résumés

Volume Chapitre 129

Avant : Kyouko, s’inclinant très poliment en les saluant, la voix hésitante, tremblante.
Après : une personne élégante, sûr d’elle, qui les salue comme si de rien n’était, avec familiarité.
Les deux blondes sont bouche bée : Ce n’est pas possible !! Qui c’est ça ? Ca ne peut pas être cette fille ! C’est forcément quelqu’un d’autre, n’est ce pas !!!

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Kyouko leur demande ce qu’elles font devant sa loge, ce qui les ramènent instantanément sur Terre. Elles bafouillent un peu et finissent par dire qu’on leur a demandé de déposer son costume et celui de Chiorin dans leur loge respective. Kyouko, l’air blasé, ou peu convaincu, accepte cette réponse puis avec un sourire class, les remercie.
Là encore, on a le droit à un avant/après. Avant, Kyouko se serait inclinée, tremblante et se serait confondue en remerciement. La petite blonde est agacée : ça, c’est ce qu’elle aurait fait normalement. Et là, non mais, qu’est ce que c’est que cette attitude ! On dirait qu’elle nous prend de haut ! Bon, mais c’est vrai que son attitude normale l’aurait aussi agacée…
La grande blonde est pensive : se pourrait-il que… ce soit la Natsu créée par Kyouko ?
La petite un peu perdue finit par comprendre : ah oui, effectivement. Natsu est censée être une sorte de chef pour elles. Mais… normalement, quand on veut être bon dans son rôle, on le prépare avant le début du tournage, non ?
La grande n’est pas d’accord : elle ne peut pas le faire. Elle n’arrive à entrer dans la peau de son personnage qu’une fois devant la caméra. La petite reconnaît qu’elle fait de même. Puis sursaute, ayant eu une révélation… qui la fait paniquer : et si ! Et si c’était ce dont les acteurs confirmés parlent ! Le fait de devenir complètement son personnage, au delà du tournage !
La grande : aucune chance ! C’est quelque chose de difficile à faire, et cette fille est encore loin d’être une actrice. C’est impossible qu’elle puisse vivre un tel phénomène, là maintenant !!
L’autre accepte cette explication, un peu hésitante, puis dit que quand même, pour une débutante comme Kyouko, avoir réussi à développer une Natsu à ce point, c’est déjà bien. La grande blonde parie que ce n’est qu’une façade, un travail bâclé, et que si on la bouscule un peu, Kyouko va perdre son personnage. D’ailleurs, elles vont rapidement en avoir le cœur net.
La grande blonde sort le nœud papillon de sa poche, triomphante.

Dans sa loge, Kyouko remarque que le nœud a disparu. Elle tient le costume dans une main et le fixe, pensive.

Sur le plateau de tournage, le staff s’affère pour préparer la scène.
Chiori s’étonne : Marumi vient de lui apprendre que Kyouko a changé d’apparence. Elle lui dit que ça l’a vraiment surprise, elle n’est plus du tout la même. Chiori lui demande en quoi elle est différente. Marumi, se méprenant sur le sens de la question, dresse ses cheveux en l’air et prend un air choqué/comique : elle mime sa propre réaction en voyant Kyouko. Chiori se dit en pensée que Marumi est un peu bête, mais c’est ce qui la rend attachante. Néanmoins, c’est le changement de look de Kyouko qu’elle aurait voulu voir. Elle essaye de résumer à voix haute ce que Marumi lui a appris : en gros, Kyouko n’est pas comme d’habitude, mais elle n’est pas en Mio non plus. Marumi confirme, elle ajoute que quelque part, Kyouko ressemble à … Natsu !
Le réalisateur, non loin derrière elle, écoutant un assistant d’une oreille, tilte sur le mot Natsu. Chiori aussi, mais ne dit rien. Marumi lui raconte que le vent soufflait fort, que son chapeau s’est envolé. Chiori, tout en l’écoutant, se dit que les choses se passent comme elle l’espérait.

Séance photo dans un autre studio, loin de là. Ren est adossé contre un mur, portant un long manteau posé sur ses épaules, une veste noire, un pantalon blanc et regarde le photographe avec un air… sexy (à vous d’interpréter son regard).

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Fin de la séance, il remarque que son manager le dévisage avec insistance. Il est donc obligé de lui demander ce qui se passe. Yashiro sursaute, comme s’il se réveillait, puis lui dit qu’il a fait du bon boulot. Il doit se changer, n’est-ce pas ? Ren dit que c’est bien son intention mais… il lui demande s’il va bien. Il a l’impression que depuis hier, il lui lance souvent des regards mécontents. Donc s’il a quelque chose à lui reprocher, qu’il le fasse.
Yashiro porte une main à ses lunette et s’excuse : ce n’est rien. Il y a juste un truc qui le chiffonne et il n’arrive pas à passer à autre chose. Ren lui demande si ça le concerne. Yashiro, tête baissée, dit qu’il a du mal à trouver les mots pour en parler… puis se lance : il n’arrive pas à imaginer Ren marchant comme une femme mannequin. Il aurait tellement voulu être là pour le voir !
Ren, ignorant royalement (et volontairement) son manager, dit au revoir au staff et s’en va.

