résumés

Volume Chapitre 128

Dans sa chambre, Kyouko pose un petit miroir sur la table, attrape un porte-monnaie et en tire avec précaution le collier portant le pendentif qu’elle a fabriqué (la structure en fil de fer contenant la pierre Rosa). Elle l’admire un instant, fière, puis face à son miroir, passe le collier autour de son cou et l’accroche, les yeux fermés. Quand elle le ré-ouvre, son regard est devenu fin et dénué de gentillesse.

Dans une maison d’apparence luxueuse, dans sa chambre, Chiori écrit dans son cahier. Elle y note qu’elle a hâte de démarrer cette journée, car cette fille, jusqu’ici absente pour le tournage de Dark Moon, revient sur BOX’’R’’. Si elle a un peu de caractère, si elle a une fierté en tant qu’actrice, alors elle a du gober ce qu’elle lui a raconté deux jours plutôt. Elle va essayer de forcer le réalisateur a accepté sa Natsu. Cette fille au talent minable qui ne sait jouer que Mio…
Elle arrête un instant son crayon pour se saisir de son portable. Sa manager est au bout du fil est lui annonce qu’elle sera bientôt là, il faut donc qu’elle se prépare. Très aimable et polie, Chiori acquiesce. Puis raccroche d’un mouvement ferme son portable. Elle se remet à écrire, les yeux fins et l’air satisfait. Puis laisse échapper un petit rire.

Un peu plus tard, elle sort de chez elle et aperçoit sa mère discutant avec sa manager au portail de sa maison. Les deux sourient. La manager assure à la mère de Chiori que cette dernière va avoir de plus en plus de travail. Tout le monde ne parle que de ce drama, et avec son look et son talent d’actrice, il ne fait aucun doute que Chiori va attirer l’attention des gens du milieu. La mère est au ange, soulagée, les larmes aux yeux. Enfin ! Enfin, une telle opportunité se présent ! Elle a travaillé si dur tout ce temps, elle n’a jamais abandonné !
Chiori rompt la conversation en s’élançant vers sa manager, Yoshimoto, et en s’excusant de l’avoir faite attendre. Sa manager sourit et dit que ce n’est rien. Elle propose à Chiori d’y aller. Juste avant de partir, Chiori attrape sa mère par le bras et en colère, la menace : elle a intérêt à n’avoir rien raconté de bizarre à Yoshimoto ! Sa mère a un mouvement de recul et de la tête, lui répond qu’elle n’a rien dit de tel. Elle a juste appris que ce nouveau travail aller lui ouvrir pas mal de portes, et a dit qu’elle en était heureuse, rien de plus. Elle dégage son bras. Chiori, toujours en colère, lui dit d’arrêter de se prendre la tête et de se réjouir si facilement. En pensant, ça l’énerve car elle craint que l’attitude de sa mère ne rende sa manager suspicieuse.

Effectivement, dans la voiture, Yoshimoto aborde le sujet de sa mère. Elle trouve qu’elle s’inquiète beaucoup pour Chiori. Pourtant, ça fait déjà 4 ans que Chiori s’est lancée dans cette carrière, n’est-ce pas ? Souriante, elle lui dit que pour elle, Chiori se fait un nom, petit à petit. Pourtant, sa mère a dit « enfin » et « tout ce temps ». Elle a l’air de s’inquiéter, de penser que les choses vont lentement, c’est ça ?
Chiori a un regard fin et glacial, que Yoshimoto ne voit pas. Elle se tourne vers la vitre et dit qu’il est vrai que certaines personnes arrivent à devenir célèbre en moins d’un an. Yoshimoto, toujours de bonne humeur, lui demande si elle parle de Kyouko. Elle ajoute que c’est un cas un peu à part. Pour elle, Kyouko a surtout eu un très bon timing. Mais dans le monde du spectacle, la chance fait parti du talent. En tout cas, c’est ce qu’on dit.
Chiori se tait. « La chance fait parti du talent », la grande actrice blonde déteste cette phrase, elle l’a dit l’autre jour quand elles discutaient sur les chaises. Chiori est totalement d’accord avec elle. Les deux blondes lui tapent sur le système, mais ce n’est rien comparé à cette pseudo-actrice. Si cette fille continue à jouer sa Natsu, à défier le réalisateur, alors elle mérite de se faire complètement écraser. Qu’il la brise, de sorte à ce qu’elle perde son statut et sa confiance en elle !

