résumés

Volume 14 chapitre 82

Tout le staff discute de la présence de Sho. Tous ont été surpris, les filles se pâment pour son joli visage, les garçons reconnaissent à contre cœur qu’il est pas mal. Mais ce qui les étonne le plus, c’est sa relation avec Kyouko. Il a fait tout ce chemin juste pour la voir. Ils ont l’air de se connaître, mais n’ont pas l’air d’être ami pour autant. Est-ce qu’ils sortent ensemble ?
Toutes ses réflexions donnent le tournis à Yashiro. Il sursaute quand Ren l’appelle. Ce dernier lui annonce qu’il va dans la salle de repos pour se changer. Yashiro est sans voix : tout le monde murmurent et panique, mais Ren reste calme ?! Mais comment il fait ?? Ca ne l’intéresse pas de savoir pourquoi Sho est venu voir Kyouko ?
Le calme de Ren n’est qu’une façade. Il s’arrête dans les couloirs, pour lancer un regard sérieux en arrière. Il semble avoir aperçu quelque chose. Il se tourne.

L’espace d’un instant, les couloirs du studio se transforment en ville de western, le bar en fond, la grande avenue balayée par un vent faisant tourné les boules de ronces. Et face à face, Kyouko et Sho en tenue de cow-boy, en plein duel.

chap82a

Kyouko, sérieuse, les bras croisés, déclare : « Je ne pensais pas te voir débarquer ici comme si de rien n’était ». En pensée, elle ajoute qu’elle sait bien pourquoi il est venu, inutile de le lui demander.
Sho, la main sur le pistolet, après un silence, répond qu’il est venu car on les a interrompus la veille.
Kyouko l’écoute à peine, car elle le connaît, elle sait que ce type ne se soucis pas de ce genre de détail, l’avoir blessé au visage alors qu’elle doit tourner, ça lui est égal. La seule chose qui importe, c’est qu’elle a brisé sa fierté. Et ça, il ne l’oubliera qu’après avoir laissé libre cours à sa colère. Mais Kyouko n’est pas du genre à se cacher, elle relève le défi. « Tu es venu terminer ce que tu as commencé ? Pas de problème ». Son regard de psychopathe réapparaît, ses démons sont gonflés à bloc, elle est prête pour la bataille ! Ses démons tiennent d’ailleurs un conseil d’avant-bataille. Certains veulent graver le mot « haine » sur le visage de leur adversaire, d’autres le mot « ressentiment », d’autres le mot « dédain », ils décident donc de faire plusieurs groupes et se préparent à attaquer.
Sho, de son côté, déclare qu’il voulait la voir pour quelque chose de petit, qui ne nécessitait pas forcément qu’ils s’isolent, mais il pense que ce serait embêtant s’il y avait du monde autour d’eux. Il glisse sa main dans la poche interne de sa veste, ce qui met Kyouko en alerte : une arme ?! C’est un coup bas ! Les démons arrêtent d’un coup leur discussion, et se tournent vers son adversaire. Kyouko n’a pas d’arme, ses démons décident donc de se lancer tous d’un coup à l’attaque : détruisons-le avant qu’il nous détruise !
Sho, le regard sérieux, d’un mouvement rapide sort de sa poche… une crème pour les éraflures.
Les démons de Kyouko, arrêtés net dans leur élan : O_o
Kyouko reste là, interdite, à fixer le tube.
Sho lui dit de le prendre, que c’est pour elle.
Kyouko, bouche ouverte, yeux écarquillés, recule de frayeur.
Sa réaction agace Sho. Qu’est ce qu’il y a ?!

