Note:Il y avait des passages pas très clairs dans ce chapitre, j'ai fait au mieux, mais j'ai peut-être compris de travers (la scène avec Kanae, quand Kijima demande des numéros de téléphone, et celle où Ren pense à Kyouko). Désolé.
L’immeuble de la LME production, dans les bureaux du président. Il est au téléphone. Le sujet de la conversation ? Etrange. Il parle d’une femme. D’un problème de délai. De sentiments. Il finit par promettre qu’il ferra de son mieux, et qu’ils se verront le 12 du mois prochain. Et raccroche. Il est pensif, se balançant dans sa chaise, à la recherche d’une solution : comment peut-il « faire de son mieux » ? Le problème est épineux, il ne peut forcer les choses. N’existerait-il pas un moyen pour que tout se passe en douceur ?
…
…
Idée ! Il se redresse, et tape la table de sa main. Bien sûr ! Il peut toujours essayer ça ! Ca va marcher ! Et c’est bien mieux pour lui, puisque ça signifie qu’il n’aura pas à s’en occuper directement.
Il attrape le combiné du téléphone, compose un numéro : celui de Sawara. Sauf qu’il n’est pas là. La personne au bout de la ligne lui répond qu’il est à un rendez-vous avec Kyouko, pour parler de sa carrière.
Kyouko est arrêtée en plein milieu d’un couloir. Elle regarde les offres qu’on lui a faites, toujours aussi peu motivée. Elle soupire. Doit-elle vraiment en choisir une ? Que des rôles de méchantes ! Elle a sûrement un problème de karma, quand elle était petite, elle se faisait maltraiter, et maintenant, elle doit maltraiter les autres… ça ne lui plait pas. Elle est mal à l’aise, elle a peur de se retrouver enfermé dans ce genre de rôle, qu’on la catalogue « experte en personnages méchants ». Elle ne s’est pas lancée dans le monde du cinéma pour maîtriser les rôles de méchantes. Elle veut élargir son horizon.
Elle sert les feuilles dans sa main, avec un regard soucieux. Elle se demande si elle ne devrait pas tous les refuser.
Une main surgie de nulle part la frappe dans le dos et la fait basculer en avant. C’est si soudain qu’elle lâche ses feuilles. La personne qui la pousse précise que dans le monde du spectacle, on ne doit jamais rentrer ses épaules. Kyouko, énervée, se retourne. Et toute sa colère disparaît : c’est Kanae. Celle-ci, les bras croisés, lui demande ce qu’elle a, d’habitude, Kyouko a un sens de l’équilibre qui défit les lois de la nature. Kyouko lui sourit, ravie, l’attrape par le bras et laisse éclater sa joie.
Dans les bureaux de la Love Me section, les deux uniques membres se réunissent pour discuter autour d’une table. Kyouko a exposé son problème à son amie, et attend ses conseils. Kanae lui répond que si elle était à sa place, elle refuserait toutes les offres. Puisque ce sont tous des personnages qui ressemblent à celui de Mio, elle ne développera pas son talent en s’enfermant dans ce genre de rôles. Kyouko acquiesce à chaque phrase. Kanae s’enflamme, elle se lève, et les poings serrés, l’air féroce, dit que son image sera ternie, elle sera cataloguée comme pauvre, et que même si elle réussit à dépasser ce stade, dans quelques années, les gens qui fouilleront sa carrière s’en serviront pour se moquer d’elle (note : ce qu’elle raconte n’est pas très logique, apparemment, elle parle pour elle-même ?). Kyouko bat des mains, tout à fait d’accord. Kanae se retourne vers elle et la pointe du doigt : Ta décision est tout à fait normale ! Selon moi, tu ne devrais pas accepter des rôles qui altéreront ton image !
Kyouko est aux anges, elle se jette sur son amie, ravie de voir qu’elles ont la même manière de penser. Kanae, insensible à cette explosion de joie rajoute qu’en plus, vu sa situation, Kyouko ne peut pas se permettre d’accepter des jobs qui ne la mèneront nulle part. C’est comme si elle était en train de perdre.
