résumés

Volume Chapitre 119

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Maria est sous le choc. L’homme élégant qui sort de la boîte magique n’est autre que son père. Kyouko les regarde tour à tour, surprise. C’est lui, le père de Maria ? Elle repense à ce que Maria lui avait dit quand elles avaient préparé les invitations : son père est quelqu’un de très occupé, même si elle lui envoie une invitation, il ne viendra sûrement pas. Maria n’arrêtait pas de s’en faire. Et finalement, il est là ! Kyouko est très contente et félicite Maria. Mais celle-ci se contente de demander : « Pourquoi ? ». Kyouko est perplexe : pourquoi « pourquoi ? ». Maria, fixant toujours son père, dit qu’elle ne lui a pas envoyé d’invitation.
Kyouko=> o_O Hein ? Maria ne lui a rien envoyé ??? Mais c’est la personne qu’elle espérait le plus voir à cette fête ?!
Takarada reprend le cours du spectacle. Il annonce que ceci (il pointe le père de Maria du doigt) est son cadeau en retour pour cette fête. Pour la remercier, lui et Tiger ont traîné cette personne jusqu’ici. Ca ne leur a rien coûté financièrement, mais c’est leur cadeau d’anniversaire de sa part à lui et de Tiger. Tiger se penche vers Maria, une main posée sur son dos et lui sourit. Le président lui demande de les rejoindre et d’accepter ce présent. Maria hésite, elle baisse la tête et se triture les pouces. Kyouko et Tiger ont un air un peu inquiet. Alors Tiger se penche à son oreille et lui murmure que le fait qu’il n’ait pas été invité à la fête l’a beaucoup blessé. Maria réagit au quart de tour, paniquée, elle veut s’expliquer mais Tiger pose son doigt sur sa bouche en signe de silence. Si elle a une bonne explication à cet oubli, c’est à Kouki (son père) qu’elle devrait se confier. Il la pousse un peu vers son père. Maria regarde ce dernier, droit, ne faisant pas un mouvement, à côté de son grand-père. Elle a un air entre triste, coupable, hésitante.
La foule murmure car c’est la première fois qu’elle voit le fils du président. Ren observe la scène, silencieux et un peu inquiet. Puis il se tourne vers Kyouko. Elle est figée, droite, les mains jointes au niveau de son buste, attendant l’issu de cette rencontre.

Maria s’avance lentement, cherchant apparemment quelque chose à dire, sans trouver. Puis elle dit un mot et s’arrête. Son père la regarde, curieux. Maria baisse la tête. Et se lance, la voix hésitante : l’invitation… elle ne lui en a pas envoyé… ce n’est pas qu’elle… n’est pas reconnaissante…. Envers son père, qu’il n’est pas important pour elle… non, ce n’est pas du tout ce qu’elle ressent… père…
Kouki prend alors la parole. Il sait ce que Maria ressent : elle a eu peur que si elle lui avait envoyé une invitation, ça lui aurait causé beaucoup de soucis avec son travail. Maria baisse la tête en signe de confirmation, l’air penaud. Elle s’excuse. Son père, un air triste dans les yeux, lui répond que c’est lui qui devrait s’excuser. Il se met à genoux près d’elle et lui dit qu’elle n’a pas à se retenir autant. Une seule fois elle a émis un souhait, et depuis elle se hait. Que Maria ne se montre plus égoïste, ce n’est pas bon. Elle est si mature, il ne sait pas comment réagir. Il voudrait qu’elle agisse comme une enfant gâtée en sa présence. Il a échoué en tant que père. Il ne sait pas comment faire en sorte qu’elle soit une enfant gâtée. C’est sa faute. Maria n’a plus à se retenir, elle peut agir comme elle le veut, elle peut émettre un souhait à nouveau.
Maria a les larmes aux yeux. Elle baisse la tête et la secoue en signe de négation. Plusieurs fois. Son père pense qu’il a échoué, il est blessé. Kyouko est triste. Mais avant que son père n’ajoute un mot, Maria s’explique : elle ne peut pas être égoïste, parce qu’elle sait que Dieu n’est pas gentil. Si elle fait à nouveau un souhait, il lui prendra son être cher à nouveau, c’est sûr. L’air blessé laisse place à la surprise chez Kouki. Maria pleure à grosses larmes. On peut cacher son souhait tout au fond de soit-même, Dieu peut quand même le voir. Si son souhait était perçu par Dieu… elle était terrifiée. Elle voulait vraiment voir son père, même si elle savait qu’il était très occupé, elle voulait quand même qu’il vienne, ne serait-ce que quelques instants, la voir. Mais s’il était venu en ce jour, un 24 décembre … si elle émettait encore ce souhait égoïste…
A partir de là, Maria pleure tellement qu’elle ne peut aligner deux mots. On comprend difficilement « avion » « à bord », « si peur ». Un peu désemparé au début, Kouki lui sourit. Maria avait peur que l’avion ne s’écrase.
Maria n’est pas la seule à avoir les yeux dégoulinants de larmes. Kyouko verse des torrents, complètement touchée par cette histoire, si bien que sa vue est floue.

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Maria essaye de sécher ses larmes. Kouki l’appelle par son prénom, elle relève la tête. Il lui dit qu’il est venu par avion aujourd’hui. Qu’il est venu pour la voir. Et qu’il est toujours en vie. Il ouvre ses bras, pour l’inviter à s’approcher. Elle ne voudrait pas vérifier par elle-même qu’il est bien vivant ? Maria se précipite dans les bras de son père. Il l’embrasse très fort et la remercie de l’aimer autant. Takarada se tourne vers Tiger et lui fait un clin d’œil complice. Kouki remercie Maria d’être née. Il l’aime. Maria pleure de plus bel.

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Kyouko s’essuie une petite larme du bout des doigts. Ren lui tend alors un mouchoir avec un sourire irrésistible. Du coup, Kyouko accepte sans réfléchir. Puis se rend compte que c’est un mouchoir de luxe. Figée, elle se dit qu’elle ne peut pas utiliser ce genre de chose. Ren ne fait pas attention à ce détail. Il regarde Kouki traverser la foule en tenant Maria dans ses bras. Il espère qu’à partir de maintenant, Maria va se laisser chouchouter par son père. Kyouko, avec un doux sourire, l’espère aussi. Elle espère aussi que Maria verra désormais son anniversaire comme un jour joyeux.
L’horloge sonne minuit. Kyouko la regarde. Le 24 décembre se finit.
Ren l’interpelle, elle tourne la tête en disant qu’elle aimerait bien que ce jour ne finisse pas… et se retrouve nez-à-nez avec une belle rose. Ren la lui tend en lui souhaitant un joyeux anniversaire.

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