résumés

Volume 12 chapitre 69

Ren met en place la scène : Katsuki est malade depuis quelques jours et ne vient plus à l’école. Mizuki, inquiète, lui rend visite. Ainsi, le fait qu’elle aille dans sa chambre ne paraît pas illogique.
Kyouko sourit en y pensant : Ren est vraiment méticuleux, aller jusqu’à trouver une excuse pour que Mizuki soit dans la chambre de son professeur, c’est vraiment chercher loin.
A la porte de l’appartement, elle sonne, en se demandant s’il fera semblant d’être malade. Après un instant de réflexion, elle se demande s’il serait même capable de jouer quelqu’un de malade. Elle se rend compte que ça fait un certain temps qu’elle a sonné, et que personne n’est venue. Alors qu’elle se dit qu’il est peut-être allé aux toilette, Ren ouvre la porte. Il la regarde un instant, et referme immédiatement, disant qu’ils doivent recommencer. Kyouko, surprise par cette réaction, a tout juste le temps d’agripper le bord de la porte pour la maintenir ouverte. Elle lui demande pourquoi ils devraient reprendre au début, alors qu’elle n’a encore rien fait. Mais c’est justement pour ça qu’il veut recommencer. Incompréhension de Kyouko. Il s’explique : elle n’est pas dans son rôle, là, tout de suite, elle est elle-même, attendant dans le couloir de l’immeuble. Mais dans le scripte, il est écrit que Katsuki vit dans une maison à 5 minutes de la gare. Dans ce cas, il doit y avoir beaucoup de passants. Et que se passerait-il si quelqu’un voyait Mizuki lui rendant visite seule ?
Le cerveau de Kyouko se met en marche :
(Ren= prof célibataire qui vit seule) + (moi= son élève) + (Katsuki=fiancé de sa cousine qui la déteste) = cousine qui va hurler et la battre à mort pour avoir osé visiter son fiancé de son propre chef.
Kyouko a un visage terrifié et choqué, et Ren se demande ce qui se passe dans sa tête. Il sait quand même qu’elle vient enfin de comprendre ce qui ne va pas. Elle ne peut pas débarquer ainsi, comme si de rien n’était. C’est encore plus dangereux pour Katsuki, dont l’objectif est de se venger de la famille Hongou. Misao, sa fiancée, ne doit jamais découvrir ce qu’il éprouve pour Mizuki.
Kyouko a effectivement compris, et se remet en place dans le couloir. Elle se dit que c’est censé être un entraînement pour Ren, mais que c’est elle qu’on entraîne. Elle a l’impression de le gêner plus qu’autre chose et le regrette. Mais d’un autre côté, elle est toute excitée à l’idée de pouvoir jouer avec Ren, pour de vrai. Ren est sérieux, et joue en conséquence. C’est dommage que ce ne soit qu’un entraînement. Les yeux lumineux, et le sourire au lèvre, elle se dit qu’elle veut s’améliorer, et se rapprocher du niveau de Ren.
Elle regarde le couloir, et voit l’allée qui mène à la maison de Katsuki. Elle rentre dans son personnage, avec assurance.

chap69a

(note : à partir de maintenant, quand Kyouko joue en tant que Mizuki, et a des pensées de Mizuki, j’utiliserai Mizuki. De même pour Ren, quand il joue Katsuki)

Ren attend près de sa porte d’entrée, les yeux fermés, adossé au mur, très concentré.
Mizuki s’approche de la porte, de l’autre côté. Elle hésite. Elle a sonné, mais personne n’a répondu. Est-ce que son professeur n’a pas entendu la cloche ? Il y a des passants dans la rue derrière elle, et plus particulièrement deux dames qui notent sa présence. Elle pense à sa cousine Misao, à ce qui va lui arriver si elle apprend. Paniquée, elle prie pour que Katsuki lui ouvre rapidement la porte. Elle sonne à nouveau.
A l’intérieur, Ren sourit. Katsuki se redresse Il s’approche de la porte, et l’ouvre, la main au front. Mais ne voit personne. Mizuki, effrayée à l’idée qu’on la surprenne, s’était cachée derrière les buissons, mais apercevant son professeur, elle s’approche. Elle s’apprête à l’appeler, mais reste silencieuse, observant la réaction de Katsuki. Celui-ci est très surpris.
Puis paraît un peu gêné. Il lui sourit, et lui demande ce qu’elle fait là, avec une voix enrayée, qui surprend Kyouko. Il joue parfaitement le malade !
Hésitante, elle lui répond que comme il était absent de l’école depuis quelques jours, elle était inquiète, et elle est venue voir comment il allait.
Il sourit à nouveau, la remercie, en s’excusant des ennuies que son absence a du causer à la classe. Pendant qu’il parle, Kyouko note qu’il jette des coups d’œil au alentour, comme s’il avait peur qu’on les voit. Elle comprend qu’elle ne peut pas continuer à discuter ainsi, sur le pas de la porte. Elle doit trouver un moyen d’entrer.
Mais Katsuki, lui assurant qu’il serait sur pied demain, lui conseille de s’en aller. Il la remercie, et commence à refermer la porte. Catastrophe ! Et puis c’est quoi, cette réaction ?! Leur entraînement a pour thème « passer du temps dans la même pièce », il ne peut pas se débarrasser d’elle comme ça ! Hors de question de finir ainsi !!
Alors qu’il pensait avoir fermé la porte, Katsuki réalise que son élève l’a bloqué avec son pied. Et Mizuki, l’air décidé, lui demande s’il a eu le temps de manger. Sûrement que non, il devait être trop faible pour cuisiner. En parallèle, Kyouko a tellement mal au pied qu’elle est en état de choc. Elle en perd presque conscience.

