résumés

Volume 12 chapitre 70

Les mots de Mizuki l’ont atteint, son cœur se serre. Mais est-ce son cœur, ou celui de Katsuki qui a été touché ? Ren est surpris, et a du mal à comprendre ce qui lui arrive.

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Mizuki l’observe, étonnée par son silence. Elle finit par lui demander si quelque chose ne va pas. Ren se reprend. Katsuki répond que tout va bien, c’est juste qu’en l’entendant évoquer sa cousine, Misao, il a soudainement envie de la voir.
Kyouko tire une tête, c’est une phrase dégoulinante de sentiments, avec une attitude si exagérée, qu’elle en est écœurante. Puis sursaute : non, ce n’est pas comme ça que Mizuki devrait réagir ! Au contraire, elle devrait avoir l’air choqué, blessé, puisqu’elle aime Katsuki ! Elle hésite, elle sait qu’elle doit agir comme si elle avait été secrètement blessée par sa réponse. Mais avant qu’elle trouve comme faire, Katsuki reprend la discussion en main. Il prétend que, parce qu’il ne veut pas inquiéter Misao, ils doivent se dépêcher de traiter sa cheville. Il s’arrête au milieu de sa phrase, et perd l’équilibre. Il s’adosse au mur, penché sur le côté, se tenant le visage dans une main.
Mizuki, surprise et inquiète, s’élance pour le soutenir, mais il la tient à distance : tout va bien, c’est juste une petite faiblesse. Intérieurement, Kyouko a envie de lui dire qu’au contraire, il ne va pas bien du tout. Il a l’air si affaibli qu’elle se demande s’il est en train de jouer, ou s’il est vraiment malade. Elle s’approche un peu, disant qu’il lui a menti tout à l’heure, quand il a prétendu qu’il était rétabli. Katsuki essaye encore de la repousser, mais Mizuki s’accroche. Kyouko sait que, si tout à l’heure, quand il lui a ouvert la porte, il a prétendu que tout aller bien, c’était seulement pour ne pas inquiéter Mizuki, et qu’elle s’en aille. Pas question ! Mizuki reste, à moins que son professeur puisse lui prouver qu’il va bien !
Katsuki, à terre, lui demande ce qu’elle veut dire par « prouver ». C’est simple, s’il mange le plat qu’elle va lui préparer, sans en laisser une miette, elle acceptera de le croire. Katsuki voit clair à travers ses mots : elle vient de trouver le moyen de rester. Peu importe, pour Mizuki, ce qui compte, c’est qu’il se repose. Elle lui prend la main, pour l’aider à se relever. Ce simple contact semble toucher Katsuki… ou Ren.

chap70b

Les deux personnages se dirigent dans la chambre de Ren. La cheville de Kyouko a été bandée, elle le suit, en retrait, se demandant comment elle devait jouer : c’est la première fois que Mizuki voit la chambre de Katsuki, mais Kyouko, elle, a déjà vu la chambre de Ren (cf volume 6, quand elle était le manager en intérim de Ren). Elle avait d’ailleurs été extrêmement choquée par la taille du lit : immense, un vrai lit de roi !
Mais Mizuki ne peut pas réagir ainsi : la famille Hongou est riche, et même si, maintenant, Mizuki, qui sert plus de servante qu’autre chose, doit dormir dans un tout lit inconfortable, par le passé, elle a du avoir le droit à un lit somptueux (style XVIIème siècle, dans l’imagination de Kyouko). Non, en tant que Mizuki, elle ne peut pas avoir l’air surprise par la taille de ce lit.
Katsuki s’assied au bord, annonçant que, comme elle le lui a demandé, il va l’attendre ici, et se reposer. Si elle pouvait se dépêcher de lui préparer à manger…
Kyouko l’écoute à peine, elle vient de noter que le lit n’a pas été fait. C’est bizarre, Ren est du genre à aimer les choses propres et bien rangées. D’un autre côté, elle n’a pas souvent vu sa chambre, elle se trompe peut-être. Perplexe, elle réfléchit en silence, l’air ailleurs : c’est comme si il venait juste de se lever… qu’il s’était précipité hors du lit… Katsuki lui demande ce qui lui arrive. Et là, Kyouko comprend : Katsuki, qui met du temps à répondre quand elle sonne à sa porte, qui a l’air affaibli, fatigué… Katsuki était en train de dormir ! Et il a eu du mal à se lever !
Kyouko est frappée par ce qu’elle vient de découvrir, et ça se voit sur son visage. Alors qu’elle improvisait sur le coup, Ren, lui, avait déjà réfléchit à tout, il connaissait son personnage, sa situation, son environnement, ce qu’il allait faire.