chap82b

Kyouko, recroquevillée dans son coin, lui répond que depuis qu’il est petit, son crédo c’est « Tout ce qui est à Kyouko est à moi ». Et là, d’un coup, il veut lui donner quelque chose ?!
A sa grande surprise, Sho ne la contredit pas. Au contraire, bien qu’énervé, car sûrement très embarrassé, il lui répond qu’elle avait raison hier. Que quand Vie Ghoul a débarqué, il a tout de suite compris que leur plan était de le détruire. Mais normalement, ceux qui plagient ne réussissent pas. Alors il ne s’en était pas soucié. Malheureusement, contrairement à toutes logiques, ils ont commencé à avoir de plus en plus de fans. Et là, il a eu un frisson. En pensée, il admet que sa position dans le monde du spectacle est fragile. Il est conscient qu’il y a là dehors des milliers de gens qui pourraient le remplacer. Mais là… c’est la première fois qu’il a vraiment eu peur.
A voix haute: pourquoi personne n’a reconnu et déclaré qu’ils le copiaient ? Il était anxieux, et sacrément énervé. Mais, s’il disait ce qu’il pensait, il détruirait son image de Fuwa Sho.
En pensée : je dois faire comme si ça ne m’atteint pas, autrement, je ne pourrai plus garder mon calme.
Pour lui-même plus que pour Kyouko, il dit qu’il peut se taire et leur laisser la première place. Mais ce qu’il ne peut accepter, c’est de voir son image dégradée par ces copieurs. Il a hurlé plus qu’il n’a parlé, il a lâché tout ce qu’il avait sur le cœur, tout ce qu’il avait du retenir au fond de lui pendant tout ce temps, et cette honnêteté laisse Kyouko interdite. Elle a les yeux ouverts, touchée, mais sérieuse.
Sho est embarrassé par son silence, et plus calmement, ajoute qu’il a fait tout ce qu’il a pu pour cacher ce qu’il pensait vraiment. Mais qu’elle a tout de suite compris ce qui se passait. Et que ses paroles étaient comme du sel sur ses blessures à vif. Ca l’a mis en colère. Mais il n’a jamais voulu la frapper, il ne l’a pas fait exprès. L’air coupable, repentant, il lui dit que peu importe la raison, frapper une femme est un acte impardonnable. Et c’est la première fois qu’il se sent aussi coupable. Il tourne la tête, incapable de la regarder en face.
Kyouko a toujours du mal à y croire, c’est un Sho qu’elle n’avait jamais vu. Elle l’appelle par son prénom, Shotaro.

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Ailleurs, Yashiro retrouve Ren… tout seul. Il trouve ça bizarre, et lui demande pourquoi. Ren ne comprend où il veut en venir. Alors Yashiro lui dit clairement qu’il était certain qu’il irait s’interposer entre Sho et Kyouko pour la récupérer.
Ren s’étonne alors : Mogami n’est pas encore revenue ?
Yashiro ne peut que noter que Ren a appelé Kyouko par son nom… avant de réaliser que Ren est bien trop calme : il l’agrippe et le secoue, lui disant qu’il est idiot, qu’à l’heure qu’il est, ces deux là se sont peut-être remis ensemble, qu’il se casse la tête pour l’aider et que lui ne fait rien. Entre deux secousses, Ren essaye de rassurer son manager : pas la peine de s’en faire, il n’y a aucune chance qu’elle retourne avec Sho.
Justement, Kyouko arrive, s’excusant de son retard, ce qui permet à Ren d’être libéré de la poigne de Yashiro. Kyouko tourne la tête à droite et à gauche, à la recherche d’Ogata, pendant que Yashiro, inquiet, l’interpelle : qu’est ce qui s’est passé avec Fuwa ?
Blocage de Kyouko… 5 longues secondes de réflexion et… « rien de bien important ». Ce que Yashiro traduit successivement par : « il est venu me voir pour quelque chose sans importance », c’est à dire « ne m’en demandez pas plus ». Panique !
Kyouko s’est éloignée pour rejoindre Ogata, tandis que Yashiro est bouche et yeux grands ouverts. Ren, tranquille, lui dit qu’il fait une montagne d’un rien : évidemment qu’elle n’allait pas leur dire ce qui s’est passé entre Sho et elle. Yashiro trouve ça étrange, que Ren soit si froid. Mais son regard, qui échappe à son manager, contredit son apparence impassible.

