résumés

volume 09 chapitre 50

La joyeuse bande fait un arrêt à un petit supermarché, et pendant que Kanae fait quelques courses, Kyouko appelle les gérants chez lesquelles elle habite, pour les prévenir de ce détour. Il est déjà 9h du soir, mais tant qu’elle ne rentre pas trop tard, tout ira bien. Kanae trouve ça bien qu’elle les ait prévenu. Kyouko lui demande ensuite ce qu’elle a acheté. Elle lui répond que ce ne sont que des petites choses, pour sa famille.
Kyouko, toujours curieuse, lui demande si sa maison est dans le coin. Elle est très excitée… et décide de taquiner Uesugi, qui réagit au quart de tour, tout en rougissant. Elle lui demande, l’air de rien, s’il n’est pas venu jusqu’ici parce qu’il s’inquiétait pour Kanae, ce qu’il nie haut et fort, prétextant encore qu’il n’est là qu’à cause de sa blessure. Kyouko s’amuse beaucoup : en fait, Uesugi est content, mais ne veut pas l’admettre. Voyant qu’elle rie sans l’écouter, il s’énerve et l’appelle à nouveau démon noir. Kyouko n’hésite pas à le taper sur la tête, et la manager de ce dernier est stupéfaite : c’est la première fois que ça lui arrive. Uesugi ne le prend pas bien du tout, mais Kyouko rétorque que c’est bon pour son éducation, puis lui fait la morale. L’attitude est plus importance que le nom dans le show-business, il doit montrer du respect pour ses aînés ! Et par « aînés », elle parle bien sûr d’elle et de Kanae. Mais Kanae casse tout son discours en lui faisant remarquer que techniquement, dans le monde du spectacle, c’est lui leur aîné. Il fait parti de ce monde depuis plus de 9 ans.
Kyouko, incrédule=> 9 ans ? Mais… si c’est vrai… c’est qu’il y travaille depuis qu’il est bébé ???
La manager la corrige : il a commencé à l’âge de 2 ans.
Kyouko=> 0_0 puis elle se met à compter sur ses doigts. Uesugi s’énerve : combien de fois elle va vérifier ??? Il a 11 ans !!
Kyouko a un mouvement de recul : elle pensait qu’il avait l’âge de Maria (7 ans).
Uesugi lui fait remarquer que tout le monde sait ça, sauf elle. Pire, depuis qu’elle l’a rencontré, elle l’a traité comme un gamin ! Sa complainte commence à dévier : « elle », quand ils se sont rencontrés, n’a pas du tout eu l’air surpris par son âge, c’est la seule à avoir réagi ainsi. Il semble fixer Kanae, mais la conversation est interrompue par l’arrivée d’une demoiselle et de deux petits garçons. La demoiselle salue Kanae. Elle sursaute, et sur la défensive, se tourne vers les nouveaux venus. Les deux petits garçons s’élancent alors vers elle, tout heureux, mais avant qu’ils ne l’atteignent, elle leur lance quelque chose, comme on lance une balle à un chien, agrippe Kyouko et s’enfuit en courant.

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Kyouko lui demande alors ce qu’il se passe. Elle lui dit, sans s’arrêter, qu’ils doivent courir, parce que la nouvelle va vite se répandre, et que les jouets « pour prendre la fuite » ne tiendront pas longtemps. Uesugi et sa manager qui courent derrière elles n’y comprennent rien. Kyouko non plus, qui demande ensuite qui est la demoiselle. Kanae lui répond que c’est un démon qui dévore l’argent. Elle lui donne alors une sorte de petite carte magnétique, précisant que c’est la clé de sa chambre. Kyouko se dit que c’est exactement comme pour chez Ren. Et que ce genre de clé ne se trouve que dans des maisons de riches. Cette fois, c’est sûr, Kanae est une fille de bonne famille !