Dans la voiture, ils en discutent encore. Ren demande à son manager d’arrêter de perdre son temps à imaginer ce genre de chose. Mais Yashiro n’y peut rien, c’est trop difficile à ignorer. Quand il a vu Kyouko marcher hier, c’était remarquable. Et c’est le fruit de l’entraînement spécial qu’il lui a donné. Or Kyouko n’a pas pu arriver à un tel résultat sans avoir vu la démarche de ses propres yeux. Yashiro revoit Ren adossé au mur pendant la séance, froid et calme. S’imaginer cette même personne marcher comme une femme… c’est tellement flippant que c’est censuré, même dans sa tête. Il ajoute qu’il a été épaté en voyant Kyouko, elle le faisait très bien et elle a appris si vite ! Ren se saisit de cette opportunité pour détourner la conversation vers Kyouko : elle est très douée pour apprendre et comprendre. Elle a une bonne mémoire et beaucoup d’imagination. Sans ça, elle n’aurait jamais réussi à attendre le niveau d’un professionnel juste grâce à quelques trucs et en marchant le long d’une ligne. Yashiro se demande comment Kyouko va interpréter sa Natsu. Hier, elle lui a dit qu’elle voulait emprunter un ensemble style « grande sœur » et elle a utilisé la pierre Princesse Rosa pour en faire un bijou comme il n’en avait jamais vu.
Ren revoit Kyouko lui montrant fièrement le pendentif. Ses yeux s’adoucissent.
Yashiro continue : tout ça combiné à la marche de mannequin... ça donne l’image de quelqu’un qui ne ressemble en rien à la Kyouko qu’ils connaissent.

Sur le plateau de BOX’’R’’, tout le monde se retourne vers Kyouko, surpris. Le réalisateur a la bouche entre-ouverte. Kyouko les salue, les bras dans le dos, l’air décontracté, et s’excuse simplement de son retard. Mais ce qui choque le plus les deux blondes, c’est que le col de sa chemise est grand ouvert : elle n’a même pas essayé de cacher l’absence du nœud, au contraire !
Chiori est aussi bouche entre-ouverte et yeux grand ouverts.

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Kyouko marche tranquillement vers le réalisateur, lequel est toujours sans voix, bouche entre-ouverte. Elle s’incline à moitié pour s’excuser à nouveau avec simplicité pour son retard. Elle porte la main à sa chemise blanche, sous sa veste, et lui dit que le nœud n’était pas avec son costume et qu’elle l’a cherché. Le réalisateur se reprend. Il interpelle le responsable des costumes. La dame en question s’approche et affirme avec force avoir mis le nœud avec la tenue. Elle a même vérifié deux fois ! Le réalisateur a des doutes et le lui fait sentir : vous dites que vous avez mis le nœud. Ce qui revient à dire que le nœud est parti tout seul. Outrée, la dame s’apprête à se justifier quand elle aperçoit les deux blondes. Elle crie le nom de la grande : Makino ! Elle se précipite vers elle et l’attrape par les épaules, comme désespérée : vous l’avez vu, n’est-ce pas ? Le nœud était bien sur le costume que je vous ai demandé d’apporter à Kyouko. D’abord silencieuse, Makino réfléchit puis prend un air soucieux, ce que Kyouko note immédiatement. Elle dit qu’elle n’a pas bien regardé les costumes mais peut-être que… c’est Natsu elle-même qui l’a perdu. Elle évite soigneusement de regarder Kyouko et prend un air blasé. Elle continue : peut-être qu’en ouvrant le paquet, elle a fait tomber le nœud sans s’en rendre compte, dans un coin. Ou peut-être qu’elle a oublié où elle l’a posé.
La petite blonde regarde Makino, puis Kyouko et sursaute. Le réalisateur, lequel regarde aussi Kyouko, est à nouveau sans voix. Il n’y a que Makino qui regarde ailleurs et continue son discours sans se rendre compte de ce qui se passe. Elle met en doute le sérieux de Kyouko, si ça se trouve, elle a à peine cherché. La pièce est sombre, il faut regarder avec plus d’attention, n’est-ce pas ?
Elle tourne enfin la tête vers Kyouko et se rend compte que cette dernière sourit. D’abord avec un air bienveillant, puis avec un regard fin et dangereux. La peur envahit le visage de Makino.

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