résumés

Volume Chapitre 118

Trompettes et tambours résonnent, alignés en haie d’honneur au bout de laquelle on trouve Maria, solennelle dans un costume noir, veste, pantalon, nœud papillon et chaussures. Elle se tient droite et salue son invité d’un « votre honneur », avant de lui montrer d’un geste du bras avec un grand sourire la salle où se tient la fête.
L’ « honneur » en question, c’est Kanae, qui n’a pas l’air d’apprécier le fait d’avoir marché sur un tapis rouge sous les cotillons et confettis, et d’avoir été annoncé telle une princesse à un grand bal par un homme clamant haut et fort le nom des invités. C’est trop embarrassant !!!!!
Maria, joyeuse, lui répond que c’est un accueil du type cour royale européenne. C’est une idée du président, bien sûr. Tout dans cette fête a pris une proportion démesurée. Mais il n’y a rien à faire, c’est ce qu’il est, exubérant, tout dans la grandiloquence, c’est ainsi qu’il vit, et Maria ne voulait pas le contrarier. Kanae remarque parmi les invités des gens plus resplendissant que les autres, à l’image du président. Il s’agit des invités de ce dernier, des amis et des gens du travail.
La salle est divisée en plusieurs parties. Les invités du président sont dans un décor style salle de réception d’un château. Plus loin on trouve une forêt démoniaque d’où sortent d’étranges murmures et rires sadiques, avec les invités de Maria, principalement des prêtes shintoïstes et des gens qui aiment le surnaturel, les malédictions. Enfin, un peu plus loin, on trouve la vallée du village des fées, avec sa cascade de chocolat. C’est ici que Maria guide Kanae. On apprend que finalement, Kanae avait du temps libre et n’a pas eu à annuler un boulot pour venir à la fête. Maria lui dit que Kyouko en est très heureuse. Kanae lui demande alors où elle se trouve. Elle est le personnage principal de cette fête et aucune trace d’elle dans la salle. Maria lui répond que Kyouko est en ce moment en première ligne sur le champ de bataille.
Kanae : « Le champ de bataille ??? »

Le champ de bataille, ce sont les cuisines, où Kyouko saute de joie car elle a enfin mis la touche finale aux desserts, lesquels vont être immédiatement apportés aux invités par un des garçons de cuisines. Autour d’elle, tout le monde s’affairent pour que les plats soient prêts à temps. Ils travaillent à un rythme d’enfer et Kyouko supervise le tout. Tant de chose à la fois, ça lui monte au cerveau, elle a du mal à suivre. Aussi sursaute-t-elle quand le serviteur du président, celui qui lui a servi de chauffeur, l’interpelle pour la prévenir que Kanae est arrivée. Kyouko est tiraillée entre l’envie d’aller la voir, et le boulot qu’elle doit encore accomplir aux cuisines. Justement, un des cuisiniers lui demande de l’aider à préparer un dessert. Kyouko un peu désespérée confit un message au serviteur : il reste encore 3 services, elle doit rester aux cuisines pour superviser tout ça, elle en est vraiment désolé.

Le serviteur transmet mot à mot (surnom de Kanae compris) ce message à Kanae et Maria, avec une expression sérieuse qui est complètement en décalage avec le ton du message. Kanae se dit qu’il est si sérieux qu’il ne doit même pas savoir raconter des blagues. Maria, de son côté, calcule le temps écoulé, le travail restant, ce qui doit encore venir, et finit par trouver un résultat : Kyouko devrait avoir fini vers 21 heures. Encore une heure et demie à attendre. En attendant, qu’elle profite du spectacle qui a été prévu pour la fête.
Un assistant interpelle Maria. Elle doit retourner à son poste, elle laisse donc Kanae seule.

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Alors qu’elle laisse des instructions à l’assistant, quelqu’un l’appelle. Elle se retourne et découvre un homme plutôt âgée qui lui souhaite bonsoir avec un grand sourire : Oncle Tiger ! Elle se précipite vers lui, et lui tend les mains en lui disant combien elle est contente qu’il ait pu venir. Il s’accroupit pour être à sa hauteur et lui répond que c’est bien naturel. Comment aurait-il pu manquer cette fête alors qu’elle l’a spécialement invité ? Maria lui demande son grand-père lui a aussi envoyé une invitation. Oncle Tiger acquiesce, mais avoir reçu cette invitation-là ne semble pas lui faire plaisir, il boude un peu. Certes, ayant reçu une invitation de son maître, il a tout abandonné pour rentrer en urgence au Japon, et bien qu’il aime beaucoup beaucoup le président, s’il est ici aujourd’hui, c’est pour voir Maria ! Cette déclaration touche la petite fille, qui lui sourit puis le prend dans ses bras, en disant qu’elle l’aime beaucoup. Elle lui demande qu’à partir de maintenant, il soit toujours son ami à elle et à son grand-père. Il le lui promet.

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Justement, un peu plus tard, le président croise Tiger et ils partagent une bonne poignée de main. Tiger lui dit que la fête est très réussie, mais s’étonne que, alors qu’il était prévu que ce soit le président qui l’organise, Maria soit en charge. Le président rit et lui répond que Maria ne fait que suivre le plan de cette enfant. Tiger a effectivement entendu parler de Kyouko par Maria. Le président lui explique que les plats et les desserts servis à cette fête ont tous été créés par Kyouko. Elle a fait des échantillons qu’elle a montrés à tous les gens aux cuisines pour qu’ils soient capables de les reproduire et ainsi augmenter la productivité. Elle aurait été incapable de faire face seule aux besoins de tous les invités. D’ailleurs, que ce soit pour sa cuisine ou pour son sens de l’organisation, cette fille est douée. Tiger le reconnaît, d’autant plus que Kyouko n’est encore qu’une lycéenne. Le président lui dit qu’il a été étonné de découvrir une débutante avec un tel don pour la cuisine. Tiger lui lance un regard de tigre ayant trouvé sa proie : un don pour la cuisine et un don pour le théâtre, hein. Il faut qu’il la rencontre. Le président cède : ok, il la lui présentera.
Tiger se souvient alors de quelque chose : il doit aussi participer dans un petit spectacle du président. Quand doivent-ils faire leur représentation ? Takarada lui répond qu’il vaut mieux pour le moment laisser Maria s’amuser dans son rôle de maîtresse de cérémonie.