La folle course les mène devant une maison… banale. Kyouko est perplexe.
Kanae leur demande s’ils vont bien. Elle ajoute que s’ils rencontrent un membre de sa famille, ils ne s’en sortiront pas. Donc ils vont devoir entrer par derrière, par le jardin. Elle remarque alors que Kyouko pleure et lui demande pourquoi. Rien de grave, c’est juste un retour à la réalité. Elle s’était faite trop d’illusions.
Kanae ne comprend absolument pas ce qu’elle raconte, mais elle n’a pas le temps d’y réfléchir, la porte d’entrée s’ouvre, et trois enfants apparaissent : un garçon, et deux filles. Kyouko lui demande si ce sont ses frères et sœurs. Les trois enfants s’élancent vers elle pour lui souhaiter la bienvenue, mais Kanae, bien préparée, sort trois friandises, qu’elle lance dans une direction opposée. Les enfants dévient leur course pour se lancer à la poursuite des sucreries. Kyouko et Uesugi ont du mal à y croire. Mais encore une fois, pas le temps de réfléchir. La bande court vers le jardin. Mais avant de l’atteindre, ils entendent un grondement « Bonbons !!! » venant d’une fenêtre, qui s’ouvre pour laisser s’échapper 6 autres enfants, qui comme les précédents, s’élancent vers Kanae tout sourire. Kyouko n’en revient pas : il y en a encore d’autres ? Tout le monde s’enfuit, et Kanae jette d’autres friandises pour faire diversion.
Ils atteignent finalement sain et sauf la porte de derrière. Kyouko utilise la carte magnétique. Kanae lui ordonne d’entrer. Kyouko ouvre alors la porte… et tombe nez à nez avec quatre personnes jouant au carte : les grands frères de Kanae et leur épouses. Ceux-ci, tranquilles, saluent leur petite sœur. La course est finie.

Uesugi et Kyouko sont encore sous le choc de la découverte : la famille de Kanae est immense.
Le frère aîné, très ému, appelle ses parents par téléphone, les larmes aux yeux : Kanae, l’associale Kanae, a ramené des amis à la maison !
La sœur, aînée, démon dévoreuse d’argent, se plaint qu’elle ait fuit sans l’avoir présenté.
Le cadet prend une photo souvenir de ce jour mémorable.


Les gamins posent pour la photo, avec Kyouko et Uesugi au centre, qui se demandent ce qu’ils font là.

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Kanae leur explique que, bien qu’ils n’aient pas beaucoup d’argent, leurs parents partent toujours en voyage pour leur anniversaire de mariage. Que sa sœur aînée lui extorque toujours de l’argent quand elle la voie. Que ses frères aînés, égoïstes, ont fait un double de la clé de sa chambre et que ses petits frères, sœurs, neveux et nièces la harcèlent en permanence.
Effectivement, ils sont tous agrippés à elle alors qu’elle essaye vaillamment d’apporter des boissons à ses invités, lui demandant de jouer avec eux. Elle finit par éclater, disant qu’elle est occupée, et les jette un à un. Les gamins, tout heureux, reviennent vers elle et en redemandent.
Uesugi et Kyouko doivent bien admettre qu’aussi étrange que ça paraisse, jeter un enfant est bien un jeu pour eux. Pas étonnant qu’elle est agit ainsi avec Uesugi quand ils lui ont demandé de jouer avec lui. Elle en a tellement l’habitude qu’elle l’a fait inconsciemment. C’est Kyouko qui fait toute cette analyse, qu’elle poursuit pour elle-même en pensée, en se disant qu’elle aussi elle a joué un personnage en se basant sur son expérience passé (avec Ruriko, cf volume 3). Elle ne s’en était pas rendue compte… et elle devrait faire plus attention à partir de maintenant.
Uesugi, lui, d’abord étonné, affiche peu à peu un visage sérieux, sans dire un mot.

