résumés

volume 07 chapitre 36

Ren fixe Kyouko, silencieux. Elle trouve la situation bizarre : il est censé continuer le dialogue, avec « C’est toi qui me déteste ». Au lieu de prononcer ces mots, il lui fait la remarque que ses talents d’actrices ont grandement augmenté en très peu de temps. Il lui dit qu’elle joue très bien, non seulement pour le texte, mais aussi au niveau de ses expressions. Kyouko est surprise, et plutôt ravie. Elle lui répond qu’elle a appris ça en cours, dans la leçon « ne soyez pas trop dépendant du texte pour jouer », que la même phrase, selon le rôle, peut donner un sentiment très différent. Elle ne l’avait jamais fait avant, donc elle a été très attentive en cours. C’était dure, mais elle en est très heureuse. Elle a alors un grand sourire, les yeux fermées, qui touche Ren : Heureuse ? elle parle bien de jouer ? mais… et pour clarifier la situation, il lui demande de but en blanc si tout ça, ce n’était pas que pour se venger de Fuwa. Par réflexe, un petit démon sort de Kyouko dès qu’elle entend « Fuwa ». Et très excitée, elle se jette sur Ren, lui sortant d’un coup : qui ferait tout ça à cause de lui ? Mon objectif quand j’ai pris ces leçons n’était pas de me venger !! Son énergie et sa détermination s’écroulent d’un coup, la laissant muette. Son but initial, c’était ça, mais maintenant… Ren, au début si étonné qu’il était resté silencieux, lui demande pourquoi elle fait tout ça alors ? Kyouko, calme et pensive, le regard baissé, lui répond, en même temps qu’elle se répond à elle même : peut-être pour changer, devenir une nouvelle Kyouko Mogami. Jusqu’à présent, elle n’a jamais fait ce qu’elle voulait. A chaque fois qu’elle faisait quelque chose, c’était pour les autres (on la voie serviable pour les parents de Sho). Elle n’a vécu que pour eux jusqu’à présent (on voit l’ancienne Kyouko, brune, disant qu’elle veut que Sho réalise son rêve). Ren, lui, voit la petite Kyouko qui lui dit que si elle n’a que des 100, sa mère sera heureuse et lui sourira.
Petit à petit, un sourire grandit sur le visage de Kyouko : maintenant, c’est différent. Elle sent qu’elle fait quelque chose pour elle-même. Apprendre à jouer, créer un nouveau « moi », ça la rend très heureuse. Elle veut vivre de nouvelles expériences, apprendre plus de chose, et s’ouvrir au monde. Intérieurement, elle se dit qu’elle va travailler dure, pour laisser une nouvelle Kyouko apparaître. On voit alors une petite Kyouko-papillon, sortant de sa chrysalide, souriante.
Elle conclut en disant que c’est pour ça qu’elle a appris à jouer… puis toute penaude, dit qu’il ne la croit sûrement pas. Elle lève les yeux, un peu craintive… et découvre un Ren souriant, le regard doux et protecteur. Il lui répond simplement « non ».

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Plus tard, de loin, Kyouko observe Ren, qui est en discussion avec le staff. Elle se dit que malgré le fait qu’il soit malade, qu’il ait mal à la tête, il fait toujours de son mieux. Et pour ça, pour son amour pour le métier d’acteur, elle l’admire encore plus. Elle voudrait être comme lui. Quand il lui a demandé si elle le détestait, sur le coup, elle n’avait pas su quoi répondre. Mais Ren lui a dit « non », lui a dit qu’il comprenait, vraiment, avec cette expression, ce sourire si doux… finalement… elle ne le déteste pas.