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On voit le réalisateur, cigarette allumée à la main, observer seul le plateau de tournage vide, la salle de classe dans laquelle évolue Natsu et les autres.

Le vent souffle très fort, la brise fait plier les arbres et Marumi perd son chapeau. Elle se retourne, paniquée, mais quelqu’un s’en saisit au vol. Quelqu’un d’élégant et sûr de soit, portant un long manteau blanc et une écharpe virevoltant dans son dos. Elle repose le chapeau sur la tête de Marumi alors qu’elle la dépasse. Marumi a été incapable de dire un mot. Elle se retourne pour voir cette personne s’éloigner, très surprise. « Impossible… c’est… ? »

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Dans les couloirs, la grande blonde est très énervée : on leur à confier, à elle et à l’autre blonde, la mission de déposer les costumes de Chiorin (surnom de Chiori) et de Mio (elle n’appelle pas Kyouko par son nom) dans leur loge. Non mais, elles sont des actrices, pas des bonniches ! L’autre, énervée mais moins expressive, lui répond que c’est agaçant de voir que l’attitude du staff est proportionnelle à la célébrité de l’acteur. L’autre dit que Chiori, passe encore, mais apporter le costume de Mio !! Elle n’a qu’une envie, tout balancer !
Boudeuse et en colère, elle regarde ledit costume. C’est un uniforme de lycéenne, chemise blanche et nœud papillon rayé. Elle s’arrête en plein milieu du couloir, et prise d’une aspiration, pose les paquets au sol. Sa collègue lui demande ce qu’il lui arrive. La grande blonde affiche un air malicieux, sort le nœud papillon du paquet contenant le costume et le lui montre. Avec un clin d’œil qui en dit long, elle lui propose de créer quelques ennuis à Mio.

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Dans un couloir, près d’un hall où circulent des gens, la personne class de tout à l’heure s’arrête pour se regarder dans un long miroir fixé au mur. Elle sort un peigne et replace quelques mèches. Elle remarque que ses lèvres sont sèches. Pas étonnant, le vent est fort aujourd’hui.
Dans des toilettes, elle se place face à un miroir, sort son maquillage et fait quelques retouches. Elle se passe du gloss, pince les lèvres, chantonne et satisfaite du résultat, sourit en fermant les yeux. Elle s’élance à nouveau dans les couloirs, son manteau et son écharpe sous le bras, cette dernière ondulant au rythme de ses pas. Elle porte un pantalon blanc, des chaussures noires et une longue veste sombre. Elle s’arrête devant la loge de Kyouko. La porte s'ouvre subitement, mais elle l’esquive en reculant. La petite blonde, surprise, s’excuse et lui demande si elle va bien. Puis se fige. La grande blonde, en retrait, s’approche et se penche pour mieux voir, en demandant ce qui se passe. Elle se fige à son tour.
Face à elles se tient Kyouko. Mais une Kyouko méconnaissable. Elégante, détendue, l’air sûr d’elle. Elles n’arrivent pas du tout à faire le rapprochement, ça semble si irréel. Ca ne peut pas être Kyouko, la fille qui fait tapisserie. Qui est-ce ???
Kyouko, silencieuse, les observe un instant, penche sa tête et leur adresse un sourire malicieux. Puis passant nonchalamment la main dans ses cheveux, pour replacer une mèche, leur dit : « salut vous deux. »

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