Kanae, épuisée, a enfin réussi à se débarrasser des gamins. Kyouko lui dit alors qu’elle comprend maintenant pourquoi elle a fait cette erreur en jouant.
Kanae=> O_O … elle avait totalement oublié cette histoire.
Kyouko, souriante, se tourne vers Uesugi, lui demandant si lui aussi avait compris. Il acquiesce vaguement.
Kyouko, heureuse, lui demande s’il est encore en colère après Kanae, espérant évidemment une réponse négative.
Mais Uesugi lance toujours un regard noir à Kanae : ça ne fait que confirmer que Kanae l’a toujours traité comme un gamin.
Il se rappelle leur première rencontre. Chacun d’eux assis dans leur chaise, lisait le scripte. Kanae, en apprenant son âge, lui avait dit, sans le regarder, l’air de rien, que commencer à travailler à un si jeune âge était étonnant. Et qu’il était très différent des écoliers qu’elle connaît. Uesugi fut touché par ces mots, parce que c’était la première fois qu’on l’acceptait pour ce qu’il était. Ca l’avait rendu heureux.
Retour au présent, il traite Kanae de menteuse, lui reprochant d’avoir fait semblant de ne pas être étonné par son âge.
Kanae lui dit de but en blanc qu’elle n’est pas du genre à être surprise par ça, vu qu’elle vit avec des gamins de 11 ans. Elle agrippe alors ses deux petits frères et les montre comme preuve. Kyouko est à nouveau surprise : eux aussi, elle pensait qu’ils avaient l’âge de Maria. Kanae en attrape un autre, et leur dit qu’il a 15 ans, mais qu’il a l’air d’un élève de 6ème. Elle fait défiler ses petits frères et sœurs un part un. Aucun d’eux ne font leur âge. Derrière, les grands frères et sœurs suivent la conversation, et le démon dévoreuse d’argent explique que c’est parce qu’ils n’ont pas eu de viande depuis longtemps. L’aîné ajoute qu’ils n’en n’ont que deux ou trois fois par an. Pas étonnant alors que les enfants ne grandissent pas comme il faut.
Uesugi, debout, comme s’il voulait dominer la conversation par sa position, lui dit qu’alors, elle l’a traité comme elle traite ses frères et sœurs. Intérieurement, il se dit qu’en fin de compte, elle l’a quand même traité comme un gamin.
Devant l’étonnement de Kanae, qui ne voit pas ce qu’elle a fait, excepté le jeter, il lui rappelle qu’un jour, alors qu’il mangeait, et qu’il refusait de finir son plat parce qu’il n’aimait pas la viande et le poisson, elle est arrivée de nulle part, a coupé la viande et le poisson, et lui a pincé le nez, tout en approchant les baguettes de sa bouche. Elle lui a dit d’en manger un peu, puis de boire un peu de jus. Il a reculé, lui criant d’arrêter.
C’est quelque chose qu’elle fait avec ses frères et sœurs, n’est-ce pas ?
Kanae lui demande alors s’il a bien fait attention à ce qui leur est arrivé ce soir, comment elle a fuit ses frères et sœurs… elle a vraiment l’air du genre à les nourrir comme ça ?
L’argument fait mouche, mais Uesugi a un peu de mal à l’admettre.
Les grands frères et sœur de Kanae enfoncent alors le clou : Kanae n’est pas du tout de ce genre. Au contraire, elle a fermé cette pièce à clé parce qu’elle voulait les fuir. Puis elle a fuit la maison même, pour s’installer dans un appartement, sans même leur donner d’adresse ou de numéro de téléphone. Elle manque totalement d’amour familial.
Uesugi est presque convaincu, mais il veut savoir pourquoi Kanae a agit ainsi avec lui, puisque ce n’est pas dans ses habitudes. Elle dit que c’est parce que ça s’est passé juste après qu’ils aient fini de tourner.
Tout le monde => ?
Puis Kyouko a un déclic : mais oui, c’est parce que Kanae était encore imprégnée de son personnage !
En plein dans le mille. Kanae, un peu embarrassée, est obligée de l’admettre. Même elle a été choquée par sa réaction. C’est sûrement parce que, pour ce tournage, elle était entourée d’acteurs professionnels, et donc capable de jouer comme si elle était le personnage. Du coup, après, elle a eu du mal à redevenir elle-même.
Uesugi se rappelle alors que sa mère lui avait expliqué une fois qu’elle aussi s’était laissée contrôler par son personnage. Et ça, c’est parce que son partenaire était un très bon acteur. Donc qu’il devait lui-même devenir un bon acteur, pour faire en sorte que sa partenaire joue sérieusement. Il avait trouvé cette histoire ridicule à l’époque, mais là… il est rouge comme une tomate et sans voix.
Kyouko connaît déjà ce sentiment, et analyse donc la réaction de Kanae. Son corps a réagi sans qu’elle s’en rende compte, n’est-ce pas ?
Kanae leur dit qu’elle doit jouer une fille qui, par un concours de circonstance, prend soin d’un petit garçon de 7 ans.
Sa grande sœur, étonnée, lui demande où elle a appris que réduire le poisson et la viande en fine tranche les rend plus facile à manger ? Pas à la maison, c’est sûr…
Un peu gênée, elle répond qu’elle l’a vu dans une vidéo.
Gros silence.

Puis ses grands frères et sœurs s’élancent sur elle: comment peut-elle leur mentir comme ça ??? Ils ont bien l’intention de la faire avouer !
Uesugi regarde la scène avec un sourire sincère… jusqu’à ce qu’il se rende compte que Kyouko le regarde, et reprenne sa tête habituelle. Mais Kyouko n’est pas dupe.

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Elle est soulagée : elle sait maintenant que si elle a une question, Kanae lui répondra. Après tout, elle lui a bien présenté son incroyable famille… elle soupire un instant, parce que l’image de Kanae - fille de bonne famille - qu’elle s’était fabriquée est partie pour toujours. Puis sourit : le malentendu avec Uesugi a été résolu, et pour elle aussi, les choses s’arrangeront, elle en est sûre.
Sur ces heureuses pensées, on peut voir la grande sœur et le grand frère de Kanae lui faire une coiffure ridicule pour se venger, et le cadet prendre la photo.

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