Maria s’est changée, elle porte une robe à froufrous et volants, et micro en main, annonce que la deuxième partie de la soirée va débuter. Elle invite tout le monde à écouter les 3 morceaux qui vont être joués au piano. Les invités sourient et trouvent que Maria est mignonne dans cette tenue. Maria, souriante, leur dit qu’elle va jouer le premier morceau, qui porte ses sentiments de gratitude à leur égard.
Plus loin, près de la cascade de chocolat, Kanae mange tout en écoutant le morceau et en se disant que ce n’était pas mal pour quelqu’un de son âge. Elle manque de s’étouffer en entendant une gamine s’exclamer. D’autres enfants suivent la gamine, tous criant que Bo est ici. Tout ce bruit, c’est agaçant ! Pour Kanae, ces enfants sont une épine dans le pied. Les parents ne devraient pas les laisser se balader comme ça, s’ils ne peuvent pas les garder à porter de vue, et bien ils n’avaient qu’à pas les amener ici. Elle s’arrête un instant de mâcher, le temps d’apercevoir Bridge Rock et un Bo qui joue avec les enfants. Quelqu’un d’autre incarne Bo aujourd’hui, ce qui explique qu’il ait un peu de mal à se mouvoir.
Kanae se rappelle que sur la liste des gens que Kyouko voulait inviter, les membres de Bridge Rock étaient dans le top. Après tout, Bo est le premier travail qu’elle ait eu. En y repensant, c’est étrange. Elle l’a forcé à prendre ce travail. A l’époque, elle la détestait. Elle revoit certaines scènes. Et elle est là, aujourd’hui. L’expression d’agacement de Kanae laisse place à un visage heureux, attendri. Qui disparaît à 21h20 précisément, à l’instant où Kyouko, en tablier blanc, surgit les bras grands ouverts en criant « Mokooooooooo-san, je t’ai fait attendre » et en bousculant tous les invités au passage. Kanae lui lance alors un regard meurtrier qui la stoppe d’un coup. Figée, Kyouko n’ose plus s’avancer.

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Elle lui demande ce qui ne va pas, pourquoi elle sent une aura meurtrière entourée son amie. Kanae lui répond qu’elle la déteste. Kyouko est catastrophée. Pourquoi ? Qu’est ce que j’ai fait ? C’est si cruel !
Kanae lui tourne le dos et se tenant la tête d’une main, accoudée à une table, tremble : si seulement Kyouko était arrivée plus tôt, elle n’aurait pas fini par manger autant ! Tous ses efforts pour son régime balayés en une soirée, alors qu’à l’origine, elle pensait juste manger une ou deux bouchées. Kanae se fait ses remontrances en pensées, alors que Kyouko, désespérée, les yeux dégoulinants de larmes, s’excuse, bien qu’elle ne comprenne pas vraiment ce qui se passe. Elle pense que c’est de sa faute, que Kanae est en colère parce qu’elle l’a fait poireauter, et la supplie de ne pas la détester. Kanae ne répond pas.
Des cris attirent alors leur attention : la foule rit et applaudit car Maria, rejoint par quatre musiciens, jouent un morceau de façon comique. Maria s’en donne à cœur joie. Le président la regarde heureux. Kyouko aussi est contente que Maria s’amuse, elle le dit à voix haute, le visage doux, sous les yeux de Kanae. Kanae aborde alors le sujet de Maria et de sa haine de son anniversaire. Kyouko a le sentiment que Maria était frustrée, parce que cette date que le monde entier célébrait n’avait rien de joyeux pour elle. Elle revoit Maria faire son grand discours au pauvre employé de la LME. Sa mère est morte en venant à son anniversaire, alors Maria ne veut plus le célébrer. Elle doit toujours se sentir responsable de cette mort. Recevoir des cadeaux et des compliments ce jour-là doit être douloureux, pénible. C’est pour ça que cette fête qu’elles ont organisée, en ce 24 décembre, est une fête de remerciement et plus une fête d’anniversaire. Une fête où Maria peut s’amuser avec ses invités, sans se soucier du reste.
En même temps que Kyouko prononce ces mots, on peut voir Maria jouer avec les invités, danser avec Tiger. Elle aperçoit Kyouko et se précipite vers elle, surexcitée. Elle la tire par le bras en lui disant que quelqu’un voudrait la rencontrer. Mais le temps qu’elle se retourne, oncle Tiger a disparu. Kanae et Kyouko, en entendant ce nom, s’imaginent un gangster ou un lutteur portant un masque de tigre. Maria est un peu perdue : où est-il passé ?

Ailleurs, le président surgit d’une grande boîte les bras ouverts en poussant un « Heyyyy » et en tournant les hanches. Il fait une démonstration à Tiger de la façon dont il faut sortir, d’une manière spectaculaire. Il précise que le mouvement est très important. Tiger sert le poing, plein de volonté : Laissez-moi faire !
Le président s’enveloppe alors dans une grande cape noire, mais un chapeau assorti, et avec un air mystérieux, annonce l’apogée de la fête. Que le spectacle commence !

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