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Ren est au piano, et Kyouko assise sur une chaise à côté. Elle est très mal à l’aise, elle sent que quelque chose ne va pas, et demande à Ren s’il est en colère. Ren arrête de pianoter et la regarde, avec un petit air surpris, pour finir par dire qu’il ne l’est pas, comme si de rien n’était. Pourquoi croit-elle ça ?
Kyouko, encore plus mal à l’aise, décide de reculer et de dire que ce n’est rien. Cependant, il y a forcément quelque chose de bizarre, son radar à ondes colériques est activé. D’un autre côté, c’est vrai que Ren n’a aucune raison d’être énervé. Pourtant… Bizarrement, tout le staff, et même Yashiro, sont venus la questionner à propos de Sho, mais pas Ren. C’est le seul qui ne lui a rien demandé… et ça la trouble. Même si d’un autre côté, c’est une bonne chose, ça lui évite un obstacle, il aurait été trop difficile de parler de ça avec Ren. .. … … Non, vraiment… il n’a rien demandé, mais c’est comme si… il savait déjà. Cette pensée qui surgit dans son cerveau l’effraye au plus haut point : Qu’est-ce qu’elle peut faire ?? S’il découvre que c’est Sho qui l’a blessé au visage, et qu’elle lui a menti en parlant de « petit accident », elle est cuite, c’est sûr ! Et son silence là maintenant, c’est un pressage de l’enfer qui l’attend. Kyouko est totalement paniquée, alors que Ren lui est parfaitement calme… ou presque. Parce que quand il aperçoit Kyouko, tremblante et recroquevillée sur sa chaise, il ne peut retenir un fou-rire. Il lui assure qu’il n’est pas en colère. Cette fois-ci, elle le croit, et lui sourit sincèrement, soulagée.
Yashiro les interrompt : il est temps pour Ren d’y aller. Alors que Kyouko propose son aide pour porter ses affaires, Ren la regarde avec un air calme, se disant que c’est bien embêtant qu’elle lise si facilement dans son cœur.

Dans les couloirs, Yashiro, tout joyeux, lui demande s’il en a appris plus sur la grande affaire. Ren lui demande à nouveau de quoi il parle. Yashiro lui demande d’arrêter de jouer les innocents : est-ce qu’il lui a posé des questions à propos de Sho et d’elle ?
Non, il ne l’a pas fait.
Yashiro redescend de son petit nuage : comment ??? En pensée, il maudit Ren : pourquoi croit-il qu’il lui a laissé du temps libre seul avec Kyouko ??? Cet idiot !
Ren interrompt cette scène semi-dramatique que se joue Yashiro pour lui dire que ce n’est pas comme s’il ne voulait pas lui poser de question. Mais Yashiro était si perdu dans ses pensées qu’il a mal entendu. Il lui demande de répéter… mais Ren lui répond que ce n’est rien.
En pensée, Ren se dit que s’il abordait le sujet maintenant, ce sentiment qu’il essaye tant bien que mal de réprimer aurait éclaté au grand jour.
On voit un flash back, de quand Ren s’est arrêté puis tourné dans les couloirs. Les silhouettes qu’il a aperçues sont celles de Kyouko et de Sho. Il l’a entendu dire qu’il n’avait pas fait exprès de la frapper. Ca l’a surpris.
Fin du flash-back, Ren se parle à voix haute : s’il avait posé des questions… il n’aurait pas pu s’arrêter, il l’aurait harcelé pour avoir des réponses. Ogata et Asami qui étaient là le regardent surpris.
En pensée, il se dit qu’il voit déjà le visage horrifié de Kyouko face à son attitude. Et aussi qu’il n’a pas assez confiance en lui, il ne sait pas s’il pourrait contrôler ses sentiments et ses actes. Et que s’il l’effraye maintenant, elle ne lui parlera plus jamais de ce qu’elle a sur le cœur. Donc pour lui, pour le moment, Sho Fuwa est un mot tabou.

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