chap69b

Katsuki ne peut laisser son élève ainsi, et devant une telle volonté, accepte de la laisser entrer. Kyouko est fière d’elle, elle a réussi la première épreuve !
Ren, parti chercher de quoi traiter la blessure dans sa salle de bain, est surpris par la volonté de Kyouko, et les extrémités où ça la pousse : forcer son entrée comme un vendeur qui fait du porte à porte, incroyable. Souriant, il se demande comme elle va réagir à son jeu.

Quand il revient dans le salon, il retrouve Kyouko, assise sur son canapé, dans une sorte de transe. Il appelle Mizuki (par son nom de famille, Hongou), et comme elle revient de ses rêveries, il lui demande s’il y a quelque chose d’étrange dans son appartement. Non, rien, elle admirait juste les lieux, surprise qu’ils collent parfaitement à son image. Elle ne l’imaginait pas vivre dans un appartement en désordre. Ici tout est propre et en place. Elle lui demande combien il a de pièces, et si elles étaient toutes comme son salon. Katsuki, à genou, panse sa cheville. Les yeux plein d’étoile, Mizuki demande si elle peut visiter. Réponse négative immédiate : il s’occupe simplement de sa blessure, ensuite, elle part. Mizuki boude.
Kyouko se dit que c’est effectivement une réaction raisonnable de la part de Katsuki, de ne pas vouloir rester seul avec Mizuki, mais quand même, comment vont-ils faire si Ren ne la laisse jamais passer à l’étape suivante ?
Katsuki rappelle à son élève qu’il n’a pas le droit de donner de traitement de faveur. Donc si elle veut visiter les autres pièces, elle doit venir avec tous ses camarades.
Kyouko=> O_O quoooi ??? Dépitée, elle le traite de cruel : elle ne pourra jamais faire ça ! … … Mais quand même, il doit bien exister un moyen de convaincre Katsuki.
Katsuki s’apprête à désinfecter sa blessure à la cheville, la prévenant que ça risque de piquer. Mizuki ne lui laisse pas le temps d’agir, elle retire d’un coup sa jambe, et lui lance un regard signifiant « pas touche ! ». Il lui demande ce qu’il lui arrive. Réponse hésitante, et un peu gamine : elle ne le laissera la soigner que s’il la laisse préparer son repas. Après un silence, Katsuki soupire. Pas le choix : il prend Mizuki, qui s’est crue un instant victorieuse, et la met à la porte. Si elle ne veut pas être soignée, elle n’a qu’à rentrer chez elle.
Mizuki, paniquée, crie qu’elle plaisantait. Ca fait mal ! Elle serait incapable de rentrer chez elle. Il faut absolument qu’il la soigne ici, elle l’en supplie !

chap69c

Katsuki laisse échapper un petit rire, sachant qu’il a gagné. Il arrête de la pousser vers la porte. Tout sourire, il veut qu’elle dise haut et fort que une fois soignée, elle rentrera chez soit.
Mais Mizuki ne veut pas. Il joue alors, se penchant et tendant l’oreille comme pour mieux entendre la promesse qu’il essaye de lui arracher… qui ne vient pas. Il la rappelle à l’ordre, en l’appelant par son nom. Mizuki abandonne : elle comprend ce qu’il veut dire. Elle est son élève. Si elle entre chez lui, et ne ressort qu’après un long moment, des rumeurs vont commencer à circuler. Silence. Mizuki relève les yeux. Mais si elle n’était pas venue en tant que son élève… ? Cette phrase inachevée est accompagné d’un regard presque suppliant.
Katsuki se demande où elle veut en venir. Hésitante, et avec un petit air embarrassée, elle lui demande s’il peut considérer qu’elle est là en tant que membre de sa famille en devenir. Elle sourit, toujours embarrassée : il doit sûrement lui en vouloir d’être aussi téméraire et d’insister. Mais un jour, il rejoindra la famille Hongou, en se mariant avec sa cousine. Comme elle est un peu une servante dans cette famille, elle peut venir « travailler » ici, prendre soin de lui, à la place de sa cousine Misao.
Katsuki a écouté ses paroles en silence, assez surpris de cette proposition. Plus surpris encore de sentir un pincement de cœur en entendant la jeune fille évoquer son future mariage.

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