amour en ce jour.
Requinquée, elle se lève et enthousiaste, décide de faire la liste de tous ceux à qui elle veut donner des chocolats. Alors : Kanae, évidemment, les patrons du Darumaya, et… et … et Ren ? Elle hésite en écrivant le nom sur le carnet.

Ren est assis sur une chaise, Yashiro à ses côtés. Son manager lui demande ce qu’ils devraient faire. Ren s’étonne : à propos des chocolats de Saint-Valentin ?
Yashiro dit que certains chocolats obtenus sur le tournage précédent se sont mélangés avec ses cadeaux d’anniversaire. Et… il ne devrait pas dire ça à voix haute mais… il ne les mangera pas cette année aussi ?
Un peu embarrassé, Ren l’admet. Ce n’est pas qu’il n’aime pas le chocolat, mais s’il en mangeait un, il aurait l’impression de devoir tous les manger, et ça, c’est impossible. Yashiro admire ce côté « juste » de sa personnalité. Mais… et s’il recevait des chocolats de Kyouko ?
Ren tourne la tête vers son manager, surpris.

Dans la loge, après une hésitation, et l’air un peu triste, Kyouko barre le nom de Ren de sa liste.

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