Gros blocage de Kyouko. « Perdre ? »…. « Perdre face à qui ? »
Kanae est aussi bloquée.
Kyouko la regarde, guettant une réponse.
Kanae la regarde, cherchant quelque chose à dire.
Regards.
Regards.
Et Kanae laisse échapper un grand « Ah ! ». Tentant de détourner l’attention de Kyouko, elle lui demande si elle sait quels sont les nouveaux produits sortis aujourd’hui.
Kyouko : il y a une nouveauté ?
Kanae, embarrassée, cherche une porte de sortie. Elle bafouille, arrive à aligner les mots « boutique » et « nourriture »… et trouve une idée : des glaces ! C’est ça, le marchand de glace où elles sont allées la dernière fois. Est-ce qu’il n’y aurait pas de nouveaux parfums ?
Kyouko est perdue. Elle n’en a pas la moindre idée, et elle ne voit pas du tout où Kanae veut en venir.
Kanae aussi est perdue. Elle s’enfonce à chaque mot, et échoue dans sa tentative de détourner la conversation.
Kyouko lui redemande ce qu’elle veut dire par « perdre ».
Plus le choix, il faut sortir l’artillerie lourde ! Kanae se met à pleurer, avec un petit air triste, elle dit à Kyouko qu’elle aimerait tant aller manger une glace avec elle aujourd’hui, en utilisant son prénom.
Electrochoc chez Kyouko. Elle est tellement heureuse que Kanae l’ait appelé « Kyouko » qu’elle en oublie immédiatement le mot « perdre ». Elle sourit, embarrassée, virvolte. Kanae a réussi son coup, mais à quel prix! Elle est totalement embarrassée, et rougie. Elle aurait pu trouver mieux comme excuse ! Elle n’a pas été assez vigilante sur ce coup. Il faut dire que quand elle a vu Kyouko tout à l’heure, si déprimée, elle a cru qu’elle était au courant pour ça. Du coup, elle a failli lâcher l’info. Finalement, Kyouko n’est pas au courant. Pas étonnant, elle ne regarde pas la télévision.
Pendant que Kanae se réprimande, Kyouko se vante à un homme qui passait par là que Kanae l’a enfin appelé par son prénom, et qu’elle lui a demandé de venir manger une glace avec elle. Elle a l’air très fier et orgueilleux.
Kanae finit par s’en rendre compte, et s’éloigne, encore plus embarrassée. Elle essaye de se convaincre qu‘il vaut mieux qu’elle soit dans l’embarras que de dire la vérité à Kyouko. Imaginons qu’elle fait une bévue, révèle l’info à Kyouko, et que celle-ci déprime à mort. Kanae ne sait pas réconforter les gens, ça serait encore plus ennuyeux pour elle ! Si elle lui disait ce qui se passe avec Fuwa Sho…
Kyouko surgit devant elle, les joues rouges, les yeux brillants, l’appelant avec un petit cœur dans la voie, ce qui a le don de faire sursauter et hurler Kanae. Kyouko le prend plutôt mal : pourquoi elle a hurlé comme ça ? Kanae l’engueule, c’est de sa faute, elle n’avait pas à surgir comme ça. Kyouko rétorque qu’elle n’a pas surgi, que c’est Kanae qui était perdue dans ses pensées.
Quelqu’un vient interrompre leur dispute : le président Takarada, déguisé en pirate, fier sur sa caravelle, qui prend toute la place dans le hall, leur annonce qu’il a un travail pour la LM section. Une arrivée en grande pompe, dans les habitudes du patron, qui perturbe toutes les personnes présentes. Même Kyouko et Kanae ont les yeux et la bouche grands ouverts.
Kyouko a un mauvais pressentiment : il a bien dit Love Me section ?