Dans l’appartement de Ren, Kyouko s’est endormie sur ses cahiers d’exercices. Ren, qui s’était levé pour chercher de l’eau, s’arrête pour la regarder dormir. Il s’approche, lui touche les cheveux en disant qu’elle va attraper froid si elle reste là. Kyouko commence un peu à se réveiller. Il ajoute alors qu’il y a un lit pour elle dans la chambre d’amis, elle devrait y aller. Là Kyouko se réveille d’un coup, et recule brusquement, au déplaisir de Ren. Quel genre de réaction c’est ça ? Elle répond, d’une voix tremblante, que ce n’est rien. En vérité, ses yeux et son cœur ne peuvent supporter la vue d’un sourire aussi chaleureux.
Ren lui dit qu’elle n’a pas pu dormir hier puisqu’elle s’occupait de lui, donc même si elle a un examen à passer, elle devrait faire une pause. Mais Kyouko n’est pas d’accord : le président a eu la gentillesse de lui donner une chance de rentrer dans cette école, et elle a à peine révisé ! Ren lui demande alors pourquoi elle étudie tant. On dirait qu’elle veut avoir une note parfaite. Kyouko réagit intérieurement à ces mots… c’est vrai, elle n’a pas besoin d’avoir 100, cette fois-ci, elle ne le fait pas pour sa mère. Inconsciemment, elle s’était forcée à penser qu’elle devait avoir 100… elle finit par rire de son comportement. Ren sourit, rassuré. Mais la leçon n’est pas finie : travailler dure est une bonne chose, mais il ne faut pas trop en faire, sinon elle risque de s’évanouir le jour de l’exam. La remarque fait sursauter Kyouko : ça lui est déjà arrivée ! Ren se dit, un peu surpris, qu’il a vu juste. Du coup, il lui dit qu’il se sent bien, elle n’a pas à s’occuper de lui. Qu’elle aille prendre un bain et dormir. L’idée de prendre un bain réjouit particulièrement Kyouko, comme si elle allait réaliser un rêve. Mais…. A voix haute : prendre un bain… dans la maison d’un homme. Elle a l’air très embarrassé. Ren en profite un peu pour la taquiner : tu as peur que j’aille t’espionner dans ton bain ? Il prend alors une attitude désinvolte, qui dit « je ne regarderai pas, même si tu me le demandais », qui énerve Kyouko. D’accord, puisque c’est comme ça, elle va faire comme chez elle et prendre ce bain ! Ren, tranquille, lui donne sa bénédiction et dit qu’il va se coucher. Il lui dit où est la chambre d’amis, en lui demandant de ne pas se tromper de chambre. Kyouko réagit au quart de tour : je n’y irai pas même si vous me suppliez !!! Ren continue à la taquiner, Kyouko répond, etc…

On les retrouve le lendemain, dans un taxi, et l’atmosphère est si tendue que le chauffeur en a des sueurs froides : apparemment, la bataille de la veille s’est mal terminée.

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Kyouko, de très mauvaise humeur, fait remarquer au taxi qu’ils n’ont pas avancé d’un chouillat. Ils vont finir par être en retard. Le pauvre chauffeur n’y peut rien, ils sont coincés dans des bouchons. Kyouko, flippante, lui somme de faire quelque chose. Le chauffeur est terrifié.
En fait, Kyouko s’inquiète pour Ren, qui jusqu’à présent n’a jamais été en retard à un travail. Lui fait, l’air de rien, la remarque que ce serait plus rapide par le métro. Kyouko, la mâchoire grande ouverte, panique : le métro, hors de question ! Elle ne pourrait pas y protéger Ren de ses hardes de fans. Il n’a vraiment pas conscience de qui il est…
Ren demande au chauffeur de s’arrêter, et descend de voiture. Kyouko voit alors quelqu’un en vélo. Un petit sourire démoniaque apparaît sur son visage. Alors que Ren paye le chauffeur, Kyouko est allée réquisitionner un véhicule. Elle lui dit de grimper sur le vélo. Ren lui demande où elle a trouvé ça. Tout sourire, elle lui dit que quelqu’un de très généreux le lui a prêté (et en arrière plan, on voit le pauvre propriétaire en état de choc : des démons l’ont agressé et forcé à leur prêter son vélo, sinon ils l’auraient maudit pour le reste de sa vie).
Ren pense qu’il est impossible pour Kyouko de l’emmener au travail sur son vélo. Mais elle est déterminée : elle y arrivera, parce que c’est son travail. Entourée par la flamme de la foi et du sens du devoir, elle lui dit que quoiqu’il puisse se passer, elle l’emmènera, elle préservera son record (de n’avoir jamais été en retard). En tant que manager de Ren, elle le fera ! Ren ne peut que sourire devant une telle volonté. Il accepte.

Les piétons sentent un courant d’air, mais le temps qu’ils se retournent, Kyouko et Ren sont assez loin. Ayant tout de même reconnu Ren, ils essayent de rattraper le vélo. Peine perdue, Kyouko pédale comme une folle, et assure à Ren qu’elle ne perdra pas face à eux !
Ren sourit à nouveau, se disant que si elle y arrive, il devra lui donner un 100.
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