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Ren commence à s’inquiéter, parce que Kyouko a l’air pétrifié, et ne répond pas quand il l’appelle « Hongou ». Surpris, il voit des larmes perler aux bords de ses yeux. Il se relève, se penche vers elle, et s’apprête à toucher son visage avec sa main, redemandant ce qui ne va pas.
Mais Kyouko ne l'entend pas, elle continue de penser : non, elle ne veut pas perdre ! Elle parle, mais ses phrases n’ont pas de sens pour Ren : elle a fait du mieux qu’elle a pu, et elle pensait avoir bien fait jusque là, mais elle vient de réaliser qu’il n’en est rien, que ce n’est pas assez. Elle se reprend. Elle lève la tête, et avec un air de cocker suppliant, elle interpelle Katsuki par un « professeur ».
Ren, complètement perdu, se sent un peu mal à l’aise devant sa réaction : qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir lui dire ? Un peu hésitant, il lui demande ce qu’il y a. Et là, comme si c’était un grand drame, Mizuki lui avoue qu’elle ne sait pas comment faire du Okayu (un plat à base de riz qu’on prépare aux malades).

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Un peu plus tard, Ren se laisse tomber sur son lit, essayant de comprendre ce qu’il vient de se passer : ne pas savoir faire de l’Okayu, ça ne mérite pas des larmes… Il relève la tête, songeur.

Kyouko, marchant vers la cuisine, se dit qu’elle a eu du mal à se reprendre, et que son excuse était bancale. Elle ne comprend même pas que Ren ait accepté son explication sans rien dire. C’est vrai que Mizkui n’a probablement jamais cuisiné ce plat, puisqu’elle avait sûrement un chef à la maison. Mais quand même… ce n’est pas quelque chose qu’on avoue les larmes aux yeux. C’est la première idée qu’il lui est venue mais…
Kyouko se sent abattue.

Ren repense à la Kyouko, qui les larmes aux yeux, l’a supplié de ne pas la renvoyer chez elle, même si elle ne sait pas faire d’Okayu. Elle lui préparera autre chose !
Il se demande si tout ça est comme une punition divine, pour l’avoir blessé (à la cheville). Il était simplement curieux, il voulait voir comment elle réagirait à son jeu. C’est pour ça qu’il s’est écroulé contre le mur, pour lui donner une chance de rester, pour prolonger le jeu. Tout se déroulait normalement, traiter sa cheville, leurs silences. Il voulait la tester, en jouant le malade souffrant… et voilà le résultat.
Il fixe son poignet, que Kyouko avait pris à deux mains.
Il s’y était préparé. Dès l’instant où il lui a demandé de jouer Mizuki. Il savait que malgré lui, ses sentiments pour elle grandirait. Il pensait pouvoir garder le contrôle, peu importe combien ses sentiments évolueraient, il ne lui dirait rien. Il ne la laisserait pas le toucher.
Il ferme les yeux, et revoie la scène. Ses mains qui l’ont saisi. Quand il a senti la chaleur de sa peau, quand il a vu ses larmes, inconsciemment, il n’a eu qu’une envie : la prendre dans ses bras.
Heureusement, il a réussi à se retenir, il n’a pas commis un tel « crime ». Il l’a éloigné, loin, là où il ne pourrait plus l’atteindre. Ren se rend compte qu’il se fait dévorer par ses sentiments. Depuis le moment où il a compris ce qu’il ressentait, jusqu’à cet instant, ils se sont développés si vite, comme une maladie. Il est si faible face à eux. C’en est effrayant.
Un petit bruit interrompt ses pensées. Il se demande ce que c’est.
Lui suit un énorme bruit, qui le fait sursauter. Qu’est-ce qui se passe ?

Il se rend dans la cuisine, et découvre Kyouko, en équilibre sur un panier, accrochée comme elle peut à une étagère, dans une position aussi inconfortable qu’instable. Elle s’excuse, expliquant que ses étagères sont très hautes, et comme elle ne voulait pas le réveiller pour lui demander où étaient ses ustensiles, elle a décidé de les chercher elle-même… et c’est retrouvé dans cette situation. Intérieurement, Kyouko s’en veut, elle avait oublié que d’habitude, c’est Ren qui lui attrape les ustensiles.
Katsuki s’approche d’elle, marchant entre les couvercles et casseroles tombés par terre, lui demandant de tenir encore un peu. Il arrive à son niveau, mais alors qu’il lève la bras, le panier, installé sur une chaise, sur lequel Kyouko s’était hissée, vacille à son tour.
Kyouko= > gloups O_O
Elle s’imagine déjà, atterrissant sur la chaise, et sa nuque qui se brise. Adieu, monde cruel!


Bizarre…

Elle est encore en vie ?
Elle n’a même pas mal ?
Elle se décide à lentement ouvrir les yeux. Et sent une odeur… celle de Ren.
Et se rend compte qu’elle est dans une position très embarrassante.

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