Ailleurs, dans le studio n°3, des fans sont très excitées. De loin, elles aperçoivent Ren, assis à côté d’un nouveau venu sur le tournage de Dark Moon, Kijima Hidejito. C’est un acteur avec qui Ren a déjà tourné plusieurs dramas. Kijima est plutôt beau gosse. Il remarque les fans au loin. S’il est flatté par leur présence, il l’est moins par le fait qu’il y a des hommes parmi elles. Ren trouve ça plutôt drôle. D’un coup, Kijima se redresse. Il réalise que maintenant qu’on arrive au point dans l’histoire où Mio prend le parti de Mizuki, il va y avoir de plus en plus d’hommes parmi les fans ! Quelle horreur !
Ren ne sourit plus.
Kijima ne s’en rend pas compte. Il revient sur sa première idée : finalement, ça ne devrait pas changer grand chose, c’est de Mio qu’on parle, elle est plutôt banale, elle n’a pas le charme de Mizuki en tout cas.
Tout joyeux, Kijima se tourne vers Ren, et lui demande s’il n’aurait pas le numéro de téléphone d’Oohara (note : je ne sais pas qui s’est). Ren répond que non. Il lui demande s’il a celui de Momose alors. Ren s’excuse, il ne l’a pas non plus. Kijima est désespéré : Ren ne sert vraiment à rien. Il se lève, disant qu’il va demander leur numéro tout seul dans ce cas. Il s’éloigne.
Ren souffle. Yashiro arrive par derrière, et fait remarquer que Kijima est toujours aussi ennuyant. Il est surpris que Ren arrive à le supporter, et se contenter d’en rire. Surtout avec la remarque désobligeante qu’il a fait à propos de Kyouko ! Ren répond calmement que Kijima ne pensait pas à mal.
Il revoit Kyouko, avec son petit regard triste, quand elle lui a parlé de Corn. Il sait que certains la trouveront charmante. Mais ce n’est pas grave, tant que lui a une place privilégiée.
Toujours assis dans sa chaise, il se penche en avant, couvrant sa tête par ses bras. Yashiro se demande ce qu’il lui arrive.
Ren se dit que rien d’y penser, ça le stresse. C’est déjà incroyable qu’il ait réussi à se maîtriser et à ne rien lui dire. Sa volonté risque de vaciller la prochaine fois.
Yashiro remarque de l’agitation dans un coin du plateau. Il se demande si c’est à cause de Kijima. Ren relève la tête. Effectivement, le staff murmure, ils ont l’air tendu mais joyeux. Et parmi les membres du staff, on trouve Ogata, droit comme un pic, plus tendu que jamais. On lui demande s’il va bien. Il répond par l’affirmative. Ren et Yashiro s’approchent. Ils entendent Ogata dire qu’il ne sait s’il doit être terrifié ou heureux. L’un des membres du staff lui dit qu’il comprend parfaitement, c’est tellement excitant !
Ren demande alors ce qui se passe. Tout joyeux, Ogata lui annonce une nouvelle incroyable : Kuu revient au Japon !
Ren est sans voix.
Ogata continue : il arrive le 12, il revient au Japon pour faire la promo d’un film. La star hollywoodienne dont le Japon est si fier, Kuu Hizuri. L’acteur qui jouait Katsuki dans la version originale de Dark Moon !
Kanae et Kyouko sont toujours bouche-bais.
Le président vient de demander à Kyouko de s’occuper de quelqu’un. Elle a du mal à accepter, elle ne se voit pas du tout servir un VIP ! C’est impossible ! Il faut demander ça à quelqu’un de talent !
Le président reconnaît qu’en temps normal, c’est ce qu’il aurait fait. Mais la personne en question n’est pas normale.
Kyouko et Kanae : entendre le président dire que quelqu’un est bizarre…
Le président la rassure : pas la peine de se prendre la tête. Ce VIP peut être considéré comme son aîné, tout simplement, même s’il ne fait plus parti de l’agence LME. Donc elle n’a qu’à être naturelle. Qu’elle agisse normalement, ce sera parfait. Il lui adresse un sourire confiant.
Mais Kyouko n’est pas convaincue.